Ports de Matadi, Boma et Banana: Bolloré en route, Vuemba se frotte déjà les mains!

La Prospérité n°1868 du lundi 19 Avril 2010

Ports de Matadi, Boma et Banana

Bolloré en route, Vuemba se frotte déjà les mains !

Kinshasa, le 19/04/2010

Bientôt les demandeurs d'emplois pourront assiéger le Groupe Bolloré grâce à un partenariat en voie d'être conclu sur sa demande avec le Comité de gestion de l'Onatra, pour la réalisation des projets de financement des Ports de Banana, Boma et Matadi. Le Point de presse qui a réuni les chevaliers de la plume dans la salle Diomi Ndongala, le samedi 17 avril 2010, au siège du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR en sigle, a été consacré essentiellement à la restitution des concertations auxquelles, l'Honorable Jean-Claude Vuemba Luzamba s'est livré dernièrement en Belgique et France. Les enjeux du moment notamment, l'organisation des élections de 2011, la célébration du cinquantenaire et l'élévation au rang de Héros National de fils du Congo sont les questions qui ont été abordées. Le social au bénéfice d'un plus grand nombre des Congolais. C'est l'un des cinq chantiers retenus au programme du Président de la République pour son mandat actuel. Loin de s'améliorer, l'importation et l'exportation des marchandises par voies maritime et ferroviaire demeurent, à ce jour, un véritable casse – tête pour les responsables des entreprises, en particulier et, le gouvernement, en général. Nul n'ignore les causes. C'est entre autres : les coûts de déchargement et d'embarquement au Port de Matadi devenu vétuste, la gestion politisée des sociétés publiques transformées en vaches laitières de certains hommes et femmes politiques. Pour rappel, le Gouvernement de la République avait procédé à la restructuration des entreprises du Portefeuille de l'Etat. Certaines entreprises ont été amenées à signer, sous la conduite du Gouvernement, des contrats de gestion avec des firmes étrangères. C'est le cas du contrat Rdc-Ofida et CTC. Conséquence, CTC a tout simplement filé à l'anglaise et aurait empoché indûment des centaines des millions de dollars, s'il faut croire en l'Honorable Vuemba lorsqu'il déclare : « CTC n'a rien apporté en retour sur l'accroissement des recettes de l'Ofida, actuelle DGDA, mais par contre, CTC a laissé une ardoise de plus de deux millions des dollars dus aux entreprises congolaises de prestations des services auprès desquelles elle n'a honoré ses engagements ». Pour ses millions de dollars, CTC a saisi le Tribunal d'Arbitrage de la Chambre de Commerce de Paris par une action contre la RDC pour non respect par la partie congolaise de certaines clauses du contrat. Sur le même chapitre de mégestion, l'on a noté l'analyse de l'Honorable Vuemba sur le contrat Rdc-Onatara-Progosa. Pour lui, non seulement que l'Onatra n'a bénéficié d'aucun apport financier de cette firme, censée lui apporter la capacité managériale qui lui manquait. C'est un contrat nébuleux. « Progosa n'a pas fourni ni boulon, ni locomotive moins encore son apport technique et financier », rapporte l'Elu de Kasangulu. L'Onatra s'est retrouvé à plus d'une fois en rupture de stock de carburant et les agents en retard de paiement des salaires. Pour réhabiliter l'Onatra, par exemple, le Président du MPCR ne s'est pas privé le droit de poser la question de savoir : Pourquoi, doit-on, continuer à assister passivement à la descente aux enfers de notre patrimoine national où devrions- nous plutôt nous décider de procéder au remplacement de Progosa par des vrais investisseurs capables de relever les défis et qui, à longueur des journées, ne cessent de manifester leur volonté d'investir et de travailler au Congo ? Le Groupe Bolloré est une réponse à cette préoccupation fondamentale. Ecouté et apprécié par le peuple congolais pour ses interventions en sa faveur, l'Honorable Jean-Claude Vuemba soutient mordicus la demande du Groupe Bolloré. Bonne complémentarité Onatra-Groupe Bolloré ! Selon J.C. Vuemba, le Groupe Bolloré vient de réitérer sa demande de prendre en charge les Ports de Banana, Boma et Matadi sans oublier le chemin de fer Matadi-Kinshasa. Commentant cet investissement, le Président du MPCR affirme : « un plan de relance crédible avec un apport financier, matériel et humain précis a déjà été déposé sur la table du Gouvernement ». Il faut noter, par ailleurs, que le gouvernement fera une bonne affaire pour la suite favorable sur la reprise de ce nouveau partenariat public- privé, car cette complémentarité amène la prise en charge de trois ports dans le Bas Congo. Ministres à interpeller A l'heure actuelle, la question pendante est celle de savoir comment pourrait-on comprendre que le gouvernement ne puisse pas manifester sa volonté de réserver une suite favorable à cette manifestation d'intérêt du Groupe Bolloré, s'est exclamé Vuemba Luzamba. La meilleure façon, selon lui, est d'interpeller tous les ministres intéressés à ce dossier d'aller expliquer à la Représentation nationale les raisons profondes qui obstruent manifestement la réalisation de ce bénéfique projet de financement pour la RDC. De même pour le Groupe Lafarge qui se propose un nouveau souffle de financement à la Cinat pour qui un certain nombre de concitoyens vivent directement ou directement de cette entreprise. S'agissant de sa rencontre avec le Président National de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, le 23 mars 2010 à Bruxelles, le Président du MPCR a fait savoir qu'après leurs échanges de plus de deux heures sur un partenariat entre les deux Partis de l'Opposition, une identité de discernement sur un plan d'action global visant à transformer réellement la RDC. Revenant sur sa proposition de septembre de 2009, concernant le programme commun d'alternance crédible en 2011, Vuemba insiste qu'il ne s'agit pas là d'une tentative de caporalisation des autres Partis politique mais, d'une volonté d'ouverture aux discussions dans un esprit d'écoute et de concorde nationale. Au Sénat français, il place cette audience en signe d'une démarche pour sensibiliser l'opinion publique française sur les affres de la pollution des côtes congolaises par des sociétés pétrolières étrangères, en l'occurrence la Société Perenco-Mioc qui mettent en danger des communautés, l'environnements et son écosystème par l'exploitation désordonnée du pétrole et du gaz. Pour lui, la révision Constitutionnelle n'est évidente que si seulement si la disposition de l'article 220 est respectée. « Le congolais ne vit plus normalement ». C'est le point de vue de l'Honorable Vuemba sur le plan social. Il a, enfin, plaidé qu'à l'occasion du cinquantenaire, certaines personnalités soient élevées au rang de Héros National. C'est le cas de Simon Kimbangu, Joseph Kasa-Vubu, Cyrille Adoula, Moïse Tshombe, et du Maréchal Mobutu.

 

 



19/04/2010
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