Candidats à la candidature de l’Opposition : le Député JC Vuemba met les points sur les i

Hon. JC Vuemba, Pdt Nat du MPCR

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"

Le Soft International n°1089 de jeudi 10 Février 2011

Candidats à la candidature de l’Opposition : le Député JC Vuemba met les points sur les i

S’il a le profil et le discours nécessaires pour convaincre l’Opposition à fédérer autour d’un programme commun d’alternance, il reste la méthode. JC Vuemba Luzamba est conscient des difficultés qui jonchent sa démarche de l’union de l’Opposition.

La campagne d’identification des personnalités et des partis politiques de l’Opposition qu’il lance début mars prochain a valeur de test de stratégie dans l’opposition dont l’objectif ultime est le choix du candidat à la candidature. En attendant, des messages et des demandes affluent sur son blog. « Je reçois plusieurs e-mails par jour, les gens m’appellent des provinces, de la diaspora, etc. IL y aura une adresse physique à Kinshasa et une adresse électronique pour que les partis et associations puissent s’annoncer à l’intérieur comme à l’extérieur ».

MODE D’EMPLOI

Puis : « Au niveau de la diaspora, au moins 200 partis s’intéressent à ce programme ». Le Président du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR) qui n’est pas candidat à la candidature de l’Opposition à l’élection présidentielle – la nuance est de taille -, mesure déjà l’ampleur de l’opération. A en juger par les sollicitations dont il fait l’objet de la part de ses pairs. C’est dire que JCVL devient incontournable et reste droit dans sa logique. Acte I : identification. « Plus rien ne peut freiner désormais l’Opposition dans la voie de l’union autour des valeurs démocratiques. Le 5 mars prochain, l’Opposition va procéder à l’identification et clarification de tous les partis politiques et personnalités, ainsi que des associations de son obédience pour la rédaction d’un programme commun de gouvernance d’alternance politique en 2011 ». Au Soft International, il explique qu’il a la caution des majors de l’Opposition, mais surtout de la majorité des partis et personnalités qui la composent. Il dit en avoir discuté avec Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe, Joseph Olenghankoy, Thérèse Pakasa, Delly Sessanga, etc. Objectif ? « Obtenir leur accord de participation active à ce projet commun ». Et c’est à Joseph Olenghankoy, spécialiste en journées ville morte sous la transition mobutienne, Président National des Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité (FONUS), qu’il doit cette initiative de commencer d’abord par identifier les personnalités et les partis de l’Opposition avant la rédaction du programme commun de gouvernance pour l’alternance. « Il y a des personnalités qui se réclament de l’Opposition mais qui ne le sont pas en réalité », précise-t-il. Acte II : code éthique. Après l’identification et la clarification, il faudra adopter une « charte de gestion des ambitions et de la candidature commune et consensuelle de l’Opposition ». Pourquoi ? « De nouveaux partis de l’Opposition sont venus rejoindre les anciens partis déjà établis. Il y aura une commission qui va préparer le forum sur la rédaction du programme commun de gouvernance d’alternance politique en 2011 ». Qui en seront les rédacteurs ? « Tous les partis et les plates formes politiques de l’Opposition vont envoyer leurs rédacteurs afin que les spécificités soient mis ensemble pour sortir un programme commun qui prendra en compte tous les problèmes qui minent la R-dC. Ce sont les leaders des partis politiques qui vont signer ce vade mecum que nous allons montrer et expliquer à la population ». Acte II : choix du candidat à la candidature. Comment gérer les ambitions des uns et des autres ? C’est ici où se trouve le hic. « Dans le passé, d’aucuns ont assumé des charges publiques, et ils ont nommé aux postes de responsabilité des amis, des membres de famille, de clan ou de tribu… nous ne pouvons plus de ça. Maintenant, ç l’issue des élections, c’est au parti qui aura le plus grand nombre des députés, que reviendra le poste de Premier Ministre, à la condition que le Président de la République élu ne puisse pas être de sa famille politique ». « Par ailleurs, fait remarquer JCVL, la population nous demande d’avoir des listes communes pour toutes les élections présidentielles, il précise : « Nous allons ouvrir la chambre de la candidature commune et consensuelle de l’Opposition de laquelle sortira le leadership humain. C’est ainsi que nous ne nous opposons pas aux multiples candidatures annoncées à l’élection présidentielle, notamment celles de Jean Pierre Lisanga Bonganga et de tant d’autres. L’Opposition doit aller dans cette stratégie pour que la pression ne soit pas non plus sur les épaules d’une seule personne, en sachant que le pouvoir de Kabila ne nous laissera pas tranquilles. Ce n’est qu’à la fin du processus que le candidat de l’Opposition sera désigné par consensus et les autres personnalités vont taire leurs ambitions ». JCVL apaise les esprits sur le trop plein des candidatures qui pourrait rendre difficile le choix du candidat de l’Opposition : « Aucun parti ne peut gagner seul les élections, d’où il faudra le choix d’un candidat consensuel ». S’agira-t-il des primaires ? « Les primaires présentent le risque de fragiliser l’Opposition à cause des campagnes stériles. Par ailleurs, toutes les précautions sont prises pour empêcher toute infiltration de l’Opposition. Nous croyons que la population mettra en garde toute personnalité ou tout parti aventurier qui viendrait nous infiltrer. Cette fois-ci, nous sommes sérieux, et la population peut compter sur nous car le quadrillage du Congo par l’Opposition est à notre avantage ».

Pascal BAMANAYI

Nzila MUNGENGA SENDA

 



11/02/2011
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