La MONUSCO et le MPCR Vuemba extrêmement préoccupés

JC Vuemba, Pdt Nat du MPCR

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"

LA REFERENCE PLUS N°4955 DU 09 OCTOBRE 2010

Décès en détention d'Armand Tungulu

La MONUSCO et le MPCR Vuemba extrêmement préoccupés

Par José Wakadila

La mort du jeteur des pierres sur le cortège présidentiel survenue dans la nuit du 1er au 02 Octobre 2010 dans un cachot d'un camp militaire de Kinshasa, continue de susciter des réactions de tout genre dans les différents milieux. Ne voulant pas rester en marge de ce dossier, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), a, dans un communiqué rendu public, exprimée sa plus vive inquiétude.

La MONUSCO rappelle solennellement aux autorités congolaises, les obligations qui leur incombent en vertu du droit national et de leurs obligations internationales en matière de privation de liberté. Il s'agit entre autres du droit pour toute personne d'être détenue dans un lieu sous contrôle d'une autorité judiciaire, du droit d'entrer immédiatement en contact avec sa famille ou son avocat, et du droit à l'intégrité physique ainsi qu'à la préservation de sa dignité et ce, quelque soit le motif ou la gravité des faits qui lui sont reprochés.

Pour la MONUSCO, Armand Tungulu Mudiandambu étant décédé en détention, les circonstances de sa mort doivent être élucidées par une enquête transparente et impartiale que cette structure des Nations Unies appelle de tous ses vœux.

Assez des sanctions sanguinaires extrajudiciaires

Réagissant à son tour sur cette « mort suspecte », l'honorable Jean Claude Vuemba Luzamba, Président National du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR), affirme dans un message adressé à la rédaction de notre journal, qu'il y a manifestement disproportion grave entre le geste et la sanction, mais hélas, sans appel, fatal et insupportable pour la victime. Selon JC Vuemba, cet usage répété de la force, de façon disproportionnée est devenu une pratique dangereuse dans notre pays dite démocratique. « La légitimité de la violence d'Etat, reconnue par tous, ne peut en aucun cas devenir ou ressembler ni à la barbarie, ni encore plus grave à des boucheries humaines », poursuit-t-il, rappelant le cas de Bundu dia Kongo, dans la province du Kongo Central (usage disproportionné de la force par la police nationale), des insurgés Enyeles qui ont subis la même force disproportionnée de forces militaires. Il cite également le cas de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, affirmant qu'il y a eu aussi usage disproportionné de la force par la police nationale et le récent décès d'Armand Tungulu, où il parle de l'usage disproportionné de force par la garde républicaine (FARDC).

JC Vuemba s'étonne de voir que cette force ou démonstration de force ne s'exerce malheureusement pas à l'Est du pays, où des millions des congolais attendent sans résultat la protection de l'Etat de droit.

Il rappelle que M. Armand Tungulu était un activiste politique engagé en Europe, pour l'avènement palpable de la démocratie et le respect fondamental des droits de l'homme, comme tant d'autres patriotes engagés dans les institutions de la RDC. « Il est aisé pour vous public de savoir ici et maintenant le sort qui peut être le notre, si la violence d'Etat continue à s'exercer aussi aveuglement, sans que la justice ne sache dire le droit dans un Etat que nous voulons démocratique », s'indigne JC Vuemba, appelant tous les congolais à opter pour une nouvelle grille de lecture, à dater de maintenant. Car dit-t-il, dans tous les pays du monde, quand une offense réelle est manifestée envers un chef de l'Etat, cela fait automatiquement l'objet des poursuites judiciaires, comme c'st fut le cas avec le Président Georges W Bush en Irak, le premier ministre Silvio Berlusconi en Italie.

Au finish, JC Vuemba souhaite que justice soit rendue à Armand Tungulu Mudiandambu et autres compatriotes victimes de l'intolérance qui sévit et qui se manifeste par les abus d'autorité répétés. « Congolaises et Congolais, pensons à toutes les familles qui doivent aujourd'hui faire leur deuil. Proclamons le 1er Octobre de chaque année, « Journée Nationale de la tolérance politique en RDC », renseigne encore le message du Président du MPCR.

Pour rappel, Armand Tungulu Mudiandambu a été arrêté le 29 Septembre 2010, au motif d'avoir lancé des pierres sur le cortège du Président Joseph Kabila.



09/10/2010
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