PROCESSUS ELECTORAL : L’Opposition rallie la Monusco à sa cause

Les Dépêches de Brazzaville n°1314 du lundi 29 Août 2011

PROCESSUS ELECTORAL

L’Opposition rallie la Monusco à sa cause

La famille politique a obtenu de la mission onusienne les assurances de son rôle en prévision des élections apaisées.

La réunion tenue le 26 août au quartier général de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), entre cette institution et l’opposition congolaise a permis à la partie congolaise d’exposer ses inquiétudes par rapport au processus en cours. Il s’agit, à en croire le compte-rendu fait par l’opposition congolaise, de l’audit du fichier électoral, de la sécurisation des candidats de l’opposition et de l’accès de ces derniers aux médias. « Nous avons fait part de nos inquiétudes par rapport au processus en cours et nous pensons avoir trouvé une porte ouverte », a expliqué le président de la Démocratie chrétienne (DC), Eugène Diomi Ndongala.

Pour l’opposition, le fichier électoral devrait être obligatoirement soumis à l’audit pour asseoir la transparence et la confiance. « Le fichier électoral est l’arme par laquelle les tricheries peuvent passer », a expliqué le président de la DC. Pour ce membre de l’opposition, son groupement politique est prêt à aller aux élections, à aligner ses candidats mais l’audit du fichier électoral devra se faire avant ces élections. Selon le député Lisanga Bonganga, la Céni a intérêt à soumettre ce fichier électoral à l’audit, pour sa crédibilité.  « Jusque-là, tout ce qui se fait autour de cet instrument n’est pas crédible. La Céni ne doit pas continuer à cacher ce document qui appartient au peuple congolais », a-t-il appuyé.

À propos de la sécurité des acteurs politiques, l’opposition a surtout insisté sur l’assurance des candidats de l’opposition. Elle a également évoqué la situation de certains opposants et autres victimes d’intolérance encore en prison notamment le pasteur Kutino, Eddy Kapend, Firmin Yangambi, Gabriel Mokia, etc. « L’opposition n’acceptera jamais qu’un de ses membres puisse subir les foudres de la violence de la part du pouvoir. À ce moment-là, plus personne ne saura contrôler ces élections », a mis en garde le président du Mouvement du peuple congolais pour renaissance (MPCR), Jean-Claude Vuemba.

À cet effet, l’opposition a sollicité une mise en garde des agents et administrateurs territoriaux et des services de sécurité pour assurer la sécurité des candidats issus du groupement. « Beaucoup d’entre eux sont de la famille politique du candidat président sortant. Cette ambiance ne nous rassure pas. C’est pourquoi nous avons sollicité qu’ils soient instruits dans ce sens », a expliqué le président du MPCR.

Les membres de l’opposition ont également souhaité que les médias soient réellement au service de la nation. C’est une garantie pour des élections libres, transparentes et apaisées. « Nous attirons l’attention des autorités pour libéraliser les médias officiels. Cela est une question primordiale », a indiqué le secrétaire général du RCDN, Moïse Moni Dela.

En plus, par rapport au calendrier électoral « très contraignant » imposé par la Céni, l’opposition a noté que les députés et les sénateurs actuellement en session avaient du mal à se conformer à ce timing.

Au vu des points évoqués, la Monusco a promis d’organiser une rencontre entre toutes les parties prenantes au processus. Il s’agit du gouvernement, de la Céni, des partis politiques et des partenaires.

La délégation de la Monusco a été conduite par le représentant adjoint du secrétaire général des Nations unies.

Lucien Dianzenza

 



01/09/2011
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