Le député JC Vuemba hausse le ton

Le Climat Tempéré n°145 du vendredi 13 au lundi 16 Août 2010

Pollution à Moanda/Bas-Congo

Le député JC Vuemba hausse le ton

 

Après avoir assisté dernièrement au dévoilement du statut du président Joseph Kasa-Vubu à Boma, le député Jean Claude Vuemba Luzamba, président national du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR), s’est rendu dans la ville côtière de Moanda où il a vécu la destruction de l’écosystème par la société pétrolière PERENCO. L’élu de Kasangulu accuse cette société de continuer à polluer la nature et exige du gouvernement provincial du Bas-Congo, l’expertise d’une firme internationale en la matière de pollution pour évaluer les dégâts subis par la population.

De Moanda/village en passant par Nsiamfumu, Tshiende, Kongo et Mibale, JC Vuemba affirme que la société Perenco ne fait absolument rien pour protéger l’écosystème. Même constat aux entrepôts de cette société où il existe aucune mesure de sécurité pour protéger l’environnement. Au village Nsiamfumu par exemple, les pêcheurs, qui reviennent avec près de deux mille poissons, sont obligés de jeter la moitié à cause de l’odeur du brut de pétrole.

S’agissant de la flore, JC Vuemba note que la mangrove, cet arbre qui contient de bienfait humains, est en train de disparaitre. Mêmement pour les arbres d’acajou qui n’existent plus à Moanda, malgré la richesse qu’ils représentent ainsi que des cocotiers qui sont décimés par le gaz méthane provoqués par plus de deux cents torches qui brûlent dans la cité de Moanda. Ce qui ne permet plus de cultiver sans recourir aux engrais chimiques. Au bord de l’océan Atlantique, les vagues viennent jeter le brut du pétrole sur la plage.

Ce dossier a fait l’objet d’une lettre qui a été adressée à JC Vuemba par la coordination de la société civile de Moanda qui a fait noter que « (…) contrairement aux normes environnementales …, la flore et la faune sont exposées au gaz et aux déchets toxiques, tandis que la contrepartie est une véritable trompe-l’œil… pourtant cette pollution pourrait être compensée par la création des emplois qui servirait de sous-traitance en termes de micro-entreprises aux fins de relever la classe moyenne et le cadre de vie de la population ».

JC Vuemba estime qu’il est grand temps que PERENCO puisse s’assumer. C’est ainsi que dans l’entretien qu’il a eu avec le gouverneur du Bas-Congo, le président du MPCR a dénoncé cet état des choses et dit qu’il n’accepterait pas que la population de Moanda subisse de tels désagréments, dès lors que la responsabilité définie dans ce cadre de concertation n’est pas respectée. Il a fallu, dit-il, que ce cadre de concertation soit renouvelé. D’où l’interpellation du ministre national des Hydrocarbures.

Par ailleurs, JC Vuemba croit que le gouvernement provincial du Bas-Congo devra solliciter l’expertise d’une agence internationale spécialisée dans la gestion des écosystèmes. Cette dernière devra dire à la société PERENCO ce qu’elle doit faire et ce qu’elle ne doit pas faire. Sinon, faire appliquer la sanction pollueur=payeur.

Au gouvernement central, il attire son attention du fait que le gaz méthane risque d’occasionner autant des morts dans cette partie du pays dans un proche avenir. D’autres part, le pétrole ne constituant pas une ressource renouvelable, qu’en restera-t-il après le départ des exploitants, s’est écrié l’honorable Vuemba, avant d’affirmer qu’une plainte contre Perenco a été déposée à Paris.

José Bowanza

 



16/08/2010
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