Tous derrière Tshisekedi wa Mulumba

La Flamme du Congo n°373 du 26 Août 2011

Tous derrière Tshisekedi wa Mulumba

Enfin le candidat unique de l’opposition est désormais connu. C’est le Président National de l’Udps Etienne Tshisekedi qui est plébiscité par l’ensemble des forces du changement au cours d’une matinée politique organisée dans la grande salle paroissiale de Fatima dans la Commune de la Gombe. A cette occasion l’opposition politique a sensibilisé toutes les forces qui croient à l’alternance au choix d’un candidat unique à l’élection présidentielle. C’est le résultat d’une grande messe politique menée tambours battants des formations politiques, notamment l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, le Parti du Travail, PT, l’Union pour la Nation, UN, Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR, RCDN et autres qui ont envahi la salle de la paroisse notre dame de Fatima avec un seul message pour la plupart des responsables des partis : la cohésion de l’opposition pour ne pas aller en ordre dispersé aux élections. L’opinion se souviendra que plusieurs leaders de l’opposition au cours d’une matinée politique de la plate-forme « Union pour la Nation » organisée un samedi 5 Février au collège Boboto à Kinshasa avaient émis le vœu dans le sens de rester dans l’unité de l’opposition pour affronter les élections de 2011 et cela après avoir qualifié de négatif le bilan de cinq années de la majorité au pouvoir. Selon le coordonnateur de l’UN, le compte à rebours vient de commencer. En son temps, Clément Kanku, coordonnateur de l’UN, avait haussé le ton pour dire que : Toute organisation politique a des ambitions. Mais nous disons, l’intérêt général de la population est d’offrir une figure d’une opposition organisée et unie. Avec un seul tour, pour maximiser les chances de l’opposition, il faut une candidature unique. Pour le Président du MPCR, Jean Claude Vuemba, il fallait d’abord se mettre d’accord autour de certains préalables tels que le projet de société commun, l’identification et la clarification des ambitions à gérer : Nous ne pouvons pas aller à travers un programme commun, à travers un candidat unique, sans que nous sachions qui est qui, parce qu’il y a d’autres partis politiques qui se sont fait élire au nom de l’opposition mais qui se retrouvent aujourd’hui à l’AMP. Les leaders des partis politiques sont aussi d’avis que des traitres infiltrent l’opposition pour la torpiller et la diviser à cause de l’argent. En ce qui concerne le parcours de Tshisekedi, l’opinion se souviendra que arrivé au Katanga le vendredi 29 Juillet par la ville de Lubumbashi. Il a bénéficié d’un accueil triomphal qui a apporté un plus dans sa stature d’un candidat présidentiable qui est à la conquête du Congo profond surtout au Katanga hostile selon les rumeurs. De l’aéroport jusqu’au centre ville, le cortège a fait plus de 8 heures de marche. Selon un observateur Katangais qui s’est exprimé à travers ce Sms : « Tshitshi est arrivé, jusque là, pas d’incident. A noter qu’il a drainé du monde, comme jamais auparavant », une autre source rapporte que la foule qui s’est mobilisée pour accueillir Tshisekedi ressemble à celle venue accueillir Tshombe Moïse en 1959 lors de son retour de la table ronde de Bruxelles. Il faut dire que le passage du Président de l’Udps au Katanga reste qui a bousculé tous les calculs politiques dans cette partie du pays, même si les radios et télévisions de Lubumbashi ont réservées 30 secondes de reportage sur cet événement ce qui est ridicule indique un autre Sms en provenance du Katanga. Au cours de son meeting tenu le samedi 30 Juillet à la place « Square Georges Arthur Forrest » à Lubumbashi, le Président de l’Udps a invité ses partisans à cultiver l’amour pour un Congo uni et fort devant une marée humaine venue pour l’écouter. A 17h25’ (heures locales), Etienne Tshisekedi est arrivé sur le lieu de la manifestation, ovationnée par des milliers de militants et sympathisants de son parti.

Sur place, les drapeaux des partis amis flottaient, notamment ceux de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, de l’Ecidé et du RCD-N de Roger Lumbala. Ce dernier a fait le déplacement de Lubumbashi pour la circonstance. Visiblement dépassé par la marrée humaine qui l’attendait, Etienne Tshisekedi a passé plus de dix minutes sans dire un mot, balayant du regard la foule enthousiasmée par sa présence. Elle ne cessait de scander des slogans à son honneur. Débout pendant plus d’une heure, le Président de l’UDPS s’est attaqué aux différentes antivaleurs qui, selon lui, ont plongé le pays dans un marasme, notamment le vol, le viol, la corruption et l’impunité. Pour lui, le Congo est mort et pour le sauver, il n’y a qu’une seule thérapeutique : l’amour du Congo et du Congolais. « Le pays est mort par manque d’amour patriotique. Le 1er Janvier 2012, que chacun se demande ce qu’il doit faire pour sauver ce pays légué par les ancêtres », a-t-il déclaré. Satisfait de l’accueil lui réservé, il a annoncé qu’il prolongeait son séjour au Katanga jusqu’au 8 Août 2011. Ce qui lui permettra de se rendre à Kasumbalesa, Kipushi, Likasi et Kolwezi.

L’opinion se souviendra que dans une déclaration faite à la presse lors de son périple Euro-américain, Etienne Tshisekedi, Président National de l’Udps, a fait savoir à l’intention de l’opinion un certain nombre des choses qui émaillent la marche de notre pays. Candidat à l’élection présidentielle prévue en novembre de cette année. Tshisekedi reste formel : « J’irai jusqu’au bout, avait-il déclaré lors de l’annonce de sa candidature et je gagnerai. Je n’ai aucun doute là-dessus ». A propos de la victoire de M. Kabila à l’élection présidentielle, le Président de l’Udps confirme la main sur le cœur que c’est une hypothèse impossible ! ». Car avec les trente années de combat l’Udps n’a jamais eu qu’une seule finalité : l’avènement de la démocratie dans notre pays. C’est bien cette démocratie qui doit émerger le 28 novembre prochain. Nous allons arriver au pouvoir par la voie démocratique a dit Tshisekedi qui fait aussi savoir que en créant l’Udps l’ambition a toujours été la naissance d’un « Congo Nouveau ». « Je suis candidat à la République Démocratique du Congo pour réaliser le projet de société de mon parti. Ce projet peut être résumé comme suit : un Etat de droit, un Etat où règne la justice et la bonne gouvernance ; un Etat qui lutte contre la corruption et les antivaleurs ». Pour le Président de l’Udps, sa candidature à l’élection présidentielle est une suite logique de la lutte de trente ans qu’il a menée contre les différentes dictatures qui ont gouverné notre pays. Il a retenu « l’Etat de droit » comme thème de campagne. Il sera question de mettre en marche une justice solide pour lutter contre la corruption et les détournements de deniers publics qui s’opèrent en toute impunité. Il est urgent de refonder un Eta crédible respecté et respectable. Lors de ses tournées en occident et en Amérique, Tshisekedi a exhorté ses interlocuteurs de la Communauté Internationale à s’abstenir de toute ingérence dans les affaires internes du Congo comme ce fut le cas en 2006. Il leur a demandé de laisser le peuple congolais choisir librement la personne de son choix pour le diriger. Personne ne viendra nous imposer « quelqu’un » choisi à l’extérieur. « J’ai prévu de rentrer au Congo en passant par le Katanga. Je compte visiter non seulement Lubumbashi mais aussi Kipushi, Likasi et Kolwezi » a dit Tshisekedi qui considère que le Congo est une jungle. C’est un non-Etat. Il faut dire que cette situation a commencé avec Mobutu qui était le Président-fondateur d’un parti unique. Il faisait la pluie et le beau temps. La population, elle, n’était là que pour danser et chanter pour sa gloire. C’est tout cela qu’on reprochait à Mobutu… comparant Mobutu à Laurent Désiré Kabila, le Président de l’Udps estime que ce dernier a été pire que Mobutu. «  A fortiori, si j’ai combattu Mobutu je ne pouvais que le combattre également lui et son fils » a-t-il dit, Tshisekedi qui reproche à « Joseph Kabila » de priver à la population de sa liberté car le monde actuel n’accepte plus le régime « d’hommes forts » qui régentent tout. C’est terminé ! Le monde moderne veut que le peuple soit dirigé par les représentants qu’il s’est librement donnés. A ceux qui disent que son bras de fer avec le Président Mobutu a fini par prendre le pays en otage et a permis à Laurent Désiré Kabila et son AFDL de s’emparer du pouvoir, le Président de l’Udps estime que ce bras de fer était une nécessité pour permettre l’émergence des valeurs démocratiques au Congo. Rappelez-vous que Mobutu avait l’habitude de jurer que tant qu’il sera vivant il n’y aura pas deux partis politiques au Congo. Ce bras de fer l’a amené justement à prononcer son discours du 24 Avril 1990 ouvrant le pays au multipartisme. Le cas de Laurent Désiré Kabila est, en revanche, un autre problème. Après le génocide au Rwanda, les Hutus se sont réfugiés dans les provinces du Kivu. Au lieu de les désarmer et les installer à plus de 150 kilomètres de la frontière commune avec leur pays d’origine, Mobutu n’a pas accompli ces deux conditions exigées pourtant par la réglementation internationale. Certains disent que c’est aux Nations Unies – à travers le Haut commissariat aux réfugiés qu’incombait la charge de « déplacer » ces réfugiés… le HCR n’est pas le « chef » du Congo. C’est Mobutu qui devait assurer cet éloignement. Les réfugiés hutus ont profité de cette proximité.



29/08/2011
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