MESSAGE DES VŒUX A LA NATION DU PRESIDENT DE FORCES DU FUTUR ET DU CAMP DE LA PATRIE

 

 

MESSAGE DES VŒUX A LA NATION DU PRESIDENT DE FORCES DU FUTUR ET DU CAMP DE LA PATRIE

15 JANVIER 2010

 

Très chers Compatriotes,

 

Déjà à la fin de l’année 2007, j’observais ce fossé abyssal qui séparait la gouvernance du pays des aspirations de notre peuple à la démocratie, à la protection de ses droits fondamentaux, à la liberté, ces maillons de la chaîne qui lui font défaut pour sortir de la pauvreté et s’engager dans la voie du développement.

 

Ce fossé, c’est l’effondrement du social, qui n’est plus, semble-t-il, qu’une promesse de fin mandat, c'est-à-dire un simple facteur de clientélisation des citoyens pour des objectifs électoraux. Ce fossé c’est l’affairisme économique avec son lot de pillage des ressources naturelles du pays, de corruption et d’impunité généralisée. Ce fossé, c’est la mort du sacré, avec la clochardisation à souhait des piliers de l’Etat, dont l’armée, la police, l’administration publique, la justice, les services. Ce fossé, c’est la résurrection des faux devoirs, aussi idolâtres que fétichistes, qui enferment le pays dans l’attente passive d’un salut messianique.

 

A ce seuil de l’année nouvelle 2010, nous pensons à tous nos compatriotes qui, partout dans la République, vivent d’indicibles abominations. C’est ce véritable génocide à l’Est de la République, que d’aucuns se plaisent à appeler « poches de résistance ». C’est, à l’Est comme à l’Ouest, des populations fauchées par une barbarie sans nom, sur leur propre territoire, devenu une terre sans maître. Et, c’est partout des citoyens qui n’ont plus d’existence qu’une lutte au quotidien pour créer la vie là où elle est censée ne plus exister.

 

Et, des questions se posent : où est la République ? Où est notre identité nationale ? Comment faire pour que notre pays cesse d’investir dans l’ignorance quand le monde est au défi de l’intelligence ? Comment conjurer le dépérissement de notre culture, cette forme singulière de violation massive et systématique des droits de l’homme ? Comment arrêter le naufrage de la Nation et sa disparition par réduction de l’espace conforme à sa grandeur et à sa dignité ?

 

Très cher compatriotes,

 

Qui donc répondra à ces questions ? Sur qui, sur quoi asseoir notre espérance fondamentale ? L’évidence…, ! L’évidence est qu’il ne serait pas logique de fuir la pluie dans l’eau ! Je veux dire que la réponse à nos questions n’est pas à attendre d’un pouvoir politique, dont ce drame constitue la réalisation la plus significative.

 

Nous ne pouvons pas plus attendre ces réponses des papillons politiques, pour qui les moyens de vivre l’emportent sur les raisons de vivre.

 

La réponse, très chers compatriotes, est la conspiration citoyenne pour des ruptures créatrices ; conspirer, c'est-à-dire respirer ensemble. Et, telle est la quintessence de ce message.

 

Puisqu’il en est qui « respirent ensemble » pour briser et jeter en pâture aux rapaces de géant du continent noir, la République Démocratique du Congo, notre pays ; alors il est aussi possible qu’avec le Camp de la Patrie, nous « respirions ensemble » pour rebâtir la confiance en nous-même et donner forces à la Patrie.

 

Voilà qui désacralise le fanatisme de la différence cher à notre culture politique. Voilà qui nous invite à plus que jamais réunir nos volontés éparses, pour le seul combat qui vaille : dire non au naufrage de la Patrie.

 

Très cher compatriotes,  

 

La nuit tombe sur la République. Alors, écoutons le Camp de la Patrie, agissons avec le Camp de la Patrie ; et, séchons ces larmes, certes, légitimes, mais qui épuisent en nous la force de l’espérance.

 

Prenons et inscrivons l’année 2010 dans une démarche des finalités ; une année qui annonce et qui prépare cette nouvelle chance donnée à la Nation de construire son destin autrement, selon les aspirations de son peuple et selon sa vocation légitime au bonheur. Une nouvelle chance qui s’appelle « élections »

 

Voilà, très chers compatriotes, après la grisaille de la réflexion, à nous la lumière de la fidélité à la Patrie.

 

Et, sur le trépied de cette volonté commune, nous pouvons dire, avec force, et nous disons à notre peuple et à tous nos compagnons, bonne et heureuse année 2010. Que Dieu protège notre pays.

 

Z’ahidi Arthur NGOMA

Président de Forces du Futur et du Camp de la Patrie

 



15/01/2010
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