APPEL A LA NATION CONGOLAISE DE L’HONORABLE JEAN CLAUDE VUEMBA LUZAMBA, DEPUTE NATIONAL ET COORDONNATEUR a.i DES FORCES ACQUISES AU CHANGEMENT

APPEL A LA NATION CONGOLAISE DE L’HONORABLE JEAN CLAUDE VUEMBA LUZAMBA, DEPUTE NATIONAL ET COORDONNATEUR a.i DES FORCES ACQUISES AU CHANGEMENT

KINSHASA, LE 12 JUILLET 2012

 

Très chers Compatriotes,

Un voile assombrit de nouveau le ciel congolais. Notre pays est endeuillé. C’est la raison pour laquelle je m’adresse à vous ce jour pour éveiller la conscience collective de la Nation congolaise afin que nous puissions nous tenir prêt comme un seul homme pour défendre notre cher Patrie la République Démocratique du Congo.

Gloire soit rendue à Dieu Tout Puissant, Maitre absolu des circonstances et de temps qui a permis notre appel de ce jour !

Grand merci à vous tous ici présents pour avoir bien voulu rehausser de votre présence, car sans vous la large diffusion de ce présent message risquerait d’être entravée.

Avant toutes choses, j’aimerai saluer la mémoire de nos vaillants combattants qui tombent sur le champ de bataille pour la défense de l’indépendance, de l’intégrité territoriale de notre pays et de la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationale.

C’est pourquoi je vous convie tous à observer une minute de silence en hommage à tous ces concitoyens victimes de cette guerre injuste qui endeuille non seulement  le Nord et le Sud Kivu, mais le Congo tout entier.

Très chers Compatriotes,

Si j’ai choisi encore une fois de plus de passer à travers la presse, en ma qualité de Coordonnateur a.i. des Forces Acquises au Changement, c’est pour m’assurer de la large diffusion de ce présent message.

Ce message porte sur cinq observations et six propositions concrètes.

De la première observation,

La population de notre pays, pendant la période coloniale et juste à la veille de notre indépendance, a toujours exercé en toute conscience sa solidarité active vis-à-vis de ses frères et voisins africains. Cette solidarité s’est souvent exprimée en termes de l’hospitalité congolaise.

Pour ne prendre que deux cas, pendant la période coloniale, la population congolaise ne cessait jamais d’accueillir ses frères angolais persécutés par la sauvage colonisation portugaise jusqu’à l’acquisition de leur indépendance en 1975. Cette marque de l’hospitalité congolaise continue jusqu’à ce jour.

Par ailleurs, à la veille de notre indépendance, entre 1958 et 1959, par rapport à ceux qui avaient fuit vers le Nord du Rwanda pour trouver refuge en Ouganda, la population congolaise a eu à accueillir sur son territoire ses frères rwandais, victimes d’une tragédie qui sévissait dans leur pays. Le peuple congolais les avait accueillis en frères et vivait avec eux en toute coexistence pacifique.

En plus de cette cohabitation, notre pays avait ouvert très largement les portes de l’intégration à ces frères africains qui se trouvaient sur notre territoire en qualité de réfugiés.

Très chers Compatriotes,

De la deuxième observation,

Je voudrais rappeler au peuple congolais et à la Communauté Internationale deux faits suivants.

-      En effet, notre pays, comme nul ne l’ignore, partage ses frontières avec neuf pays. Mais pourquoi, c’est toujours à partir d’un pays voisin et frère, le Rwanda que notre chère Patrie, la RDC, a toujours été agressée ? Pour vous rafraichir quelque peu la mémoire, cette question nous inspire à revenir sur une proposition faite, en son temps, par le leader maximo Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA que je cite : « je demande à mon frère Laurent Désiré KABILA que j’ai trouvé prisonnier de nos frères rwandais de nous dire si nous leur devons une facture en rapport à leur effort de guerre pour le départ du Président MOBUTU ».  

De la troisième observation,

Que la Communauté Internationale et le peuple congolais le sachent. Celui qui préside aujourd’hui à la destinée de la République de Rwanda, le Président Paul KAGAME, est le descendant des réfugiés rwandais qui avaient fuit le macabre massacre qui a eu lieu au Rwanda entre 1958 – 1959.

De la quatrième observation,

Je voudrais seulement faire savoir à tous les peuples épris de paix que toutes ces responsabilités assumées par l’Etat congolais et son peuple ne font que rentrer dans le cadre de l’exercice de ses droits, ses devoirs et ses obligations d’un Etat africain souverain. Ces responsabilités accomplies en toute liberté et fraternité n’étaient pas un signe de faiblesse et de naïveté.

En définitive, je voudrais souligner que, la République Démocratique du Congo n’avait et ne fait que prêcher l’amour et l’amitié entre les peuples. Cela est une évidence, car la République Démocratique du Congo n’a jamais agressé personne.

De la cinquième observation,

Je rappelle au Gouvernement congolais que la paix est une nécessité pour la région des grands lacs, mais la stratégie politique de la recherche de la paix en n’importe quel prix est non seulement une dérive mais c’est une aberration. Nul ne pouvant se prévaloir de ses propres turpitudes dit un principe de droit, le Gouvernement congolais est aujourd’hui rattrapé par ses propres contradictions. Comment pourrait-on comprendre que le Député National, l’Honorable Martin FAYULU MADIDI ait initié une question orale avec débat à l’Assemblée Nationale sur la problématique de la guerre à l’Est, mais le Bureau de l’Assemblée Nationale décide de décréter unilatéralement un huis clos au détriment de la vérité.

En outre, que dire des propos tenus par le Président de l’Assemblée Nationale d’alors, l’Honorable Vital Kamerhe et les membres du groupe parlementaire, Ordre des Démocrates Républicains, (ODR : 2007-2011), qualifiant l’accord signé sans condition par le Général John NUMBI d’un accord conclu au dépens des intérêts supérieurs de la République Démocratique du Congo.

Très chers Compatriotes,

De ces observations, je retiens des propositions ci-après :

1.   Je lance un appel solennel, compte tenu de la gravité et de l’urgence de la situation en présence, au nom de la réconciliation et de la cohésion nationale, que tout soit mis en œuvre pour qu’autour de cette table de réconciliation nationale, le Président Joseph KABILA KABANGE se retrouve avec le père de la démocratie congolaise, le leader maximo, le Patriarche Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA.

2.   Je propose qu’une position unique qui serait le fruit de cette réconciliation soit celle qui reprend la sauvegarde de l’indépendance de notre Patrie, l’intégrité de son territoire et l’expression de l’aspiration de l’ensemble de nos populations.

3.   Parlant d’une seule voix, telle sera la position que le peuple congolais aura à défendre à tout jamais devant Dieu et devant les peuples africains, ainsi que devant des Nations éprises de paix et de la sauvegarde de la sécurité internationale.

4.   Aussi, souhaitons-nous que les détails de cet accord soient conceptualisés par le gouvernement de la République et les forces de l’Opposition.

5.   Et c’est ici le lieu et l’occasion pour moi de demander à l’Organisation des Nations Unies, ONU, de diligenter une commission d’enquête sur le sol congolais en vue de trouver toutes les sociétés multinationales, celles des droits congolais prestataires des services, les hommes d’affaires, les militaires, les politiciens et les membres de la société civile qui alimentent la déstabilisation de notre pays.

6.   Permettez-moi avant de clore cet appel d’exhorter tous les Congolaises et Congolais à observer un piquet de méditation chacun là où il se trouvera, à l’intention de nos frères et sœurs du Nord et du Sud Kivu de 7h à 12h ce lundi 16 Juillet 2012.

Que vive la République Démocratique du Congo !

Que vive l’unité de la grande famille de l’Opposition !

Ensemble pour la victoire !

J’ai dis et je vous remercie !

Fait à Kinshasa, le 12 Juillet 2012

Pour la Coordination des FAC

Jean Claude VUEMBA LUZAMBA

Coordonateur a.i



12/07/2012
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