DECLARATION POLITIQUE N°04/BP/MPCR/2010
A l’issue de sa réunion ordinaire de ce vendredi 30 Avril 2010, le Bureau Politique du MPCR, après avoir analysé la situation générale du pays ainsi que les réponses du Premier Ministre à la question orale avec débats à l’Assemblée Nationale, ce mercredi 28 Avril 2010, publie la déclaration ci-après:
1. Le MPCR constate avec regrets que la situation générale du pays connait au jour le jour une dégradation continue sous l’œil passif du Pouvoir en place, lequel a suffisamment démontré son incapacité manifeste à répondre à la demande sociale.
De plus, en cette année pré-électorale, le MPCR observe qu’il n’y a aucune action concrète posée par le Gouvernement ayant trait à la préparation des élections de 2011 ; il met en garde, de ce fait, les Autorités Congolaises contre toutes manœuvres tendant à retarder les élections tant attendues par le peuple souverain, en vue de les sanctionner par une alternance crédible ;
2. Le MPCR dénonce une fois de plus la gabegie financière qui a élu domicile en République Démocratique du Congo, laquelle se traduit actuellement par un gaspillage de près de 2.000.000$us (deux millions de dollars Américains) destinés au « Carnaval du Cinquantenaire », alors que ce budget aurait pu être alloué à des historiens, écrivains, artistes et autres Hommes de Science afin de réécrire la vraie histoire du pays, permettant ainsi aux générations futures de ne pas retomber dans les mêmes erreurs du passé ;
3. En ce jour où le pays commémore la Journée Nationale de l’Enseignement, le MPCR affirme que la plus grosse richesse que regorge la République Démocratique du Congo ne se trouve ni dans son sol ni dans son sous-sol, mais dans l’homme Congolais, lequel doit être bien formé afin de répondre aux exigences de la mondialisation.
C’est pourquoi, le MPCR estime, tout comme pour tous les autres secteurs de la vie nationale, qu’il y a lieu de se poser les trois questions fondamentales à savoir : d’où venons-nous ? Où sommes-nous ? Et enfin où allons-nous ?
Le MPCR réaffirme son soutien moral aux enseignants et aux enseignés, et fustige le peu d’intérêt accordé par le Gouvernement au domaine de l’enseignement, domaine important et vital de notre pays, lequel constitue l’avenir du Congo de demain ;
4. A la veille de la Journée Internationale du Travail, le MPCR déplore l’augmentation vertigineuse du taux de chômage en République Démocratique du Congo ainsi que le non-paiement et le sous-paiement des Agents et Fonctionnaires de l’Etat, des Militaires, des Policiers, des Agents des Services Spécialisés, du Corps Médical et du Corps Enseignant, lesquels attendent toujours l’application du troisième palier de « mbudi ».
Il décrie également la situation des Congolais, employés du secteur privé, particulièrement ceux utilisés par les indo-pakistanais, les libanais, les chinois, les ouest-africains, … bref, tous les compatriotes subissant encore l’esclavagisme de la part de quelques investisseurs-aventuriers étrangers et ce, sous un silence frisant la complicité de la part du Pouvoir Public, lequel n’arrive même pas à imposer l’application stricte en leur faveur du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti « SMIG » ;
5. Refusant de faire l’apologie de la médiocrité, le MPCR s’abstient même de commenter les réponses du Premier Ministre à la Représentation Nationale, c'est-à-dire au peuple Congolais, ce mercredi 28 Avril 2010, lesquelles réponses équivalaient tout simplement à une diarrhée oratoire avec des idées constipées.
Face à ce spectacle d’irresponsabilité et de mépris présenté au peuple Congolais, le MPCR estime que le Premier Ministre ainsi que son Gouvernement ont manqué là une belle occasion de démissionner.
Il en appelle au Chef de l’Etat, Garant du bon fonctionnement des Institutions de la République, de prendre immédiatement toutes les dispositions utiles dans le but de sauver la Nation qui va lentement mais surement vers un gouffre sans fond.
Il y va de la survie de tout un peuple !
Fait à Kinshasa, le 30 Avril 2010
Pour le Président National
Christian TATY NIMY
Directeur du Bureau Politique