Le Bas-Congo ne mérite pas d'être pauvre

Le Phare n°4412 du mercredi 19 Septembre 2012

Sévère constat de JC Vuemba :  

Le Bas-Congo ne mérite pas d'être pauvre

Jean-Claude Vuemba est engagé dans la course au gouvernorat du Bas-Congo, avec comme colistier Barnabé Makundi alias « Barmak », un homme d'affaires bien connu du territoire de Tshela. Au lendemain du dépôt officiel de sa candidature, au bureau ad hoc de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) à Matadi, le hasard l'a jeté sur la route d'un groupe de journalistes, le mardi 18septembre 2012, au centre-ville de Kinshasa. Avec eux, il a partagé son projet de société pour cette province qu'il rêve de diriger.

« Le Bas-Congo figure, avec Kinshasa et le Katanga, au nombre des trois provinces potentiellement les plus riches de notre pays. Paradoxalement, elle fait partie des trois provinces les plus pauvres de la République », tranche ce candidat gouverneur. Cette pauvreté tient, selon lui, au manque de vision en termes de priorités dans le chef de ceux qui étaient appelés à la gérer voici plusieurs décennies.

Son combat à lui, c'est de refaire du Bas-Congo le poumon économique de la RDC, en commençant par gagner la bataille du port en eau profonde à aménager à Banane. Jean-Claude Vuemba rêve d'une « zone franche » qui partirait de Banana, Moande, Boma, Tshela Lukula, Seke-Banza, Inga, Matadi, Songololo, Luozi, Kimpese, Mbanza-Ngungu, Inkisi jusqu'à Kasangulu. Le projet devrait impulser 25.000 nouveaux emplois rien que pour le Bas-Congo et 30.000 pour le pays. L'accord de principe de Bolloré est acquis pour la modernisation des portes de Boma et Matadi. La firme Bh Billton est prête à financer la construction de 5 quais, à condition qu'une ligne de courant parte d'Inga à Banana.

JC Vuemba pense aussi à la réhabilitation de la voie ferrée Kinshasa-Matadi, car la Nationale n°1 est trop sollicitée, ce qui cause sa dégradation précoce.

Pour le prétendant au fauteuil de gouverneur, le Bas-Congo a besoin d'une 3me cimenterie. Les études de faisabilité menées par la firme française Lafarge sont positives. 3.500 nouveaux emplois sont en vue.

Jean-Claude Vuemba n'est pas contre les sociétés pétrolières (Perenco, Soco...) implantées sur la côte Atlantique. Son souci majeur réside dans la protection de l'écosystème. Si les industries présentes ou à créer au Bas Congo respectent les normes environnementales, il n'aurait rie, contre elle. Par contre, si leurs activités détruisent la faune et la flore, ça va le révolter.

Grenier de la RDC

L'autre rêve de ce député national, c'est de transformer le Bas-Congo en « grenier » des Ne Kongo d'abord, et des populations de Kinshasa, du Bandundu et d'autres provinces ensuite. Pour y arriver, il faut relancer les coopératives des confessions catholiques, protestantes, kimbanguistes et autres. Il y a aussi un challenge à gagner, à savoir celui de l'entretien des routes de desserte agricoles, de part et d'autre de la nationale 1. Ces bretelles devraient permettre l'évacuation rapide des produits de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche vers les centres de consommation Jean-Claude Vuemba voudrait mettre un terme au spectacle désolant des denrées qui pourrissent dans les greniers et dépôts à Lukunga Mputu, Kimvula, Ngeba, Gombe-Matadi, Songololo, Luozi, Lukula, Moanda.

Il est également opposé au scénario des villages plongés dans les ténèbres à moins d'un kilomètre des barrages d'Inga, Zongo et Nsanga.

Pont route-rail Kinshasa-Brazza : le port de Banana d'abord …

A ceux qui le considèrent comme l'ennemi acharné du projet de pont route-rail Kinshasa-Brazzaville, ce membre du Parlement congolais répond qu'avant l'érection de cet ouvrage, la priorité des priorités devrait être la construction du port en eau profonde à Banana. Ainsi, celui-ci pourrait fonctionner en concurrence avec celui de Pointe-Noire, en ce qui concerne la gestion du fret maritime.

Il serait imprudent, selon Jean-Claude Vuemba, de sacrifier Banana pour l'axe Pointe-Noire/Brazzaville, en passe d'être reliée par autoroute. La RDC a intérêt à garder son autonomie en matière d'importation des produits stratégiques.

Non au dépotoir de la planète

L'interlocuteur de la presse recommande aux pouvoirs publics de doter l'OCC (Office Congolais de Contrôle) des moyens matériels, techniques, financiers et humains compatibles avec sa mission de protection de la santé des millions de Congolais. Sans cela, la RDC est à la merci des déchets alimentaires qui viennent d'ailleurs et qui tendent à en faire le dépotoir attitré de la planète.

Kimp



19/09/2012
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