Le Député national Adrien Phoba interdit de meeting à Boma !

Points Saillants Plus n°414 du 08 Avril 2014

Pour cause d’escroquerie avérée

Le Député national Adrien Phoba interdit de meeting à Boma !

Il prend soin d’éloigner sa famille en Europe pendant qu’il s’emploie à mener des actions contre la population du Chef-lieu du district du Bas-Fleuve ; très remonté contre lui, la population lui refuse le droit de délivrer un message destiné visiblement à brocarder l’autorité provinciale et la mairie de la ville de Boma.

Il est franchement des hommes politiques qui, au regard de leurs faits et gestes, ne devaient nullement porter le qualificatif d’Honorable. Lorsqu’ils sollicitent le mandat des électeurs, ils se présentent généralement sous la peau d’un agneau, très inoffensifs. Ils n’hésitent alors pas à promettre monts et merveilles, se présentant comme les sauveurs d’une population dont ils connaissent les conditions difficiles dans lesquelles elle se trouve. Dès qu’ils sont élus pour être les porte-voix de leurs électeurs auprès des instances nationales, ces hommes là se présentent alors sous leur vrai visage. C’est à partir de ce moment que l’on se mord les doigts pour avoir élu des personnes qui ne se préoccupent très souvent que de leur propre destin, pas du tout de celui de leur contrée d’origine ou de la nation. C’est alors que l’on apprend que ces hommes là ont posé des actes qui ne devaient pas leur permettre de siéger au sein des institutions nationales.

On peut le dire aujourd’hui en ce qui concerne le député national Adrien Phoba. Elu pour la deuxième législature de la troisième République de la ville de Boma, chef-lieu du district du Bas-Fleuve, dans la province du Bas-Congo, celui-ci a récemment provoqué des incidents qui ont failli mettre la paisible ville sens dessus dessous. Pourtant, il savait pertinemment que la population locale ne veut plus de lui pour avoir posé des actes qui l’ont totalement discrédité. Le premier acte est relatif à l’arrestation de Séraphin Luzolo, un digne fils de cette ville à qui il avait promis l’obtention d’un asile politique en Belgique. N’ayant pas réussi cette mission par le canal de son épouse qui s’y trouve déjà, le député national use des manœuvres dilatoires pour faire arrêter cet homme par les services de sécurité depuis le 3 Septembre 2013. Au lieu de faire amende honorable, cet élu recrute des marginaux pour se faire attaquer le jour de son arrivée à Boma et faire croire à une agression de la part de la Mairie de la ville, Marie Josée Niongo Nsuami, ou de l’autorité provinciale, le gouverneur Jacques Mbadu dont il n’a jamais supporté l’élection à la tête de l’exécutif provincial du Bas-Congo. Ce sont ces deux éléments qui ont poussé la population à lui interdire la tenue d’un meeting qu’il projetait dans cette ville pendant ses dernières vacances parlementaires.

Des incidents provoqués intentionnellement

Généralement, les élus nationaux annoncent toujours aux autorités locales leur arrivée pour des vacances ou d’autres motifs quelconques. Cela permet de prendre des dispositions utiles en vue de leur sécurité. Concernant Adrien Phoba, les informations obtenues de sources concordantes indiquent que la date d’arrivée à Boma a été maintes fois modifiée. Il en est de même du lieu où il voulait à tout prix tenir son meeting. C’est ainsi que son arrivée s’est fait faite incognito, sans que les autorités locales aient été préalablement informées pour des dispositions sécuritaires. L’intéressé lui-même reconnaît être arrivé par avion et s’être dissimulé sous les sièges arrières d’une voiture ordinaire pour traverser la ville sans être reconnu jusqu’au Km15 pour refaire demi-tour et descendre à la place Nkondo où il voulait s’adresser à la population. Comment un député national peut-il adopter pareil comportement dans une ville qui l’a pourtant élu pour siéger à l’Assemblée Nationale ? Comment, d’autres part, peut-on se dissimuler si l’on n’a pas sa conscience chargée ? Comment, enfin, un député national peut-il séjourner dans une ville sans que les dirigeants du parti dont il est membre aient été informés de son arrivée ? A ce jour, l’on attend du député national des explications claires à ces questions. Pour la population, il y avait anguille sous roche.

D’ailleurs, le fait qu’il ait pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour obtenir le départ de la maire de Boma et du Gouverneur du Bas-Congo donne la mesure des intentions qu’il avait en son fort intérieur. Quoi qu’il en soit, Adrien Phoba ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Il ne peut accuser aucune autorité de la province ou de la ville qui n’était pas au courant du jour de son arrivée. Par ailleurs, selon les enquêtes menées sur place, l’on a conclu que l’agression dont il a fait l’objet a été commanditée par son entourage pour faire croire à des malfrats envoyés par Marie-Josée Niongo Nsuami et le gouverneur Jacques Mbadu. La réunion du conseil de sécurité qui a regroupé toutes les notabilités, le commandant de la police nationale ainsi que les agents de services sans oublier les explications fournies au Président fédéral du MPCR, ont suffi à montrer que des dispositions sécuritaires étaient bien prises en sa faveur, que c’est lui-même qui a ignoré son parti pour ne se placer que sous la conduite des membres de sa fondation et qu’en conséquence, Adrien Phoba ne devrait pas mériter le titre d’Honorable eu égard à l’attitude qu’il vient d’afficher à Boma.

Affaire à suivre.

Daniel Nsafu



02/05/2014
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