CONSEIL SUPERIEUR DES GRANDS NOTABLES NE KONGO "CSGNK" deuxième partie
République Démocratique du Congo
Province du Bas Congo
« Conseil Supérieur des Grands Notables Ne Kongo »
« CSGNK »
Projet Culturel proposé
Par Prof. Dr. NIEMBA S. NSUKA YOTILA Jacob
Au Noyau Constitutif
Aigle : « Mbemba Zulu » (Ngo Zulu) –
référence à notre noble Ancêtre du même nom
« Mbemba
diengene diengene kundulu M’fuma »
“Les Ne Kongo unis sont source de providence et du progrès”
Prof. Dr. Niemba S. Nsuka Yotila Jacob
“Viti nimi Lukeni ne Mpangu – Nkasi zi Kongo”
I.
Etats de la
question
I.1. Ntuka Kongo et Abako
L’histoire Ne Kongo rapportée par les Sages Kôngo et
par d’autres auteurs tel le père Van
Wing, nous apprend que le peuple Ne Kongo est issu d’un Ancêtre commun appelé,
« Kongo Nimi ». Celui-ci est descendant de Na Lukengo. L’Ancêtre
« Kongo Nimi » mis au monde trois enfants : Nsaku, Mpanzu et
Nzinga. Ces derniers constituent les trois Patriarches Kôngo. Et chacun de ces enfants
représente une vertu, une qualité Ne Kongo. C’est ainsi que Nsaku incarnerait
la conscience (l’éthique morale), Mpanzu la science (l’éthique scientifique) et
Nzinga la gouvernance (Gestion efficace : éthique de l’intérêt collectif).
Ces trois enfants et les vertus qui les caractérisent symbolisent les
« Makulu matatu malamba Kongo » ; tout comme ils représentent
les trois Districts du Bas Kongo (Lukaya, Cataractes et Bas Fleuve), tout comme
aussi ils peuvent expliquer d’autres réalités.
Nos recherches ultérieures à travers les
Organisations Ne Kongo à mettre en place, telle que « l’Académie de
l’Hostoire Ne Kongo », nous fixerons définitivement sur ce sujet. Ainsi,
les Bena Kongo appelés Ne Kongo, descendants de ces trois Patriarches sont,
selon l’Arbre généalogique, les bâtisseurs du Royaume du Kongo du Moyen-Age
jusqu’au 19è siècle et, ont engendré le peuple Ne Kongo,
c'est-à-dire Culture Ne Kongo. Ils sont le fondement du Patrimoine culturel Ne
Kongo.
Les Ne Kongo de temps moderne (du moins jusqu’à
l’incursion des Occidentaux vulgarisant la terreur : esclavagisme,
colonialisme) avaient hérité d’une organisation sociale efficace, puissante et
rassurante pour ses citoyens et ses descend ants.
C’est un Royaume qui occupait un espace important au cœur de l’Afrique
centrale. Il a vécu pendant des siècles (car nous ne savons pas dater
réellement sa longévité). C’est notre « Patrimoine culturel » source
de nos « Racines » et de notre « Identité culturelle ». Mais
l’intrusion des peuplades exogènes avait plongé ce fabuleux royaume, tout comme
les autres royaumes qui existaient à cette époque en Afrique centrale, en
décadence et avec eux, leurs Patrimoines culturels.
Cette Organisation Kôngo est totalement enterrée
lors du partage de l’Afrique en 1885, en termes de butins de conquête
guerrières par les puissances coloniales. Esclavagisme, colonialisme et dictature
avaient morcelé, divisé le peuple Ne Kongo. Néanmoins, à l’époque récente et en
ce qui concerne les BaKongo de
Cependant, si l’Abako avait réussit relativment
l’Unité Ne Kongo, était-ce simplement pour se protéger contre la puissance coloniale ?
Où était-ce réelle prise de conscience de valorisation culturelle Ne
Kongo ? Mais, les échecs successifs dans la reconstitution de ladite
Alliance plaident en faveur de la première problématique. Ceci nous fait dire
que les Ne Kongo n’ont pas encore pris conscience de leur « Existence
culturelle » qui est la colonne vertébrale et la référence de base pour la
reproduction de la société Ne Kongo.
Cela justifie à notre avis, l’absence d’une
Conscience collective d’avoir un « Héritage socioculturel » qui guide
Dans cette vue des choses, observons que les Ne
Kongo préfèrent copier grossièrement les cultures des autres, en l’occurrence
la culture occidentale comme source de leur existence donc de leur mode de vie
– quel gâchis ! Que réellement de valoriser leur culture : fondement
de leur existence. Mais une valorisation fondée sur l’acquis de valeurs
positives des cultures des autres en
terme d’apports intégrés. Et cette culture Ne Kongo est l’une des composantes
de la culture de
N’oublions pas que chaque culture a ses germes de
destruction faites de ses antivaleurs et d’autres en interaction. Pour mieux voire
les valeurs positives des autres cultures, il faudrait d’abord reconnaître et
valoriser sa propre culture faite de valeurs, de normes, de règles, d’institutions,
etc. C’est après, qu’il faudrait prendre chez autrui de valeurs culturelles
débarrassées de leurs coquilles et qui s’intègrent aux valeurs culturelles
endogènes en termes d’enrichissement – en lieu et place d’une copie conforme sans
intérêt culturel pour le milieu d’accueil. Bien sûr, une « Unité » Ne
Kongo en terme culturel était construite et réussie autour de l’Abako pendant
les dix dernières années de la colonisation belge jusqu’à l’indépendance de
1.2. Abako et Unité Ne Kongo
L’Alliance des Bakongo, Abako en sigle, est une
Organisation socioculturelle mise sur pied par le Grand Notable Nzeza Nlandu en
1950. Elle avait pour but de rassembler tous les Ne Kongo au sein de cette
merveilleuse Organisation pour donner une valeur ajoutée à la culture Kongo.
Chose faite ! Les Ne Kongo avait saisi la balle au bond de cette
opportunité en s’appropriant l’Organisation et en réalisant par ce fait leur
Unité culturelle. Nous pouvons affirmer que ces Grands Notables avaient une
réelle et nette vision culturelle de leur génération et des générations
futures. Et nous ?
Peu après, nous avons découvert que l’Abako n’était
pas assise sur un piédestal solide qui soit une source de pérennité culturelle
et de protection du Patrimoine culturel Ne Kongo. Ce qui, de toute évidence,
avait causé dix ans après sa perte. Cependant, il y a lieu de noter que tous
les Ne Kongo doivent louer cette noble initiative réussie même relativement
(pendant 10 ans) de nos parents. De nos aînés, là où, nous, des générations
actuelles, échouons lamentablement. Car nous ne prenons pas conscience voire ne
faisons aucun effort et ne consentons aucun sacrifice pour promouvoir de telles
grandes initiatives et les réussir. C’est l’obligation de résultat de
l’approche actuelle du Conseil Supérieur des Grands Notables Ne Kongo :
« Réussir ». En fait, poursuivons notre petite histoire – celle de
l’Abako.
Après avoir diffusé ses énergies, ses valeurs et
normes culturelles, l’Alliance de Bakongo va, à partir surtout de 1958, faire
face à l’énigme de l’indépendance. Les Congolais n’ayant pas été éduqués dans
des valeurs de démocratie libérale des partis politiques, ils vont faire face à
des enjeux politiques majeurs. L’indépendance va les obliger à former très
vite, après la table Ronde de 1960,
des partis politiques servant d’intermédiaires entre la structure de l’Etat et
la population. Et que chaque parti politique devait présenter un projet de
société susceptible de satisfaire les besoins de base ressentis par la
population, une fois élus par elle. Mais, à cette époque, la plupart des partis
politiques étaient organisés sur base ethnique ou tribale et n’avaient aucune
expérience de démocratie libérale fondée sur le multipartisme.
C’est dans ce contexte d’enjeux politiques de l’ère,
que les Grands Notables Ne Kongo, de bonne foi bien sûr, mais sans la moindre
transition (avaient-ils le temps ?), vont transformer l’Abako culturelle
en Abako politique, c'est-à-dire en parti politique pour la conquête du pouvoir
par les urnes. En raison de la précipitation des évènements auxquels ils n’étaient
pas préparés politiquement, pour parer au plus pressé, nos Grands Notables
abandonnèrent l’aile culturelle de l’Abako qui justifiait sa création. Cet
aspect, mis aux oubliettes, fut plongé dans le courant du passé et rangé dans
le tiroir de l’Histoire Kôngo. Ainsi l’aile politique est-elle maximisée depuis
ce temps jusqu’aujourd’hui.
Fouillant dans le tiroirs de l’Histoire Ne Kongo,
ses fils et filles tant de RD Congo que de
Pour dire mieux, ces tiraillements nourris par des
ressentiments obscurantistes plongèrent les Bakongo dans un coma culturel de
longue durée. Car ces dérivées de l’Abako-mère, créée par les uns et les
autres, les ont été pour privilégier des intérêts personnels égoïstes et non
pour maximiser l’intérêt collectif Ne Kongo. La preuve est qu’ils ne sont pas
parvenus à s’entendre pour restaurer « l’Abako-mère » culturelle, à
cause de l’existence des intérêts divergents que nourrissent les ressentiments
des uns envers les autres et vice versa. Dans un tel contexte avouons qu’aucune
Unité n’est possible.
Bien sûr, nous ne’ condamnons pas ces Ne Kongo
(hormis les ressentiments : facteurs d’autodestruction. Bien au contraire,
nous les félicitons car ils ont au moins essayé, osé chacun à sa manière, à
restaurer l’Abako-mère. Observons simplement que, la méthode utilisée et les
ambitions cachées ou affichées des uns et des autres étaient incompatibles avec
« l’Unité Ne Kongo » et, ne pouvait en aucun cas, concourir à la
restauration de « l’Abako-mère » intrinsèquement culturelle. Cette
dernière rassemble tous les Ne Kongo autour d’un idéal commun :
« l’intérêt collectif Ne Kongo » et la conservation du Patrimoine
culturel légué par leurs Ancêtres. Ainsi, l’Abako a vécu et fait partie du
Patrimoine culturel Ne Kongo. Maintenant passons à tout autre chose
c'est-à-dire à créer une autre Organisation plus efficace en évitant
impérativement les erreurs de l’Abako des années 60. Servons-nous des erreurs
du passé pour mieux faire aujourd’hui et demain !
Maintenant, le temps est venu, levons-nous. Nobles
Ne Kongo, avec toute la conscience retrouvée. A redorer le blason de notre
Cohésion culturelle qui est notre Patrimoine collective. Pour cela, il faut
nous atteler à valoriser cette magnifique « Mine » culturelle, en lui
infusant nos énergies et en lui indiquant une réelle direction d’expression
pour la génération actuelle préparant les générations à venir. Sans cette prise
de conscience collective et individuelle les Ne Kongo ne vaudront rien tant sur
l’échiquier national qu’international. Il faut qu’on se la dise. Vous le savez
très bien. Alors ressaisissons-nous, élevons notre intelligence, nos sentiments
et notre volonté pour construire « l’Unité » Ne Kongo, le
« Vivre-ensemble » Ne Kongo. Car le fondement de ceux-ci est d’abord
socioculturel ; et ensuite, alimentés par une économie performante,
créatrice d’emplois et de richesse pour tous et, par une bonne gouvernance
grâce à une gestion administrative d’excellence donc efficace.
Nobles Ne Kongo, chassons nos rancoeurs, nos
positionnements égoïstes sans intérêts collectifs et nos ressentiments nourris
par l’obscurantisme – tenons-nous mains dans les mains pour valoriser notre
Patrimoine culturel. Ne dit-on pas que : « l’Union fait la
force ? » « Ki matê N’nua ». Celui qui ne comprend pas cet
adage ne comprendra plus rien – laissons-le en marge du « Vaisseau »
- peut être il comprendra plus tard. Dans une communauté, dans un pays, seul,
on ne peut rien mais, avec la dynamique de tous on peut satisfaire les besoins
socioculturels exprimés.
Pour les Ne Kongo, le « Vivre-ensemble »
ne peut se faire qu’au sein d’une « Organisation » nouvelle capable
de transcender les ambitions des uns et des autres, les intérêts divergents,
pour les mouler dans l’intérêt collectif Ne Kongo. C’est pourquoi, nous
demandons à ceux qui sont incapables de cette transcendance de se mettre
courtoisement à l’écart de ce noyau constitutif, pour permettre aux transcendés de
construire l’Unité Ne Kongo dont ceux qui se sont mis en marge et tous les Ne
Kongo seront bénéficiaires. Avant d’arriver à « l’Organisation »
disons quelques mots sur la culture, la civilisation et autres notions nous
permettant de comprendre l’importance de la culture pour une nation, un pays,
une province, une communauté, etc.
II. Concepts culture, civilisation, progrès
2.1. Concept Culture
Du point de vue archéologique et anthropologique, la
culture n’est que l’ensemble des connaissances et des comportements qui
caractérisent une société humaine ou, plus généralement, qui caractérisent un
groupe humain (telle la communauté Kongo, Luba, Tetela, Nandé, Lunda, Bembe,
etc.) à l’intérieur d’une société globale (
Pour l’Unesco, la culture, c’est « ce
patrimoine immatériel transmis de génération en génération. Elle est recréée en
permanence par les communautés et groupes concernés en fonction de leur milieu,
de leur mode de vie, de leur interaction avec la nature et, de leur histoire.
Toutes ces variables procurent au peuple concerné un sentiment d’identité
culturelle dans la continuité de pratiques de mode de vie fait de système de
valeurs, de normes, d’institutions, etc. contribuant à promouvoir le respect de
la diversité culturelle et de la créativité humaine ». Toutes ces
composantes constituent le Patrimoine culturel de ce pays.
La culture englobe de très larges aspects de la vie
en société : techniques utilisées, mœurs, morales, mode de vie, système de
valeurs, croyances, rites religieux, organisation de la famille et de la
communauté villageoise, habillement, arts, etc. Du point de vue individuel, la
culture est l’ensemble des connaissances, de savoir-faire, des traditions, des
croyances, des coutumes, d’institutions propres à un groupe humain, à une
civilisation. Elle se transmet socialement par l’éducation à travers les
institutions existantes et à mettre en place (telle que notre organisme de
transmission culturelle, le Csgnk et autres), et ce, de génération en
générations. La culture ne se transmet pas par héritage. Elle conditionne en
grande partie les comportements des individus, ou, du moins, des membres de la
communauté ou de la société concernée. Il en est de même de la culture Ne Kongo
conditionnée par l’ensemble de ses membres pour un « Vivre-ensemble »
cohérent.
2.2. Concept Civilisation
La civilisation est un ensemble des caractéristiques
propres et spécifiques à une société, à une région, à un pays, à un peuple, à
une Nation, et ce, dans tous les domaines : social, politique, économique,
moral, religieux, artistiques, intellectuel, scientifique, technique, etc. Ces
composantes de la civilisation sont transmises de génération par l’éducation.
Avec cette approche, l’humanité ne souffre d’aucun jugement de valeur. De ce
fait, le sens du concept civilisation est plus proche de celui de la culture.
Exemple, la civilisation grecque, égyptienne, babylonienne, kongo, luba, lunda,
nandé, etc.
Aussi, désigne-elle l’état d’avancement des
conditions de vie, des savoirs et des normes de comportement ou de mœurs (dits
civilisés) d’une société. Dans ce sens, la civilisation pris au singulier,
introduit la notion de progrès et d’amélioration vers un idéal universel
engendrés, entre autres, par les connaissances de la science, de la technique.
Elle s’oppose à la barbarie, à la sauvagerie, à l’absence des repères.
Ainsi, donc la civilisation est un ensemble de
connaissances (sociopolitiques, économiques et culturelles) accumulées par un
peuple dans tous les domaines de la vie : système culturel savamment
structuré, orienté vers une reproduction efficace et ethnique de la société.
2.3. Concept Progrès
Le progrès est un mouvement, une marche en avant. Il
charrie l’idée de développement, d’accroissement, de propagation, d’évolution,
de progression. Le progrès s’oppose à l’immobilisme. En économie, le progrès
technique désigne le phénomène permettant l’amélioration des techniques de
production : moindre coût, diversification, diffusion, plus large des
produits ou l’apparition de nouveaux produits grâce à l’innovation. L’un des objectifs
premiers du progrès technique est de réduire la pénibilité du travail humain,
grâce à des machines qui réalisent des tâches rebutantes (lave-linge). Ainsi le
progrès, élément de base d’une culture au regard de son développement concret.
La culture chez le Ne Kongo englobe bien sûr ces variables.
2.4. Culture chez les Ne Kongo
Les Bakongo constituent un seul peuple Uni de par
son Histoire très riche, sa Culture et sa Civilisation. Selon l’Histoire Ne
Kongo, ils sont repartis en trois grands clans : Nsaku, Mpanzu et Nzinga.
Ces Patriarches demeurent le fondement culturel du peuple Ne Kongo. Héritage
culturel qui remonte d’un passé lointain et proche. Cet héritage est bien sûr
présent dans la vie actuelle de Ne Kongo mais d’une manière éparse, d’où sa
mise en ordre en terme de la reconstitution urgente du « Patrimoine
culturel » Ne Kongo.
Chez les Ne Kongo, la culture représente un ensemble
des connaissances diffusées dans la société à travers les structures sociales ;
elle exprime aussi des comportements collectifs, tels que les manifestations
intellectuelles, artistiques ; tout comme elle signifie comportement, habitude,
savoir, système de sens appris par un individu dans le système social :
elle signifie aussi un système de croyances, un système de valeurs, de normes,
d’institutions bref, un ensemble des connaissances transmises par le système
social à travers le raisonnement ou l’expérimentation qui se matérialise au
travers des comportements individuels et collectifs des membres de la société,
des membres de la communauté concernée.
Ches le Ne Kongo, sa culture reste son
« Patrimoine social » le plus précieux. Elle exprime
« l’Identité culturelle » de tout un peuple, c'est-à-dire la culture
collective à laquelle chaque Ne Kongo appartient et s’exprime. La culture est à
un niveau de reconstruction. Et, celle de chaque Ne Kongo a une dimension
d’élaboration et de construction ; elle est exprimée par l’éducation. De
toute évidence, la culture collective Ne Kongo correspond à une unité fixatrice
d’identité, à un repère de valeurs reliées à son Histoire. A des souvenirs
collectifs, à des créations artistiques et scientifiques exprimant les
connaissances collectives, source du Vivre-ensemble.
III. Construire la « Cohésion Sociale » au
Bas Kongo
Nous venons de voir que depuis le démantèlement des
Institutions juridiques anciennes Ne Kongo – d’abord par la traite des esclaves,
et ensuite, définitivement par la colonisation, la tentative d’Abako réussie mais
aussitôt disparue par absence de vision culturelle fixatrice et, enfin, par
d’autres tentatives sans succès depuis lors jusqu’aujourd’hui – nous interpelle
sur le sérieux que les Ne Kongo doivent mettre en avant pour réellement redorer
le blason de notre Patrimoine culturel en tant qu’il caractérise l’identité
culturelle Ne Kongo : source de la cohésion sociale Kongo donc du Bas
Kongo comprise comme province de
Chers Grands Notables Ne Kongo
Une communauté sans culture est une communauté sans
colonne vertébrale, donc sans histoire, sans âme. Elle est considérée comme une
journée sans lumière, sans soleil. Elle est comparable à un arbre sans racine
donc sans sève reproductrice et conservatrice, et ce fait, condamne à sécher et
à disparaître. Pour entretenir cette sève reproductrice, conservatrice, toute
communauté doit consentir de sacrifices pour son patrimoine culturel. Car la
culture, le Patrimoine culturel d’un peuple ne peut pas subsister sans le
sacrifice de chacun des membres de la communauté. Faire cesses cet effort, ce
sacrifice sous toutes ses formes (entraide, cohésion sociale, éducation
collective et individuelle, aide des pouvoirs publics, etc.), revient à
certifier que la société concernée se désagrège, vagabonde puis disparaît.
D’ailleurs, c’est l’image que dégage la société de
La cohésion sociale au Bas Kongo a pour maillon
essentiel, l’Amour d’autrui, de ses ancêtres et de sa province, pour la servir,
la développer en terme de sa reconstruction et, de la sauvegarde de son
patrimoine culturel ciment évident du Vivre ensemble. Construisons enfin une
nouvelle Institution sociale, véritable gardienne du patrimoine culturel Ne
Kongo. Elle sera l’une des composantes de l’Institut Culturel du Bas
Kongo » qui, ce dernier, fera partie de l’un des Services publics de la
province du Bas Kongo. Cette cohésion sociale Ne Kongo ordonnée par
IV. Conseil Supérieur de Grands Notables Ne Kongo
(CSGNK)
4.1. Der quoi s’agit-il ?
Dans toute civilisation et dans toute nation,
Pour pouvoir sauvegarder ce Patrimoine culturel Ne
Kongo et assurer sa réelle reproduction de génération en génération, il est
prévu, dans le cadre de ce travail, la création au sein du peuple Ne Kongo,
d’une structure civile dénommée : « Conseil Supérieur des Grands
Notables Ne Kongo ». Il est le garant de « l’Unité Ne Kongo » et
de son « Ame culturelle ». En d’autres termes, il est l’artisan et le
poumon de la « cohésion sociale » Ne Kongo. Cette dernière constitue
le fondement de la civilisation du peuple Kôngo. Est-ce que ce noble peuple en
a conscience ? Est ce que son élite susceptible de l’expliquer à son
peuple a réellement fait son travail ? Ou, maximise-t-elle son intérêt égoïste
personnel ? Autant de questions qu’on peut poser eu égard à l’évidence de
la destruction criante du Patrimoine culturel Ne Kongo et à l’apathie de son
élite, laquelle contribue malheureusement à ladite régression (destruction).
Bien sûr, son élite pensante veut que les autres
peuples viennent faire à sa place ce qu’elle est censée faire elle-même dans le
domaine socioculturel : « valoriser et reproduire son Patrimoine
culturel » - quelle conscience aveugle, obscurcie par l’égoïsme ! En
réalité, c’est une démission devant ses responsabilités vis-à-vis du peuple Ne
Kongo et vis-à-vis de l’humanité. Quelle trahison ! Car les autres à qui
elle fait confiance détruisent plutôt que de construire. Ce n’est pas de leur
faute car sinon, ils ne connaissent pas, du moins, ils n’ont pas dans leurs
âmes, le feu culturel, ou, du moins, l’âme culturelle fondement du peuple en
question. C’est le cas des occidentaux qui, pendant la colonisation, ont
falsifié la culture de
Ne dit-on pas qu’un peuple sans culture structurée,
respectée et sauvegardée est un peuple sans Ame ! Car elle produit une
jeunesse, (levain de la culture et de la civilisation) désordonnée, violente,
sans intelligence rationnelle et sagesse requise parce que non encadrée,
abandonnée totalement à elle-même avec des structures mentales inversées, et
ce, parce que dépourvue de tous repères. Alors qu’en réalité, ce sont ces
jeunes qui sont appelés à devenir des adultes de la société et à reproduire
cette société à leur propre image faite d’absence de repères d’une vraie
culture, d’une vraie civilisation ; de ce fait, elle reproduit des repères
obscurantistes acquis de leurs adultes donc de leurs parents.
Aussi, les adultes d’aujourd’hui doivent prendre
conscience de quitter leur carcan égoïste maximisant l’intérêt personnel pour
se pencher sur la bonne manière de changer, de corriger les repères inversés
actuels (par eux !) faits des antivaleurs en construisant une organisation
civile capable de construire une vraie société Ne Kongo productrice des valeurs
républicaines. Ces dernières sont en réalité une véritable bible et cantique de
peuple Ne Kongo contribuant au développement culturel national.
4.2. Eléments constitutifs du Conseil Supérieur
Il est lancé pour la constitution du Conseil, la
dynamique ci-après :
Ø
L’impératif de
passer par la phase d’un Cadre constitutif ;
Ø
Le cadre
juridique effectif du Conseil (en tant qu’Association culturelle de la
dimension provinciale et eu égard à ces activités socioculturelles englobant
tous les Ne Kongo en RD Congo et de la diaspora) est une nécessité ; d’où
l’élaboration des statuts et des règlements d’ordre intérieur ;
Ø
Tracer un cadre
symbolique dérivé de nos Ancêtres et qui attache la génération actuelle et
future à leur patrimoine socioculturel ;
Ø
Etc.
4.2.1. Contenu de l’Organisme : le
socioculturel
a. Le social
Des Actions orientées vers :
- L’éducation
de base pour tous,
- La
santé de proximité pour tous,
- L’habitat
décent pour tous,
- L’eau
potable pour tous,
- L’électricité
pour tous,
- Le
transport décent pour tous,
- L’emploi
pour tous (ici lié à l’investissement, à l’économie),
- L’alimentation
décente pour tous (lié au développement de l’agriculture, donc à
l’économie).
b. Le culturel
Des Actions orientées vers :
- La
protection, la valorisation et la reproduction du Patrimoine culturel
Ne Kongo par :
Ø
L’organisation
des grands festivals des arts, des musiques, des folklores et des littéraires
Ne Kongo,
Ø
La construction
des grandes bibliothèques partout dans tous les Districts du Bakongo,
Ø
L’institution
d’une grande académie de littérature et de culture Ne Kongo (entre autres,
l’harmonisation de la langue kikongo, etc.),
Ø
La rédaction
d’une grande revue et d’un grand journal du Bakongo (capable d’informer et de
former le peuple du Bakongo),
Ø
L’érection d’une
radiotélévision pour informer et former le peuple du Bakongo,
- La
création d’un Conservatoire de la socioculturel Ne Kongo (par le Conseil
Supérieur des Grands Notables Ne Kongo),
- La mise
sur pied d’un Institut culturel du Bas Kongo (qui est un organe de régulation
culturelle de l’Administration provinciale du Bas Kongo – le Conseil en
parle seulement, car c’est un organe de l’autorité provinciale),
- etc.
De ce contenu, soulignons aussi certains aspects
attenants au juridique, à l’administratif et à l’économie sur lesquels le
Conseil Supérieur orientent ses réflexions et ses avis consultatifs pour
améliorer l’aspect social du Ne Kongo. Mais pour mieux imprégner de sa culture,
certains aspects de la tradition donc de la culture Ne Kongo sont pris en
compte. C’est dans ce cadre que nous parlons des éléments symboliques positifs
que les Ne Kongo doivent impérativement remémorer cas faisant partie du
fondement de notre patrimoine culturel.
4.2.2. Elément symboliques du conseil
Dans le processus de redorer le blason de notre
patrimoine culturel et pour mettre le Conseil Supérieur à sa place de
« Conservatoire culturel » et enrober sa grande valeur culturelle,
nous avons fait des recherches et trouvé certains éléments représentatifs d’une
haute valeur ajoutée culturelle exprimant la vie de nos Ancêtres. Sachons-le,
le symbolique renforce et raffermi le culturel.
Pour donner à nos responsables qui seront choisis
membres du Conseil, du corps administratif, etc. leur vraie dignité culturelle,
nous avons jugé impératif :
Ø
Du point de vue
de leurs fonctions, en lieu et place de l’appellation française, d’utiliser
l’appellation fonctionnelle Ne Kongo puisée dans l’univers de notre Patrimoine
culturel ;
Ø
De valoriser certains
de leurs symboles pour donner une nouvelle dynamique à la reconstruction du
Patrimoine culturel Ne Kongo, car qui dit culture dit aussi et surtout
référence au passé. Et, les Ne Kongo ont un passé extrêmement riche en matières
de civilisation et de culture (ces deux concepts tels qu’expliqués ci-dessus).
a.
Pour les
appellations de fonctions
Ø
Les Nabi Kongo,
ce sont les Membres du Conseil Supérieur ; un Nabi est un membre du
Conseil. Ils sont choisis pour leur intelligence et leur sagesse dans la
résolution des conflits divergents qui caractérisent toute société humaine, en
l’occurrence, la société Ne Kongo ;
Ø
Le Yamfu Ne
Kongo ou Mfumu’a Ne Kongo, c’est le président du CSNGK ; (Yamfu signifie
Seigneur ou Yavmfu)
Ø
Le Nabi
Manikongo, titre honorifique accordé à un ancien chef d’Etat de RD Congo Ne
Kongo. Il dirige un organe consultatif au dessus de l’exécutif, de Yamfu Ne
Kongo ;
Ø
Etc.
b.
Autres symboles
d’apparats
1.
Une Epée
flamboyante, elle symbolise l’autorité suprême, la protection, la justice, etc.
(qui tranche les conflits divergents survenus dans la société) ;
2.
Le Sceptre, une
Canne à la tête de l’Aigle dorée, il symbolise l’honorabilité, la sagesse, la
volonté.
3.
D’un Chapeau
rond, du style « toque », de couleur jaune à la base et blanche au
sommet (symbole de l’intelligence et de la sagesse) ;
4.
D’une toge
bleue ciel traversée du haut en bas par une banderole blanche ;
5.
L’Aigle bleue,
le Mbemba Zulu. Parlons-en un peu.
Dans
l’univers Ne Kongo le Mbemba Zulu s’identifiaient à la couleur bleue du ciel
exprime un certain nombre des croyances Ne Kongo. Ainsi :
Ø
Signalons que
le Mbemba Zulu « l’Aigle bleue » (l’Oiseau volant comme un Vaisseau volant)
symbolise, selon la sagesse Kôngo : les « Mase meto matuka ku Zulu –
ku Mbuetete ya Kakongo – Bayizila mu Kumbi dia Tiya vava Ntoto », selon le
mage Kôngo. C’est aussi le nom des uns de nos lointains Ancêtres. C’est un
Grand Mage de Bena Kongo, de nos premiers Ancêtres venus de l’espace, porteur
de message du « Vivre ensemble » dans la cohésion sociale et la
prospérité pour tous.
Ø
//
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