Le Bureau accusé

La Référence n°5084 du 06 Avril 2011

Les Députés Fabrice Puela, Jean Claude Vuemba et Clément Kanku accusent le Bureau de la chambre basse du parlement d'abandonner l'hémicycle pour s'engager dans la campagne électorale.

Non tenue des plénières à l'Assemblée Nationale de la RDC

Le Bureau accusé

Des élus nationaux membres de la chambre basse du parlement accusent le bureau de leur institution de ne plus convoquer, régulièrement, les plénières depuis qu'ils sont revenus des vacances parlementaires.

Dans une déclaration rendue publique, hier mardi 5 avril 2011, au Palais du peuple, des députés nationaux soutiennent que les « plénières ne sont plus convoquées régulièrement alors que nous sommes dans la dernière session ordinaire de cette législature qui doit traiter, en urgence, les lois restées en suspens et celles inscrites au calendrier de cette session et exercer le contrôle parlementaire ».

Les députés nationaux Fabrice Puela, Jean Claude Vuemba et Clément Kanku accusent le Bureau de la chambre basse du parlement congolais qui, à leurs yeux, a abandonné les députés nationaux à leur triste sort en s'engageant dans la campagne électorale.

Ils interpellent ainsi le Bureau de l'Assemblée nationale et lui demande de prendre ses responsabilités en remplissant ses obligations vis-à-vis du peuple congolais et des députés nationaux qui lui ont confié la charge.

Face à ce qu'ils qualifient de fuite de responsabilités, Fabrice Puela et ses collègues n'y sont pas allés par quatre chemins. Ils exigent carrément le changement des actuels membres du Bureau de l'assemblée nationale et leur remplacement par des personnalités disponibles et capables d'accompagner cette institution législative.

Mais, face à la montée au créneau du groupe de Fabrice Puela et consorts, l'opinion se demande comment l'Assemblée nationale peut changer les membres de son bureau en ces moments où le pays veut s'engager dans un nouveau virage, celui d'organiser ses deuxièmes élections générales ? Les demandeurs du départ de l'équipe Boshab ont-ils des coudées franches pour faire aboutir leur demande lorsqu'on sait que tout au long du mois de mars, Madame le deuxième vice-président de la chambre basse n'a cessé de se plaindre de l'absentéisme caractérisé des députés qui séchaient les plénières ?

L'on rappelle que Fabrice Puela n'est pas à sa première tentative de prendre sa liberté pour présenter, à haute voix, sa perception de la manière dont la chose politique est conduite au pays et de livrer sa position. L'on se souviendra que, membre de l'AMP, il avait menée un mouvement apparenté à une rébellion contre sa famille politique. Avec un autre député national, élu du Maniema, l'honorable Omba, ils avaient dénoncé une gestion catastrophique du pays et appelé le président de la République, Joseph Kabila Kabange à se séparer des bois morts. L'on connaît le sort qui avait été réservé à leurs « aboiements ». La caravane ne sait jamais arrêtée. Comme en 2009, les voix de Fabrice Puela et ses collègues risquent de ne pas avoir des échos dans le marigot politique congolais. De toutes les façons, le moment s'y prêtait vraiment ? Attendons voir.

 



07/04/2011
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