Concertations nationales : le Groupe Union pour la Démocratie et le Progrès Social et alliés absent au rendez-vous
Congo Nouveau n°409 du mercredi 03 au jeudi 04 Juin 2013
Concertations nationales : le Groupe Union pour la Démocratie et le Progrès Social et alliés absent au rendez-vous
Dans une déclaration faite le lundi 1er Juillet 2013 dans la concession du Palais du peuple, le porte-parole du groupe parlementaire UDPS et Alliés qui n’avait pas pris part à la rencontre de CEPAS, Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, 2ème Vice-président de ce Groupe Parlementaire a d’abord regretté que cette ordonnance présidentielle n’ait pas référence à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba du 24 Février 2013, « socle de la réconciliation nationale et de l’harmonisation des rapports dans la sous-région ».
Le Groupe UDPS et Alliés a regretté également le regard fuyant jeté par ce texte sur la résolution 2098 du conseil de sécurité qui a le mérite d’indiquer le schéma critique de la sortie d’impasse. Selon ce groupe parlementaire, cette ordonnance a pris le contre pied de l’esprit et de la lettre de ces deux instruments internationaux auxquels notre pays a librement déféré de sorte qu’il y a erreur sur le contexte de justification des assises envisagées, l’initiative, la composition, l’ordre du jour et la garantie de l’exécution des résolutions. Ainsi, le groupe parlementaire entend rectifier le processus envisagé sur les 5 points suivant ; Le dialogue national est justifié par échec du processus politique initié à Sun-city, l’effritement continuel de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendu de la république, l’émergence de la mauvaise gouvernance illustrée par l’échec des réformes cristallisée par la rupture des programmes avec les partenaires multilatéraux (PEG II FMI, ITIE AGOA) sans compter les différents rapports des ONG internationales tant sur les violations répétées des droits de l’homme que sur la mauvaise gestion des ressources naturelles.
Ce groupe considère qu’en justifiant les « concertations nationales » par la nécessité d’une cohésion nationale pour faire face à une menace extérieure, l’ordonnance sous rubrique opère un mélange de genre qui confond problème mieux diagnostiqués par l’Accord-cadre et la résolution 2098 du conseil de sécurité », souligne le communiqué de ce groupe parlementaire qui affirme : « Dans notre entendement, la cohésion nationale est un résultat et non un problème encore moins une cause. Identifiée comme telle, elle nécessite pour sa réalisation le respect strict des orientations pertinentes reprises dans la résolution 2098 du conseil de sécurité des nations unies. En outre, la cohésion nationale est tributaire de la capacité du Gouvernement Congolais à respecter les engagements auxquels il a librement souscrit au paragraphe 5 de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ». En prenant l’initiative intégrale des concertations nationales, le chef de l’Etat, partie prenante à la crise politique, se place dans une position délicate de juge et partie.
Par conséquent, le Groupe UDPS et Alliés refusera ces concertations ainsi initiées pour conférer une légitimité indue à une institution contestée.
En plus, le Groupe UDPS et Alliés refuse ainsi de participer à un forum pour ne servir que de faire valoir sans pouvoir s’y faire entendre et influer sur le processus décisionnel.
D’autre part, le pouvoir de Kinshasa doit lancer des signaux forts qui sont en réalité des actes de bonne foi pour décrisper le climat politique rappelle le communiqué de ce groupe parlementaire qui a indiqué qu’il devrait libérer les prisonniers politiques et les prisonniers d’opinion, enlever la ceinture policière autour de la résidence du Président Etienne TSHISEKEDI, libérer l’organisation des manifestations publiques, revenir sur la loi n°11/002 du 20 Janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution du 18 Février 2006, discuter du contentieux électoral 2011 et des mécanismes possibles de sa résolution.
Louis-Paul Eyenga