JC VUEMBA estime que le MLC n’a pu affirmer son leadership



L'Honorable Jean Claude VUEMBA dans une motion au sein de l'Assemblée Nationale

JOURNAL LE SOFT N° 992 PAGE 3 du 15 Mai 2009

JC VUEMBA estime que le MLC n'a pu affirmer son leadership

 
La question le taraude. Le député Jean Claude VUEMBA souhaite et réclame un débat interne au sein de l'opposition pour la désignation du porte-parole de l'opposition. Comme la résultante logique de l'hécatombe de l'opposition  lors de la guerre du perchoir – celle de l'élection des membres du bureau de l'Assemblée Nationale. S'il ne fait pas mystère sur son choix personnel, le Député du Bas Congo fait de la réflexion un préalable à la désignation du porte-parole de l'opposition. « Qui accuse un manque de leadership », affirme-t-il très clairement. Pour cela, le député refuse qu'on lui impute les ravages d'un feu qu'il n'a pas allumé. Entretien.

Avec le recul nécessaire, comment analysez-vous l'élection du nouveau bureau de l'Assemblée nationale – vous étiez candidat questeur adjoint ?

Je suis un combattant de la liberté, de la démocratie, de la résistance et des droits de l'homme. J'ai cru comprendre que c'est à ce poste que je pouvais rendre service à ce pays. C'est une très bonne expérience qui nous a permis de nous rendre compte de beaucoup de choses.

Par exemple…

Quand certains membres de l'opposition, toutes tendances confondues, se greffent au nouveau courant de l'Assemblée nationale, c'est qu'il y a certes un problème. L'AMP est allée à cette épreuve soudée. Et on ne pouvait pas s'attendre à un échec de l'AMP malgré ce courant.

En quoi, selon vous, l'opposition a-t-elle failli ?

L'opposition, c'est avant tout un problème de gestion d'ambitions. Donc, ce n'est pas Jean Claude Vuemba qui est à la base de l'échec de l'opposition.

Donc, il y a malaise à l'opposition ?

Il y a mieux : il y a une crise de leadership. Et je me suis mis à réfléchir sur l'avenir de l'opposition de la République Démocratique du Congo.

Vous êtes demandeur d'un débat interne à l'opposition ?

Est-ce qu'il y a un leader dans l'opposition ? Je ne pense pas parce que le leader qu'on voyait dans l'opposition, à savoir le MLC, n'a pu affirmer son leadership.

Je ne suis pas d'accord quand le S-G du MLC dit que des membres de l'opposition ont été corrompus ou ont subi des pressions lors de cette élection. J'ai demandé que nous puissions nous réunir pour prendre d'abord acte de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale et projeter l'avenir, surtout qu'il y a des questions pendantes.

Lesquelles sont ces questions ?

Je pense à la désignation du porte-parole de l'opposition. Nous ne pouvons pas laisser indéfiniment ce poste vacant, dès lors que la demande de cette réflexion qu'on me qualifie de tous les noms. Après une grande activité, on se retrouve pour évaluer et projeter l'avenir. Et le MLC n'a jamais voulu convoquer cette réunion.

N'y a-t-il pas eu réunion au restaurant Inzia ?

Je ne suis pas prêt à m'asseoir aux côtés d'eux pour une affaire qui ne concerne qu'eux. Mais j'espère de tout mon cœur que nous allons nous retrouver pour que le dossier du porte parole de l'opposition trouve une issue.

Nous devons d'abord trouver un compromis sur les cinq textes (MLC, ODR, RCD, Mokia et consort) du règlement intérieur qui circulent. Je souhaite que les présidents des deux Chambres puissent rapidement convier les députés et sénateurs à voter un seul texte.

Quels sont les points de désaccord entre tous ces textes ?

Il y a ceux qui soutiennent que le porte-parole de l'opposition ne doit pas être absent du pays pendant plus de trois mois tandis qu'une autre thèse réclame la géopolitique linguistique. Il faut qu'on arrive absolument à harmoniser nos vues.

Qui doit prendre, à votre avis, l'initiative de cette convocation ?

Il faudra que les groupes parlementaires de l'opposition écrivent aux présidents des deux Chambres du Parlement. On ne peut pas m'empêcher de faire une réflexion sur ce qui ne va pas. Je suis député, je suis libre. Mon observation n'est-elle pas fondée ? Ce n'est pas seulement le poids du parti qui compte, il y a aussi la notoriété. L'échéance de 2011 arrive, nous devons en tenir compte.

L'opposition parlementaire ne se fragilise-t-elle pas au profit de l'opposition non parlementaire ?

C'est ça la réflexion que nous ne pouvons éviter. Mais je vous dis que jusqu'à ce jour le candidat de l'opposition, c'est Jean Pierre BEMBA. Je n'ai jamais demandé le poste du porte-parole ni adjoint parce que j'estime en toute modestie que je ne représente pas grand-chose dans l'électoral national.

L'UDPS vous parait-elle une alternative sérieuse ?

J'ai offert ma facilitation entre les deux ailes de l'UDPS. Malheureusement, ça n'a pas été facile non pas parce qu'ils ont refusé mais parce que beaucoup de gens que j'ai approchés ont décliné l'offre pour des raisons qui leur sont propres.

C'est une bonne chose que l'UDPS soit favorable aux élections locales. C'est ma famille naturelle, l'opposition radicale dont fait partie l'UDPS.

TSHIMANGA DOLAY

PATIENCE KIMVULA






17/05/2009
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