Kasangulu : La population invite les autorités nationales à sévir contre les abus commis à l’endroit des paisibles citoyens

La Référence Plus n°5192 du 1er Septembre 2011

Kasangulu

La population invite les autorités nationales à sévir contre les abus commis à l'endroit des paisibles citoyens

Un désarroi vient d'élire domicile au sein de la population de Kasangulu dans la province du Bas-Congo. Tout le monde se pose la question de savoir où va-t-on, lorsqu'on constate que les affres de l'Est de la RDC prennent corps dans cette partie du pays, surtout lorsque les autorités politico- administratives ainsi que les Responsables des services de sécurité chargés pourtant d'assurer la sécurité des biens et des personnes, semblent être impliqués dans les scandales décriés par la population.

De quoi s'agit-il ?

Des informations en provenance de Kasangulu renseignent qu'en date du 18 Août 2011, un expatrié de nationalité indienne non autrement identifié, employé à la société Safricas, aurait abusé d'une jeune fille de 16 ans dans les installations de cette entreprise à Kasangulu. Pourtant, au regard de la législation congolaise en vigueur en la matière, les relations sexuelles entre un adulte et un une mineure constitue purement et simplement un viol.
Mis au parfum de la chose, le père de la victime aurait  aussitôt saisi l'Administrateur du Territoire de Kasangulu de ce forfait, avant de porté plainte contre le criminel.

Se saisissant du dossier, l'Administrateur du Territoire, accompagné du Commandant de la Police et du Responsable de l'ANR se seraient rendus sur le lieu en vue de s'enquérir de la situation. Après avoir obtenu les aveux du sujet indien, suite à une confrontation avec la victime, les enquêteurs n'auraient trouvé comme solution que de rançonner le criminel à qui ils auraient exigé la bagatelle somme de usd 10.000 (Dix milles dollars Américains).

Ce dernier, voulant étouffer l'affaire et s'en sortir en toute quiétude, leur aurait proposé 1.000.000 Francs Congolais et 1.000 usd, soit au total près de usd 2000 (deux milles dollars Américains).

Affaire conclue, l'équipe des enquêteurs aurait décidée tout simplement de classer l'affaire sans autre forme de procès. Cependant, c'était sans compter avec la ténacité du géniteur de la victime qui tenait à tout prix que Justice soit faite et que le criminel puisse subir la rigueur de la loi. Ce dernier, mécontent de la relaxation du criminel, portera l'affaire au grand jour et menacera de porter plainte contre les Autorités précitées du Territoire, au Tribunal de Grande Instance de Kikonka, dans la même province.

Se sentant découverte et livrée à l'opprobre public, l'équipe des enquêteurs décidera alors de transférer le dossier au TGI de Kikonka. Curieusement, l'Office du Procureur de la République de Kikonka ne recevra que le dossier physique tandis que le criminel aurait disparu dans la nature entre Kasangulu et Kikonka. A ce jour, ce sujet expatrié qui aurait bénéficié d'une liberté provisoire de l'équipe des enquêteurs, serait introuvable car ayant quitté Kasangulu, voire le pays.
Selon nos sources, toutes ces péripéties se seraient déroulées au moment où le numéro deux de la Province se trouvait présent à Kasangulu pour raison de service, mais n'avait pas été informé de la situation. Tout le monde comprendra bien pourquoi.

Saisi par la population de Kasangulu, l'Honorable Jean Claude Vuemba, élu de ce territoire et président nationale du Mouvement du peuple congolais pour la république (MPCR), a non seulement fustigé les faits, mais également saisi la hiérarchie, afin que des mesures soient prises à l'encontre de tous les complices dans cette affaire qui exposent la vie de la population contre quelques espèces sonnantes et trébuchantes.

Nos sources saluent par ailleurs la réaction immédiate des Responsables nationaux de l'ANR, qui auraient aussitôt déchargé leur agent et ouvert une action disciplinaire à sa charge, d'autant plus que ce dernier aurait avoué les faits. Elles décrient par contre le laxisme d'autres autres autorités politico-administratives nationales et provinciales qui ont trainé les pieds, alors qu'ils auraient été informés de cette grave affaire. Il est regrettable dit-on à Kasangulu, de constater l'impunité qui a élu domicile au niveau des autorités qui ont pourtant le pouvoir de sévir, à chaque fois que des dénonciations sont portées à leur connaissance.

Il y a six mois rappelle-t-on, une autre affaire de viol avait alimenté la chronique dans ce même territoire de Kasangulu, et dont la victime était une jeune de 16 ans, fille d'un agent territorial abusée par deux autorités de la place.

Malheureusement, suite aux menaces et intimidations, le Chef de Bureau, père de la victime, avait gardé silence et toute honte bue face à ce forfait, craignant les représailles de la part de ses supérieurs hiérarchiques.

Que conclure ?

De ce qui précède, la population de Kasangulu ne sait plus à quel Saint se vouer, car malgré tous les efforts déployés par  l'honorable J.C Vuemba pour dénoncer et porter à la connaissance des autorités nationales les méfaits qui se commettent sur le territoire de Kasangulu, aucune réaction n'est enregistrée. Pour ce faire, la population de Kasangulu constate que la tolérance zéro n'a pas des beaux jours sur leur territoire, malgré tout ce que disent les autorités du ministère de la Justice et des Droits Humains.

Cet état des choses a poussé la population de Kasangulu de prendre la résolution de se faire désormais justice, car se sentant délaissée et abandonnée à son triste sort. Avant qu'il ne soit trop tard, elle invite les autorités nationales à prendre leurs responsabilités, au risque de pousser la paisible population de Kasangulu à régler ses comptes tout seul et à sa manière.
Cette population déclare en effet que le viol constitue un crime très grave dans la province du Bas-Congo, au regard de la culture héritée des ancêtres.

J.B

 



01/09/2011
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