Composition de la CENI, les partis d’opposition débattent en public du casting

Le Soft International n°1063 du 24 Août 2010

Composition de la CENI, les partis d’opposition débattent en public du casting

L’Opposition ne s’est pas encore décidée sur le choix des personnalités qui la représenteront au Bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Mais dans les états-majors des partis de l’opposition comme sur les médias, ça débat fort.

A l’Assemblée Nationale, certains députés de l’Opposition, comme le FONUS Emery Okundji, estiment que la désignation des membres de l’Opposition au Bureau de la CENI ne relève pas de la haute voltige parce que la loi définit un critérium. « Il revient à l’Opposition parlementaire de désigner les trois membres qui la représenteront à la CENI. Or, comme on le sait, il y a trois groupes parlementaires de l’opposition à l’Assemblée Nationale : le MLC, le CD et l’ODR. C’est donc à ces trois groupes parlementaires qui sont à l’Assemblée Nationale feront ce choix ».

Le député MPCR Jean Claude VUEMBA LUZAMBA n’est pas de cet avis. Il se place sur le plan de la sociologie politique et demande qu’un poste soit réservé à l’Opposition extraparlementaire, au groupe de Franck Diongo ou à l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Qui, plus tranchante comme à son habitude, revendique de fait sa  présence au sein de la CENI. Comment alors contourner la loi qu’évoque Emery Okundji ? On apprend que l’UDPS a entrepris des négociations avec les groupes parlementaires de l’Opposition pour le parrainage de sa candidature. Le secrétaire général de l’UDPS, Alexis Mutanda, parle des « intérêts divergents » des uns et des autres qui apparaissent dans les négociations sur la demande de l’UDPS. « Nous essayons de parler avec tous les amis de l’opposition parce que nous tenons beaucoup à ce poste. Mais les vrais amis sont disposés à nous aider à obtenir ce poste-là. En politique, il n’y a pas de garantie mais nous faisons ce que nous pouvons », souligne Mutanda.

RONRON POLITICIEN.

Comme quoi, le ronron politicien continue. L’Opposition demande maintenant que la CENI se mette rapidement en place, faute de quoi un vrai chaos menace pour longtemps. C’est dire combien on est heureux de suivre le débat engagé par les Opposants autour des élections prochaines. « Il faut qu’on parte très rapidement à la vitesse supérieure en mettant en place la CENI. C’est une priorité utile par rapport à d’autres détails », déclare François Mwamba, qui passe ses vacances parlementaires à Kabeya Kamuanga au Kassaï Oriental. Pour le Secrétaire Général du MLC, la configuration de la CENI : 4 membres de la Majorité contre 3 de l’Opposition, est un danger. « On doit cesser de polémiquer autour de ça… Mais nous devons seulement être extrêmement vigilants par rapport aux personnalités qui doivent animer ce Bureau de Kinshasa, au titre de 4 contre 3 », fait remarquer le député MLC. La vigilance, selon François Mwamba, c’est de savoir qui vient pour remplacer l’abbé Malu Malu. D’un trait, il balaie la prétention de la société civile de faire partie de la CENI, au besoin de la diriger pour garantir la transparence et la neutralité dans les scrutins. « La problématique de la perception de la société civile au sein de la classe politique va au-delà chez nous au MLC. Vous savez bien que c’est le MLC qui a voulu que la société civile soit impliquée dans la résolution globale de la problématique de la guerre. Mais depuis, on n’a plus de véritable société civile. Ce sont des prétendants politiques comme tout le monde, des gens qui concourent à l’exercice des responsabilités politiques ». Le MLC est demandeur des concertations politiques autour du calendrier électoral.

Dans un communiqué publié, le 10 août, il a indiqué l’urgence d’ouvrir les concertations politiques avec les forces politiques de l’Opposition (parlementaire et extraparlementaire) sur la désignation des nouveaux animateurs de la CENI.

Il s’agirait de s’accorder « dans les meilleurs délais sur les modalités pratiques de désignation de nouveaux animateurs de la CENI conformément à l’article à l’article 10 de la loi portant création de cette institution. Le MLC souhaite que les élections locales, municipales, provinciales, sénatoriales, et des gouverneurs des provinces se tiennent avant les législatives et la présidentielle.

Par ailleurs, il doute de la capacité de la CEI à boucler les opérations de révision du fichier électoral par rapport à son propre calendrier, compte tenu de nombreuses difficultés constatées au Bas-Congo.

Pascal BAMANAYI

NZILA MUNGENGA SENDA



31/08/2010
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