DECLARATION POLITIQUE DU MPCR DU 29 JUILLET 2017 : LE MPCR INVITE LES POLITIQUES CONGOLAIS A REVENIR AUX FONDAMENTAUX
DECLARATION POLITIQUE DU MPCR DU 29 JUILLET 2017
Chevaliers de la plume et de l’audio-visuel,
Combattantes et Combattants du MPCR,
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
En vos titres et qualités respectifs,
Avec votre bienveillante autorisation je souhaite que nous débutions notre partage, notre échange de vue de ce jour, en observant une minute de silence en mémoire de sacrifice suprême consenti par plus de dix (10) millions d’innocentes populations congolaises arrachées à la vie de la manière la plus injustes et la plus barbare par une poignée d’individus n’ayant aucun respect pour la vie humaine, sans omettre le Chargé de la Jeunesse du MPCR/Tshangu, le Pasteur Willy NSAKWA qui vient de nous quitter.
Merci, - pour la minute de silence qui nous amène, à exprimer notre plus grande compassion vis-à-vis de la misère et souffrance vécues chaque jour par plus de 77 millions des populations congolaises encore en vie en République Démocratique du Congo et aussi au sein de la Diaspora.
Nul n’ignore que notre sujet du jour est :
LE MPCR INVITE LES POLITIQUES CONGOLAIS A REVENIR AUX FONDAMENTAUX
Il vous souviendra que, depuis 1990, l'année de l'abolition du parti unique et par conséquent celle de la restauration du pluralisme politique, la RDCongo traverse une période particulièrement agitée de son histoire politique.
Le Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR, réuni en date du 28 Juillet courant pour évaluer la situation politique en République Démocratique du Congo, actuellement sous un pseudo régime spécial car ayant été institué en marge de l’accord de la Saint Sylvestre.
Il nous revient de réaliser que : 57 ans après l’accession de notre pays à la souveraineté nationale, 20 ans après la fausse libération opérée par l’AFDL, après un long parcours d’une décennie et demi des terribles épreuves et combats que notre pays vient d’affronter et une année hypothétique, des luttes comme à l’époque coloniale, notamment la lutte contre les différentes tentatives de coup d’Etat institutionnel et violations flagrantes de la Constitution de la République, la lutte pour la liberté ne cesse d’animer les cœurs des Congolais, un combat pour le recouvrement de notre dignité contre les nôtres qui pourtant ne cessent de nous oppresser en mutilant, en tuant les paisibles Concitoyens et, faisant pleuvoir les peines de prison aux combattants de la liberté tout en renvoyant les autres en exil... actes inconcevables.
C’est pourquoi, le MPCR félicite l’opinion tant nationale qu’internationale de la fermeté et constance contre les tergiversations du régime en place face à l’alternance qui s’impose en RDC, tout en soulignant que le pseudo légitimité des actuels animateurs des institutions tiré de l’accord de la Saint Sylvestre tronqué (triqué, torpillé, managé) au Palais du Peuple prend fin le 31 Décembre 2017, laquelle date marquera la reprise du pouvoir par le peuple car personne ne pourra justifier légitimité ou légalité des actuels animateurs dont Monsieur Kabila qui gère les affaires courantes.
Comme le reconnait d’ailleurs la Constitution de la République dans son exposé de motif, je cite :
Depuis son indépendance, le 30 Juin 1960, la République Démocratique du Congo est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs.
En vue de mettre fin à cette crise chronique de légitimité et de donner au pays toutes les chances de se reconstruire, les délégués de la classe politique et de la société civile, forces vives de la Nation, réunis en Dialogue inter-congolais, ont convenu, dans l’Accord Global et Inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 Décembre 2002, de mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle Constitution démocratique sur base de laquelle le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants, au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles.
Malheureusement, la Majorité actuel, depuis son accession au pouvoir essaie d’évoluer de supercherie en supercherie avec instrumentalisation des Institutions de la République, et autres manœuvres dilatoires ayant trait à la pérennisation du pouvoir à ce moment où les Moïses du peuple congolais se sont métamorphosé en Pharaon dans la maison d’Egypte.
Cela nous pousse à affirmer, sans peur d’être contredit, les propos de l’ancien Président Français Jacques Chirac « La démocratie est un luxe pour l’Afrique ».
Quelle désinvolture pour un régime qui se dit démocratiquement élu, cela relève du mépris et du dédain dans un pays où l'honneur et le respect de la parole donnée a une réelle survivance et vitalité.
Au moment où il s’avère impérieux pour la classe politique congolaise de questionner notre peuple, en sa qualité de souverain primaire sur son état mental et psychologique afin de cerner d’avantage notre rôle de responsable politique et de nous approprier du destin de ce peuple par des déclarations instructives qui peuvent éclairer cette période cruciale de l’histoire de notre pays, la perversité et la versatilité politique bat son plein dans le comportement de certains acteurs politiques qui n’aident pas la population à protéger notre jeune démocratie acquise par le prix de sang des compatriotes Congolais. Quelle aberration et quelle parjure à l’égard du peuple congolais.
Le MPCR estime que, de nos jours, personne ne peut prendre le peuple congolais en otage comme prétend la Majorité au pouvoir avec ses contours qui considère le Congo comme un terrain conquis. L’avant 19 Décembre 2016 est égal à après 19 Décembre 2016, le montage grossier de la majorité de distraire tout le monde à travers le dialogue afin de traverser la date du 19 Décembre 2016, croyant qu’après cette date la lutte devrait cesser n’était qu’une illusion.
Le bilan négatif du régime en place se résume en quelques termes par : la misère, la dégradation des conditions de vie et du tissu social de la population, l’inexistence des infrastructures adéquates, violations des droits de l’homme et des lois fondamentales du pays. La société congolaise est donc en proie à une crise morale, politique et économique profonde.
La détérioration du tissu social que connait le pays et qui continue à s’empirer est la conséquence de manque de volonté avérée de Monsieur Kabila de mettre l’accord en application, de nos jours la RD Congo est l’un des rares pays d’Afrique dont la politique reste soumise à une crise aiguë depuis son accession à l’indépendance.
Nous ne pouvons pas continuer à cautionner l’impunité et laisser évoluer les contrevenants continuer à contrevenir les accords à leur profit. « Entre la loi et la pratique de la loi, c'est comme le jour et la nuit ». Nul ne peut arrêter le cours de l’histoire au Congo, car l’élan et la vague de la liberté démocratique est une puissance irrésistible, ils finiront par triompher à la fin de cette année.
«Quand je désespère, je me souviens que tout au long de l’histoire, la voie de la vérité et de l’amour a toujours triomphée. Il y a dans le monde des tyrans et des assassins et, pendant un temps, ils peuvent nous sembler invincibles mais, à la fin, ils tombent toujours », dirait Gandhi.
Le MPCR appelle la Majorité au pouvoir à revenir aux fondamentaux afin de sauver notre mère patrie qui est en danger tout en disant non ! non ! et non ! à la dérive dictatoriale.
Depuis le refus d’organiser les élections en 2016 au strict respect de la Constitution du 18 Février 2006, le pays vit dans un climat d’insécurité permanente et généralisée avec tragédies macabres et criminelles qui affirment l’irresponsabilité de ceux qui prétendent gouverner le pays en cherchant les voies et moyens de se pérenniser au pouvoir en visant leurs intérêts égoïstes et ce, au détriment de toute une nation.
Pour tout être humain sage et responsable le dialogue et son respect constitue ce que le carburant représente pour un véhicule… le dialogue organisé par la CENCO était une issue et/ou un cadre consensuel qui pouvait conduire le pays dans une transition paisible, acceptable par tous, malheureusement tous les dialogues organisés en RDCongo n’aboutissent qu’à mettre en évidence les limites de dirigeants Congolais, tout en procurant à certains opposant l’opportunité de se vendre à la majorité.
Le chaos se dessine de plus en plus, le MPCR ne cautionnera pas ce forfait, c’est pourquoi il exige de la Majorité l’organisation de l’élection présidentielle au cours de cette année, au cas contraire le MPCR demande de façon impérative la démission de la tête de la CENI de Monsieur Corneille NANGA qui déjà commence à tenir péremptoirement des discours fallacieux en violation des principes sacro-saint de séparation du pouvoir entre le Gouvernement, le CNSA et la CENI.
Quant aux différents massacres récents avec tueries au Kasaï, déplacement des populations, les évasions multiples dans les prisons de la République, les enlèvements perpétrés à Kinshasa et partout ainsi que toute situation d’instabilité sécuritaire commandité pour justifier la non tenu des élections sont des graves violations des droits fondamentaux et rendent leurs auteurs responsable des crimes contre l’humanité. La dépréciation monétaire, la violation des libertés, les arrestations intempestives, l’instabilité économique, les conflits fonciers et autres justifient l’incapacité de ce régime à trouver les solutions appropriées aux problèmes de la RDC.
Le MPCR s’engage à rappeler la nécessité de tenir les élections courant 2017, aux termes desquelles le peuple congolais pourra se choisir ses dirigeants légitimes, tout en fustigeant toute manœuvre politique susceptible de retarder la tenue des élections dans le délai conventionnel.
Nous saisissons l’occasion que nous offre cette adresse pour lancer un appel à tous les Congolais qui soutiennent de loin ou de près le combat noble et salvateur de notre formation politique et de l’Honorable Jean Claude VUEMBA, notre Président National pour l’avenir d’un Congo nouveau à venir s’adhérer massivement dans notre Parti au n°63 de l’Avenue Kasavubu, dans la Commune de Ngiri-Ngiri, non loin du marché Bayaka, afin de lutter ensemble avec nous, nos portes sont grandement ouverte.
Le MPCR réitère toutes les résolutions issues du 2è Conclave du Rassemblement et appelle sa base à s’approprier de la feuille de route donnée par le Président du rassemblement Monsieur Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO.
J’ai dit et je vous remercie !
Fait à Kinshasa le 29 Juillet 2017
Gabin MUKE - S
Directeur du Bureau Politique a.i