Amnistie : J-C Vuemba : « Nous ne voulons pas la stigmatisation de l’est »

La prospérité n°2855 du 06 Février 2014

Amnistie

J-C Vuemba : « Nous ne voulons pas la stigmatisation de l’est »

Jean Claude Vuemba, élu de Kasangulu, a éventré le boa au sujet de la loi d’amnistie. Il a révélé quelques problèmes qui ont été à la base de divergences de vue dans les débats qui ont eu lieu à la Chambre basse du Parlement. Selon lui, il s’agit, entre autres, de l’année pour laquelle ladite amnistie est votée. Vous savez que dans ce pays, quand il y a une loi d’amnistie qui doit servir tous les congolais, on dirait que les gens n’aiment pas que l’unité nationale puisse être traduite en acte. Quand il y a une loi d’amnistie partout au monde, cela se fait partir de la période précédente par rapport à l’ancienne amnistie. Mais, chez nous au Congo il faut faire des amnisties sélectives, que d’ailleurs, nous n’acceptons pas dans l’opposition politique, a-t-il expliqué.

L’homme reste convaincu que le pouvoir ne doit pas s’obtenir par des armes, néanmoins, il faut une certaine impartialité lorsqu’il faut gracier les uns et les autres. « Vous savez très bien que Jean Claude Vuemba n’a jamais pris les armes, il ne s’est jamais manifesté dans aucune rébellion. Je parle comme un homme libre. Dans ce pays, depuis 1997, lorsque l’AFDL et sa rébellion ont pris le pouvoir dans ce pays jusqu’à ce jour. Voilà pourquoi, dans l’opposition, nous exigeons que l’amnistie commence à partir de 2001 », a-t-il dit. Sans aller par le dos de la cuillère, le parlementaire nationaliste de son état, explique la raison de cette année telle que souhaitée par l’opposition : « Pour dire la vérité, Leta Mangaza, Nono Lutula, Colonel Kapend, sont emprisonnés par rapport à l’assassinat du défunt Président Mzee Laurent Désiré Kabila en 2001. Un autre exemple, en 2002 il y a eu échange des prisonniers politiques entre la RDC et le Congo Brazza. Est-ce que ces gens seront abandonnés à leur triste sort ? Nous nous disons 2001, tandis que nos amis de la majorité tiennent scrupuleusement à 2006. Le 2002, ne peut pas passer inaperçu », a-t-il fait savoir avant de renchérir qu’il a des militaires renseignant qui sont toujours en prison. Voilà pourquoi, nous exigeons que cette affaire soit une affaire d’une loi impersonnelle comme d’habitude. Le Président de l’Assemblée Nationale nous a reçu et nous attendons voir ce que nous allons faire. Mais, nous sommes stricts par rapport à l’année de la loi de l’amnistie ».

Vuemba menace

Conscient des enjeux de l’heure et de l’importance même de cette loi pour l’avenir de la nation, JC Vuemba pense que la population congolaise sera témoin au cas où les revendications de l’opposition ne seront pas prises en compte. La population congolaise comprendra directement que cette amnistie est liée par rapport au M23, CNDP, ainsi qu’à certains d’autres groupes armés. Nous ne voulons pas la stigmatisation de l’Est dans cette affaire d’amnistie, parce que le centre, l’Ouest se sentira lésé », a dit l’élu du Bas Congo. L’homme reste convaincu, par ailleurs, que le Congo est un et indivisible et s’il y a des avantages au niveau de l’amnistie qui se focalise en direction du M23, CNDP et à certains leaders de l’Est, là nous n’allons pas marcher ensemble.

Feuille de route de la CENI

Voulant éclaircir l’opinion tant nationale qu’internationale sur la feuille de route de la Ceni, JC Vuemba a fait savoir qu’elle viole la Constitution de la République car, elle renvoie à sa révision.

« Le problème est de respecter la Constitution. Nous sommes des législateurs quand bien même, nous ne respectons pas la Constitution. La majorité de congolaises et congolais que fera-t-elle ? Que prévoit la Constitution pose-t-il la question ? Elle prévoit affirme-t-il qu’après l’élection présidentielle, législative et les élections provinciales qu’on puisse élire les Sénateurs et les Gouverneurs. En l’en croire, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante doute amener le pays dans l’oligarchie de plus fort et des riches. « Voilà pourquoi, nous assumons.

D’ailleurs, quand nous sommes sortis de la salle lors du débat en plénière, certains collègues ont fait comprendre à Monsieur Malu Malu qu’il fallait respecter la Constitution. Même dans la conclusion, le Président de l’Assemblée Nationale a été clair lorsqu’il lui recommande le respect de la Constitution. Souvenez vous, dit il, qu’en 2011, avant que Monsieur Malu Malu ne puisse être chassé, il nous a supprimé le débat sur le deuxième tour de la présidentielle », déclare-t-il. Au regard de l’allure où vont les choses, le débat est loin d’être fini.

Wait and see.

Kevin Inana



13/02/2014
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