Série II, n°296 du Mercredi 04 au Jeudi 05 Mars 2009

 
L'Honorable Jean Claude Vuemba dénonce la présence de l'armée angolaise à Mbanza-Ngungu

"Photo Gabin MUKE RT KAVKA"

Le Député National de Kasangulu, Jean Claude VUEMBA fait état de la présence de l'armée angolaise dans les villages de Sava Ina et Kunzi, sur le territoire de Mbanza Ngungu, province du Bas-Congo. Joint au téléphone après un séjour de travail à Brazzaville, en République Démocratique du Congo, Vuemba annonce que cette évasion a été confirmée par le ministre provincial de l'Intérieur. Selon le récit de l'élu de Kasangulu, les militaires angolais, après avoir pris possession des lieux, ont enlevé un policier en faction  après sa séquestration. Les autochtones ont été chassés, le drapeau RD-Congolais brûlé. A sa place, a été hissé celui de l'Angola.

Jean-Claude Vuemba n'a que ses yeux pour pleurer devant l'invasion des troupes angolaises dans les villages Bas-congolais de Sava Ina et Kunzi, dans le territoire de Mbanza Ngungu, à la frontière de Songololo. Il dénonce le silence du gouvernement qui signale plus lorsqu'il s'agit de l'Est.

« Pourquoi cette politique de deux poids deux mesures ? », s'interroge l'élu de Kasangulu. Vuemba estime que les Angolais qui observent comment les Rwandais et les Ougandais tirent les dividendes de leur entreprise macabre ne peuvent que leur emboîter le pas pour avoir leur part dans le gâteau appelé RD-Congo. « Maintenant que les Rwandais et les Ougandais ont été servis, il y a lieu de craindre que l'Angola fasse entendre la grandeur de sa voix à travers cette incursion volontaire », prévient-il. Il appelle les RD-Congolais à s'unir pour sauvegarder l'intégrité du territoire « acquise par les vaillants libérateurs des mains des colons belges ». Vuemba pense qu'Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA, Président de l'Union pour la Démocratie et les Progrès Social – UDPS-, en convalescence en Belgique, avait raison lorsqu'il déclara à l'époque afdélienne qu'il faudrait demander à ceux qui ont aidé Laurent Désiré Kabila la facture de leur contribution à l'effort de guerre. Le souci était de dire que les engagements conclus pendant la rébellion ne pouvaient lier le pays pour toujours. « Je demande à la population du Bas-Congo de rester vigilante pour parer à toute éventualité », lance le fils de Kasangulu. Dans son ironie habituelle, il demande « à la police et à l'armée qui ont déployé leurs biceps pour contrer Bundu dia Kongo de faire autant face aux envahisseurs angolais ».
 

TM