BWABWA KAYEMBE alias « Musée la Case » : « Le politicien doit être le syndicaliste du peuple auprès des instances dirigeantes du pays »

La Colombe n°0014/2011 du Mercredi 05 au Jeudi 06 Octobre 2011

BWABWA KAYEMBE alias « Musée la Case » : « Le politicien doit être le syndicaliste du peuple auprès des instances dirigeantes du pays »

Homme d’affaire de longue date, créateur de plusieurs structures sociales, Bwabwa Kayembe surnommé « Musée la Cse » a lutté pendant plus de 40 ans, pour l’émergence de Kingabwa, un quartier périphérique de la Commune de Limete à Kinshasa. Il est l’u des responsables et promoteur des plusieurs œuvres sociales dont regorge ce quartier.

Aujourd’hui, choquée par la misère dans laquelle croupisse sa population, Bwabwa Kayembe alias Musée la case entend se faire candidat. Il est parmi les candidats retenus à la députation nationale, par la Dynamique Tshisekedi Président/MPCR de l’Honorable Jean Claude VUEMBA.

Dans son entretien accordé au journal La Colombe dans son bureau, il parle de l’avenir du pays, de ses investissements à Kingabwa, du rôle d’un élu et d’autres sujets.

La Colombe : Qu’est-ce qui vous pousse à parler du rôle d’un élu ?

Bwabwa Kayembe « Musée la Case » : En observateur averti, les signes du temps m’ont interpellé. L’avenir de notre pays et l’avenir de notre jeune démocratie est en battue en brèche. La misère bat son plein. Le peuple congolais perd son espoir. Habituer à militer dans ces guerres des choses, j’ai pris l’ambition de faire la politique pour défendre non seulement la population de Kingabwa mais aussi celle congolaise en générale.

La Colombe : Le sociologue, Max Weber a déterminé trois qualités que doit avoir un homme ou une femme qui doit être élu à de hautes fonctions publiques à savoir la passion dévouée à une cause noble à réaliser, le sentiment de responsabilité et l’attitude psychologique qui permet de savoir maintenir une distance entre les hommes et les choses. Pensez-vous posséder ces qualités ?

Bwabwa Kayembe « Musée la Case » : La réponse est simple. Les actes parlent d’eux-mêmes. Les paroles sont muettes. Vu mon passé, je peux affirmer réunir les trois qualités. Comme Rockefeller, je suis parmi ceux qui essayent de traduire cent dollars de stock et dividende en termes d’humanité. J’ai plusieurs boulangeries, barres, écoles et la mutuelle « Musée la case » qui regroupe 5.000 membres. Aujourd’hui, j’ai la fierté de pouvoir mettre à la disposition des filles et fils de Kingabwa, une grande école avec une infrastructure moderne. « Musée la case » prend en charge les enfants des familles démunies pour la scolarisation. Je remplis donc une fonction sociale.

La Colombe : La plupart de ceux qui font la politique ne pensent qu’à se faire de l’argent. N’est ce pas le cas pour vous ?

Bwabwa Kayembe « Musée la Case » : Je suis commerçant de longue date, je suis bien assis. Ne pas faire de la politique serait un péché pour moi aussi longtemps que mon peuple sera en difficulté. J’ai choisi de faire la politique juste pour être un syndicaliste du peuple auprès des instances du pays. Je fais la politique pour être un travailleur du peuple pour défendre leur cause.

La Colombe : Quel est, d’après vous, le profil idéal de l’homme de loi pour la 3ème République ?

Bwabwa Kayembe « Musée la Case » : Vous savez, tout congolais aspire au mieux être. Cette opinion ou hypothèse ne peut se concrétiser que par la mise sur pieds d’un Etat de droit. Une fois celui-ci installé, notre pays sera le paradis terrestre. Chose que, nous, hommes politiques d’opposition radicale, prouvons haut et fort. Le profil idéal de l’homme de loi pour la 3ème République est donc celui qui vise l’Etat de droit.

La Colombe : Que pensez-vous de la décision des leaders d’opposition de ne pas représenter un candidat unique ?

Bwabwa Kayembe « Musée la Case » : Comme je suis Tshisekediste, la démocratie prône de la bonne volonté de la personne et de la liberté d’expression. Un seul candidat est la voix du peuple, c’est Etienne Tshisekedi.

La Colombe : Si je vous comprends bien, vos concurrents sont en mauvaise posture. La situation est-elle meilleure pour vous ?

Bwabwa Kayembe « Musée la Case » : On ne peut pas prendre la place des hommes. Les urnes vont parler.

La Colombe : Les électeurs ont souvent été pris en otage sur base ethnique et tribale par leurs candidats. N’est-ce pas le cas pour vous ?

Bwabwa Kayembe « Musée la Case » : Cette question est difficile comme simple. En tant que le numéro un du social, j’ai fais 40 ans de résidence à Limete précisément au quartier Kingabwa. Aujourd’hui, j’ai gagné ma vie ici ; je suis célèbre dans mon environnement. Je suis nationaliste et non tribal. Car, ce sont les autres tribus tel que les Yaka et les Ngala qui m’ont pistonné pour devenir un « Musée la case fort ».

La Colombe : Quel est le rôle d’un député pour ses électeurs ?

Bwabwa Kayembe « Musée la Case » : Un député est un défenseur du peuple. Son rôle est comme celui d’un syndicat du peuple auprès des instances du pays. Pour descendre plus bas un député est un travailleur du peuple.

La Colombe : Etes-vous prêt à accepter le verdict des urnes ?

Bwabwa Kayembe « Musée la Case » : Nous sommes en démocratie où il y a deux règles, le gagnant et le perdant, Dieu est au centre de tout. Si c’est mon temps, je sais que je serai élu pour être au trône de mon peuple.

Que Dieu nous bénisse.

Propos recueillis par Simon KIBIMBA



06/10/2011
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