Les militants du MPCR et des innocents traqués par les éléments de la PNC et des services de sécurité

La Référence Plus n°5093 du 16 Avril 2011

Hier à Boma

Les militants du MPCR et des innocents traqués par les éléments de la PNC et des services de sécurité

Par José Wakadila

Il existe des partis politiques dans notre pays qui, au moindre fait et geste, empêchent le pouvoir en place de dormir sur ses lauriers à cause de leur capacité de mobiliser la population et surtout grâce à la confiance dont ils font l’objet de la part du peuple congolais. Parmi ceux-ci, les analystes politiques épinglent le cas de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le Mouvement du peuple congolais pour la république (MPCR), du député national Jean Claude Vuemba Luzamba… pour ne citer que ceux là.

Pour étayer cette affirmation, il y a lieu de se référer à ce qui s’est passé hier vendredi 15 avril 2011 dans la ville de Boma au Bas-Congo, où, suite aux nombreuses plaintes adressées au président fédéral du MPCR/Bas-Congo, M. Adrien Phoba, résidant à Boma, au sujet des difficultés que rencontre la population de cette ville relatives à la fourniture de l’énergie électrique, au manque d’eau potable, à l’insalubrité ainsi qu’à la megestion persistante de l’autorité urbaine, le MPCR avait levé l’option de canaliser les préoccupations des concitoyens de cette contrée en vue de les transmettre à l’autorité politique compétente pour dispositions.

C’est pour toutes ces raisons qu’un mémorandum reprenant les inquiétudes et les tracasseries de la population de Boma avait été rédigé par la fédération du MPCR/Bas-Congo qui avait projetée d’organiser une marche pacifique de protestation, partant du siège fédéral de ce parti jusqu’à la mairie de Boma où le document devrait être remis à Mme le Maire. Respectueux de la législation en vigueur en la matière, le Comité fédéral du MPCR avait pris le soin d’en informer l’autorité urbaine dans le délai prescrit par la loi.

Malheureusement, pris de panique par la démarche du MPCR, Mme le Maire de Boma, non seulement a fait obstruction à ladite marche, mais a procédé à une véritable chasse à l’homme contre les combattants et sympathisants du MPCR/Boma, allant jusqu’à opérer des arrestations arbitraires dans le seul but d’intimider des paisibles concitoyens et de faire échec à leur projet d’exprimer démocratiquement et dans la discipline leur opinion, comme cela est garanti par la Constitution de la République. C’est le cas notamment d’un agent commercial de la SNEL/Boma, M. Bienvenu Mayala, appréhendé en plein exercice de ses fonctions consistant à sensibiliser la population au paiement des factures de la SNEL qui a été confondu à un propagandiste du MPCR de Jean Claude Vuemba.

Quel n’a pas été l’étonnement de l’opinion, de voir le nombre élevé des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et des autres services de sécurité qui ont été déployés dans la ville de Boma, empêchant même la population de cette ville de vaquer tranquillement à ses occupations quotidiennes. La ville de Boma a donc été confondue à une ville morte hier vendredi 15 Avril 2011 !

Boma totalement acquise au MPCR

Cependant, cette démonstration de force de la part de l’autorité en place constitue une preuve éloquente de l’impact du MPCR de JC Vuemba au sein de la population et de la confiance dont il jouit de la part des habitants de la ville de Boma. Pour la majorité des habitants, Boma est totalement acquise au MPCR et à son leader.

Quelques personnes qui ont contacté notre rédaction sous le couvert de l’anonymat, n’ont pas manqué de faire part de leur déception face à cette attitude anti-démocratique qui rappelle les moyens de musèlement jadis utilisés par le MPR, Parti Etat de triste mémoire et relayés par l’ex-AFDL. Nombreux des bomatraciens ont également attesté avoir adhéré au mot d’ordre du député JC Vuemba, pour que tous les Congolais, partout où ils se trouvent, puissent se lever le 24 avril 2011, afin de marquer la victoire de la démocratie sur la dictature en RDC.

Mais là où le bas blesse, c’est que tout le monde est au courant des intentions de Mme le Maire de se présenter comme candidat député national dans la ville de Boma aux prochaines échéances électorales. Et de ce fait, tout celui qui peut l’empêcher ou réduire ses chances de satisfaire à son ambition, est considéré par elle comme un « casus belli ».

Selon des analystes politiques de ce coin du pays, Mme le Maire en sa qualité de responsable politico-administratif numéro un de la ville, se doit d’œuvrer pour l’intérêt général de ses administrés surtout lorsque ceux-ci expriment par la voie légale et pacifique, des revendications pertinentes dont elle-même est victime directe ou indirecte, car partageant le même environnement que ces derniers. En effet, il est aberrant de constater qu’une autorité coupe délibérément le cordon ombilical avec sa population en refusant de faire droit à ses cris de détresse par une attitude qui frise la dictature et le mépris, ont fait savoir ces analystes.

Pour une nouvelle mise en place

Aussi ont –ils décidé d’appuyer une des requêtes de JC Vuemba et du MPCR, qui réclament que tous les supplétifs actuels du Ministère de l’Intérieur (Commissaire de District, Maire de Ville, Administrateur du Territoire, Bourgmestre, Chef de Secteur, Chef de Groupement), appartenant du reste à une seule et même famille politique, c’est-à-dire, la famille du Chef de l’Etat, soient remplacés par des fonctionnaires de carrière avant les scrutins de 2011.

 



16/04/2011
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