Le PPRD opterait pour le ticket Déo-Nkusu et Maître Mabeka

L’Observateur n°3878 du lundi 11 Juin 2012

Elections du gouverneur et vice-gouverneur du Bas-Congo

Le PPRD opterait pour le ticket Déo-Nkusu et Maître Mabeka

Le ciel politique commence à s’éclaircir dans le Bas-Congo. Les langues se délient. Les noms de prétendants gouverneurs et vice-gouverneurs sortent des placards. Des groupes de pression qui ne s’en cachent pas, se forment ici et là, même de manière informelle, pour maximiser, par tous les moyens, même les plus obtus, la chance de leurs prétendants à l’emporter.

Jamais de mémoire de journaliste, une élection d’un gouverneur dans le Bas-Congo n’a donné lieu à tant de spéculations et de suspens. Au point de faire monter une tension perceptible, mais inutile, dans toute la province.

Même des personnages qui ont voix au chapitre de manière lointaine sont mis à contribution pour le succès de l’un ou de l’autre candidat.

Dans cette course effrénée au gouvernorat, aucun moyen n’est trop mauvais pourvu qu’il permette d’atteindre le résultat souhaité et attendu.

Alors que de nombreux candidats sont en lice pour ce poste tant convoité- et pourquoi d’ailleurs ? – La radio trottoir, toujours fidèle à sa réputation, et jamais à court d’informations croustillantes, parle du PPRD qui, contre toute attente, s’apprêterait à lancer dans la bataille le ticket Deo-Nkusu et maître Mabeka.

Récapitulons pour mémoire quelques noms de ceux qui ont décidé de se lancer à l’assaut du gouvernorat du Bas-Congo.

Du côté du pouvoir, il y a Léonard Nsimba Nzungila, les honorables Francine Kimasi, Jacques Mbadu et le grand vainqueur des législatives dans le territoire de Kimvula, Toni Honoré Kikoka.

Et du côté de l’Opposition, on retrouve les honorables Kiakwama, JC Vuemba et Jacques Lungwana. Vient enfin celui qui fait l’intérim actuellement et que l’on peut situer entre le pouvoir et l’Opposition en la personne de Déo-Nkusu.

Indépendant des atouts des uns et des autres, je note que la bousculade aux portes du gouvernorat ressemble à un spectacle qui désole profondément la population du Bas-Congo. Qui croit, et craint avec raison, que nombre de ceux qui veulent devenir gouverneur, c’est visiblement, pour d’autres motifs que pour servir la province.

La question dès lors : qu’est-ce qui fait courir tout ce beau monde ? Mystère !

Même les opposants, et c’est leur droit je crois, n’entendent pas laisser la province entre les mains des gens du pouvoir, comme ils le disent sans la moindre précaution de langage. Les préoccupations pour l’opinion : pourquoi appartenant à la même famille politique, candidats du pouvoir et ceux de l’Opposition, ne trouvent pas de formule pour que dans chaque camp un seul d’entre eux les représente ?

Ces candidatures en désordre suscitent un climat de suspicion, parce qu’elles sont de nature à biaiser le jeu politique. Qui gagnerait en clarté si chaque famille politique poussait des candidats au profil acceptable par la grande majorité des Kongo. Au lieu de quoi, chaque candidat joue en solo sa chance en se disant : advienne que pourra pourvu que j’y trouve mon compte personnel.

Cela ne s’appelle pas vouloir se mettre au service des autres. Les élections des députés à l’Assemblée Nationale viennent à peine d’avoir lieu. Et déjà, mémoire courte ou absence de scrupule, quelques uns de tous ces prétendants ont déjà oublié leurs slogans de campagne.

Comment peut-on espérer gérer une province avec un discours et des principes en totale contradiction avec ceux du pouvoir central ? Comment peut-on, à ce point avoir une mémoire aussi courte que perturbée ?

On voit ce qui se passe dans d’autres provinces où les opportunismes de dernière minute sont sanctionnés de manière sévère et impitoyable par des élus provinciaux.

Il faut, pour bien faire, une certaine homogénéité aussi bien dans les discours que dans les actes de deux pouvoirs, central et provincial.

Notre démocratie est encore à consolider. Elle pourrait inutilement et gravement trébucher si le peuple cesse de l’accompagner parce qu’elle n’aura pas fait preuve de clarté et de constance dans son fonctionnement.

Le Bas-Congo gagnerait à avoir à la tête un gouverneur ayant de l’épaisseur, de l’influence et une certaine virginité politique. Seul un candidat de ce genre pourrait faire l’unanimité autour de son nom.

Ce faisant, il n’est pas bon que le chef n’ait pas le choix dans tous ceux qui lui sont proposés.

Il ne peut pas être placé dos au mur. Le jeu doit demeurer ouvert. En tenant compte des aspirations de cette majorité silencieuse des Kongo, qui tiennent à une gestion plus aérée et plus responsable de leur province.

Mankenda Voka



13/06/2012
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