DU RIZ IMPROPRE A LA CONSOMMATION SE VEND DANS LES MARCHES DE BOMA

Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"

 

LES DEPÊCHES DE BRAZZAVILLE N°766 DU LUNDI 6 JUILLET 2009

 

Du riz impropre à la consommation se vend dans les marchés de Boma

 

Des quantités de riz mauvaise qualité sont en circulation et vendues dans les marchés de la ville de Boma, dans le Bas-Congo, a signalé « radiookapi.net », qui cite la société civile de cette ville portuaire.

 

Le premier lot de ce riz déclaré impropre à la consommation par l'Office Congolais de Contrôle (OCC) est sorti des magasins de l'Office National de Transport où des tonnes de riz sont entreposées. Il appartient, à l'avis de Bruno Mavungu, membre de la société civile et vice-président d'un des marchés de cette cité, à la société Congo Futur qui en est l'importance. Quant au deuxième lot, cet habitant de Boma indique qu »il est arrivé à bord d'un navire. « l'OCC l'a déclaré impropre à la consommation. Nous apprenons qu'on fait du troc alors que la qualité de ce riz n'est pas bonne », a indiqué ce membre de la société civile.

 

Pour cet opérateur économique, les mesures de ce riz se vendent moins cher que les quantités correspondantes des autres. Ce qui constitue, selon Bruno Mavungu, le premier élément de son identification. « Quand vous allez à Dumbi, à Dinalo, on vend ce riz à cent soixante ou cent soixante dix francs congolais, la mesure », a-t-il indiqué.

 

La circulation de ce riz suspect à Boma ainsi que dans la ville de Matadi a également été confirmée par le député national élu de Kasangulu, Jean Claude Vuemba. Abordé par notre rédaction, il a déclaré que ses contacts pour ces deux villes ont admis la vente de ce riz dans les marchés de ces agglomérations, sans pour autant en certifier la provenance.

 

Une affaire datant de l'année 2008

 

Jean Claude Vuemba est, en effet, derrière ce dossier du riz avarié depuis près d'une année. A l'en croire, l'Assemblée Nationale avait demandé, dans sa résolution de juin 2008, l'incinération de ces tonnes de riz. Le Premier Ministre de l'époque, Antoine Gizenga, et le ministre de la Justice avaient également interdit, par écrit, la consommation de ce riz sur toute l'étendue du territoire du pays. Mais le député national s'étonne qu'après plus d'une année, ce riz puisse se trouver encore dans les entrepôts de la ville de Boma.

 

Jean Claude Vuemba condamne la justice congolaise qui devrait instruire et procéder à la destruction de ces tonnes de riz. « Je suis ahuri que quarante-neuf ans après l'indépendance, la justice de la RDC puisse exposer la population à la mort de cette façon », a-t-il déploré. Pour lui, cette façon de faire anéantit tous les efforts fournis par les pères de l'indépendance et tous ceux qui luttent pour le présent, l'avenir et le devenir de la RDC (République Démocratique du Congo).

 

La présence de ces quantités de riz déclaré impropre à la consommation humaine au port de Boma a été signalée depuis le premier semestre de l'année 2008. il s'agit, souligne-t-on, de cent vingt mille sacs représentant six mille tonnes de riz déclaré « non-conforme aux normes internationales ISO 7301-2002 » saisies depuis le 23 juin 2008 et consignés dans les dépôts sur ordre du parquet près le tribunal de grande instance de Boma. En son temps, le maire de Boma, Marie-José Niongo Nswami, avait fustigé la présence la présence de cette cargaison de riz dans les entrepôts de cette ville. « Ce riz est impropre à la consommation l'OCC l'a démontré et le gouvernement Gizenga a été du même avis », avait souligné cet administrateur, surpris par la présence de ce stock dans sa ville. Beaucoup de structures et de personnalités ont, par la suite, dénoncé la présence de ce riz, en recommandant son incinération pure et simple. Parmi ces gens qui suivent ce dossier se trouve le député Jean Claude Vuemba qui dit recevoir des menaces de mort pour avoir dénoncé la qualité de ce riz et demandé à la population de ne pas le consommer.

 

Cette cargaison de sacs de cinquante kilogrammes de marque « riz long chinois » serait débarquée, depuis le 8 juin, sur le port de Boma par le navire Solvenia. Des avis et considérations émis par l'OCC en son temps après les analyses, le riz serait périmé. Ce qui aurait été confirmé par le certificat d'origine. Cette expertise a décelé dans ce riz une mauvaise couleur, une mauvaise odeur et un mauvais goût. La cargaison a été, de ce ait, saisie et consignée sur ordre du parquet dans les entrepôts. Notifiée, l'entreprise propriétaire du riz a sollicité l'intervention d'un deuxième contrôle auprès du ministère de l'Economie. Depuis, cette affaire a connu beaucoup d'épisodes.

 

Lucien Dianzenza

 



10/07/2009
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