SCANDALE A KASANGULU : LES AFFRES DE L’EST DU PAYS ONT-ILS ETE TRANSPORTES A L’OUEST ?

SCANDALE A KASANGULU : LES AFFRES DE L'EST DU PAYS ONT-ILS ETE TRANSPORTES A L'OUEST ?

Nos fins limiers, toujours à l'affut de l'information à la source, nous rapportent le désarroi qui a élu domicile au sein de la population de Kasangulu dans le Kongo Central. Tout le monde se pose la question de savoir où va-t-on ? Et, il ressort des sentiments des habitants de ce Territoire la peur de voir les affres de l'Est de la République s'enraciner à l'Ouest du pays et particulièrement dans le Territoire de Kasangulu. Surtout lorsque les Autorités politico-administratives ainsi que les Responsables de la Police Nationale et de l'ANR, chargés pourtant d'assurer la sécurité des biens et des personnes, sont impliqués dans les scandales décriés par la population.

De quoi s'agit-il ?

En date du 18 Août 2011, un sujet expatrié, de nationalité indienne, employé à la société Safricas, a abusé d'une jeune fille de 16 ans dans les installations de cette entreprise. Au regard de la législation congolaise en vigueur en la matière, les relations sexuelles entre un adulte et un une mineure constitue purement et simplement un viol.

Mis au parfum de la chose, le père de la victime a aussitôt saisi l'Administrateur du Territoire de Kasangulu de ce forfait et a porté plainte contre le criminel.

Se saisissant du dossier, l'Administrateur du Territoire, accompagné du Commandant de la Police et du Responsable de l'ANR se rendront sur le lieu en vue de s'enquérir de la situation.

Après avoir obtenu les aveux du sujet indien, suite à une confrontation avec la victime, les enquêteurs à savoir : l'Administrateur du Territoire, le Commandant de la Police et le Responsable de l'ANR n'ont trouvé comme solution que de rançonner le criminel à qui ils ont exigé la bagatelle somme de usd10.000 (Dix milles dollars Américains).

Ce dernier, voulant étouffer l'affaire et s'en sortir en toute quiétude, leur offrira 1.000.000 Francs Congolais (FC) et 1.000 usd, soit au total usd 2000 (deux milles dollars Américains).

Corrompue jusqu'à la moelle épinière, l'équipe des enquêteurs décidera tout simplement de classer l'affaire sans autre forme de procès.

Cependant, c'était sans compter avec la ténacité du géniteur de la victime qui tenait à tout prix que Justice soit faite et que le criminel subisse la rigueur de la loi. Ce dernier, mécontent de la relaxation du criminel, portera l'affaire au grand jour et menacera de porter plainte contre les Autorités précitées du Territoire au Tribunal de Grande Instance de Kikonka.

Se sentant découverte et livrée à l'opprobre public, l'équipe des enquêteurs décidera alors de transférer le dossier au TGI de Kikonka. Curieusement, l'Office du Procureur de la République de Kikonka ne recevra que le dossier physique tandis que le criminel aura disparu dans la nature entre Kasangulu et Kikonka. A ce jour, ce sujet expatrié, à qui l'équipe des enquêteurs avait accordé une liberté provisoire pour des raisons faciles à comprendre, est introuvable car ayant quitté Kasangulu et pourquoi pas le pays.

Circonstance aggravante, toutes ces péripéties se sont déroulées au moment où le Vice-gouverneur de la Province, Monsieur Déo NKUSU, se trouvait présent à Kasangulu pour raison de service mais n'avait pas été informé de la situation. Tout le monde comprendra bien pourquoi.

Saisi de cette information par la population de Kasangulu, l'Honorable Jean Claude VUEMBA, Elu de ce Territoire et Président Nationale du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR, a non seulement fustigé les faits mais également saisi la hiérarchie afin que des mesures soient prises à l'encontre de ces concitoyens inciviques et corrompus qui exposent la vie de la population contre quelques espèces sonnantes et trébuchantes.

Il y a lieu de saluer ici la réaction immédiate des Responsables nationaux de l'ANR qui ont aussitôt déchargé leur agent et ouvert une action disciplinaire à sa charge d'autant plus que ce dernier a avoué les faits.

Nous décrions cependant le laxisme du Vice-premier Ministre et Ministre de l'Intérieur et Sécurité ainsi que de l'Inspecteur Provincial de la Police du Kongo Central qui, malgré qu'ils aient été informés de cette grave affaire, trainent encore les pieds, comme s'ils couvraient les agents relevant de leurs autorités à savoir l'Administrateur du Territoire et ses Adjoints ainsi que le Commandant de la Police.

Il est regrettable de constater l'impunité qui a élu domicile au sein de ce Ministère qui, à chaque fois que des dénonciations sont portées à la connaissance du Ministre au sujet de ses supplétifs de Kasangulu, donne l'impression de ne jamais prêter attention aux plaintes de la population de ce Territoire et de son Elu.

Tenez, il y a six mois, une autre affaire de viol avait alimenté la chronique dans ce même Territoire et dont la victime était une jeune de 16 ans, fille d'un agent territorial abusée par deux Autorités de la place. Malheureusement, suite aux menaces et intimidations, le Chef de Bureau, père de la victime, a gardé silence et toute honte bue face à ce forfait, craignant les représailles de la part de ses supérieurs hiérarchiques.

Que conclure de tout cela ?

La population de Kasangulu ne sait plus à quel Saint se vouer car malgré tous les efforts déployés par son Elu, l'Honorable Jean Claude VUEMBA, pour dénoncer et porter à la connaissance des Autorités nationales les méfaits de leurs agents commis sur le Territoire de Kasangulu, aucune réaction n'a été enregistrée jusqu'à ce jour. Hélas, la tolérance zéro n'a pas des beaux jours à Kasangulu malgré l'abattage médiatique du Ministre de la Justice et des Droits Humains, LUZOLO BAMBI.

Cet état des choses a poussé la population de Kasangulu de prendre la résolution de se faire désormais Justice car, elle se sent délaissée et abandonnée à son triste sort. En effet, lorsque le garde est sans gardien, il ne reste plus qu'à la population de se prendre en charge afin de résister contre ce genre de situations. La population de Kasangulu refuse catégoriquement que le manteau de la honte et de l'opprobre que les délinquants font porter aux femmes de l'Est du pays par des viols répétés au vu et au su des Autorités locales ne puisse être transporté à l'Ouest du Pays et particulièrement à Kansagulu.

 « Monsieur le Vice-premier Ministre, prenez enfin vos responsabilités au risque de pousser la paisible population de Kasangulu à régler ses comptes tout seul et à sa manière », nous ont déclaré bon nombre des habitants de ce Territoire en colère contre cette horde des bandits et Kuluna en cravates.

En effet, pour le peuple Kongo, le viol constitue un crime très grave au regard de la culture héritée des ancêtres ; c'est ainsi que la population est décidée cette fois-ci à passer aux actes.

Gouverner c'est prévoir dit-on, il appartient au Gouvernement de la République de prendre toutes les dispositions utiles quant à ce au risque de provoquer des troubles dont personne ne pourra prévoir les dégâts.

A l'approche des élections que nous voulons tous, transparentes, démocratiques et surtout apaisées, ne cherchons pas à favoriser le retour des vieux démons assoiffés du sang des Congolaises et Congolais.  

A bon entendeur, salut !

Fait à Kasangulu, le 31 Août 2011

TAKELE LUKOKI

RT KAVKA

 

 



31/08/2011
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