Marche de colère contre Yves Kisombe, quelques réactions !

La Prospérité n°2220 du 29 Août 2011

Marche de colère contre Yves Kisombe, quelques réactions !

L’affaire qui oppose le Député national Yves Kisombe à la presse congolaise, est loin de se décanter. Le vendredi 26 août dernier, les journalistes de Kinshasa, tous unis comme un seul homme, ont par solidarité organisée une marche qui les a conduit jusqu’à l’Assemblée Nationale. En effet, ils l’ont fait pour exprimer leur ras-le-bol face aux propos injurieux tenus par Yves Kisombe à l’endroit d’une journaliste de la RTVS1, Eugénie Ntumba.

Commencée aux environs de 12 heures sur l’avenue Colonel Ebeya, la marche a eu comme point de chute le Palais du Peuple, siège du Parlement. L’Objectif était de déposer un mémo auprès du Président de l’Assemblée Nationale, M. Evariste Boshab Mabuj Mabileng. Dans ce document, il est exigé la destitution de Yves Kisombe. Sur place au Palais du Peuple, cela a fait plus ou moins une heure avant qu’Evariste Boshab n’accepte de recevoir les professionnels des médias. Pour certains, par sabotage, le Speaker de l’Assemblée nationale n’a pas voulu accorder attention à la préoccupation des journalistes.

Les journalistes et apparentés n’étaient non seulement pas surpris mais aussi déçus. Au point qu’ils ont vidé la salle où se tenait la rencontre, offusqués par les propos vexatoires tenus par le Speaker de l’Assemblée nationale à leur endroit. En effet, après que le Président de l’OMEC, M. Muboyayi lui ait remis le mémo, Evariste Boshab a adopté un ton sarcastique qui rappelle un professeur devant les étudiants, alors qu’il était en face de professionnels des médias. Accueillis comme le chien dans un jeu de quilles, les journalistes sont rentrés très déçus. On retient que le Président de l’Assemblée national a recommandé plutôt la saisine des cours et tribunaux pour les injures proférées par Yves Kisombe. Tout à fait légal. Cependant le ton adopté a été peu diplomatique, mieux dénoué de toute courtoisie digne d’une personnalité aussi élevée. Pour rappel, Kisombe est frappé d’embargo de six mois par tous les médias du pays.

Ci-dessous, quelques réactions recueillies par La Prospérité

Jean-Claude Vuemba, Député national : «Personne n’a le droit d’insulter qui que ce soit sur les principes de son travail. Nous ne pouvons pas accepter les propos que nous avons entendus et écoutés sur Facebook ou Bluetooth de la part d’un Député national ; c’est très grave. Très grave tout simplement parce que nul ne peut accepter ce genre de comportement. Nous venons tous de femmes, de mamelles de nos mamans et nous ne pouvons pas accepter. Je me joins à vous car, quand on est un Honorable Député, on a une respectabilité à véhiculer, à vulgariser par rapport à la nation. L’Assemblée nationale doit être saisie pour cette affaire, afin que la commission des sages puisse directement mettre de côté l’Honorable qui a sali l’honorabilité des Députés que nous sommes».

Eve Bazaiba : « En tant que parlementaire, en tant que femme, en tant que citoyenne congolaise et surtout défenseur des droits humains, respectueuse des valeurs et de l’éthique, je suis choquée par ces propos parce que je les ai auditionnés. Je tiens à ce que cela ne se reproduise plus jamais. Parce que, la presse c’est le quatrième pouvoir. Tout politique averti, surtout en ce moment précis où nous avons besoin de la presse, non seulement pour rendre visible notre action comme politique mais aussi pour la sensibilisation, l’information de la population, on ne peut pas s’acharner contre la presse, moins encore à une journaliste. Dans ce moment précis où la dimension genre a une certaine valeur pour le développement de notre pays, on ne peut agir ainsi. Je suis profondément touchée, profondément désolée et je suis parmi toutes ces personnalités qui disent plus jamais cela ».

NL. Mah.

 



01/09/2011
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