JEAN CLAUDE VUEMBA PLAIDE POUR LE RAPATRIEMENT DES RESTES DE MOBUTU
Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du MPCR dans une conférence de presse au milieu, à sa droite Me Sylvie BOLUKA BOLEPOPY, Présidente du Conseil National et à son gauche Me Christian TATY NIMY, Directeur du BUreau Politique
Photo J.P. ASSUMANI "RT KAVKA"
Africa News, Série II, n°408 du lundi 28 au mardi 29 Décembre 2009
AU COURS D'UN POINT DE PRESSE
Jean Claude Vuemba plaide pour le rapatriement des restes de MOBUTU
« Fidèle à mon engagement républicain, je n'i jamais manqué de reconnaitre les résultats positifs, si maigres soient-ils, du Gouvernement de la République », a dit le député la mais sur cœur.
« Les restes de feu Mobutu Sese Seko doivent être rapatriés en RD-Congo dans les brefs délais, n'en déplaisent aux membres de sa famille qui sont divisés dans une querelle dont la Nation n'a que faire », a tempêté le député national Jean Claude à la faveur d'un point de presse organisé mardi de la semaine dernière au siège du MPCR, son parti, dans la commune de Ngiri-Ngiri, pour tirer le bilan annuel de son action politique. Vuemba, fidèle à sa ligne de conduite, a parlé également de plusieurs points qui font l'actualité politique en RD-Congo. Distribuant des cartes ou réprimandant le gouvernement selon les cas ? Pour le cas où il a été favorable au travail de l'équipe Muzito, l'élu de Kasangulu a justifié qu'être opposant ne signifie s'inscrire en faux contre tout ce que le pouvoir fait, même si c'est bien. Etonnant discours de la part de celui que l'opinion a toujours considéré comme l'enfant terrible de l'opposition. De quoi faire dire à d'aucuns que Vuemba est en train de prendre de la hauteur par rapport à ses pairs au point de se mettre de plus en plus dans la peau de cet oiseau rare que l'opposition RD-Congolaise recherche désespéramment pour se reconnaitre en lui. Il faut savoir oser. Pas plus.
Parlant des violations répétées des droits de l'homme. JCV a dénoncé et condamné avec la dernière énergie. Les arrestations opérées actuellement à Luozi, dans le Bas Congo, contre les adeptes de Bundu dia Kongo qui avaient fuis leur territoire pour trouver refuge à Brazzaville et en Angola pour échapper aux exactions de la police en février de l'année dernière. Répondant à l'appel du gouvernement de revenir dans le pays de leurs ancêtres, ces compatriotes subissent de nouveau des brimades de la part des hommes en uniformes. Il a également fustigé le comportement laxiste et anti constitutionnel des autorités locales du Bas Congo, plus particulièrement celles de Boma et Muanda qui avaient organisé un sit-in pour protester contre la pollution aggravée dont leurs villages sont victimes du fait de la société PERENCO. Ceux qui avaient cru bien faire en faisant valoir leurs droits comme le recommande la constitution du pays, ont été arrêtés et acheminés dans la prison centrale de Boma. « il est inadmissible de la part des autorités locales de prendre fats et cause pour une entreprise qui nargue depuis son implantation, toute la population par son entêtement à ne pas respecter son cahier de charge en matière environnementale, car assurée d'une impunité frisant la complicité », a accusé Vuemba. Les violations des droits de l'homme, le président national du Mouvement du Peuple Congolais pour la République ne pouvait épuiser le chapitre sans dénoncer ouvertement le traitement dégradant et néocolonialiste que subissent les compatriotes travaillant pour le compte des Libanais, Indopakistanais et autres Chinois qui sont utilisés sans contrat de travail et payé avec un salaire dérisoire. Quoi de plus normal que Vuemba ait demandé au Premier Ministre, au Ministre du Travail et à celui de la Justice de se saisir du dossier pour que chacun essaie de trouver une solution conséquente dans le cas qui préoccupe son secteur. L'homme a, en outre, dénoncé l'infiltration de son cabinet de travail où des documents confidentiels dont entre autres, une motion qu'il envisageait de présenter à l'Assemblée Nationale contre la mégestion qui prévaut au sein de la CEEC disparaissent ce dernier temps. Il a porté plainte contre inconnu et attend d'avoir de la lumière à ce cas digne d'espionnage.
La RD-Congolais ne vit pas mais survit
La précarité de la situation sociale du RD-Congolais, JCV en fait son violon d'ogre. « Voici un point sur lequel tous les Congolais s'accordent : il s'agit de la mauvaise qualité de la vie que nous offre le Pouvoir en place », a attaqué l'élu de Kasangulu qui a déploré le fait qu'au jour le jour, le panier de la ménagère s'effrite. « A quand le paiement régulier et l'amélioration du salaire des fonctionnaires, des militaires, des policiers… ? », s'est-il demandé en cherchant à savoir comment jusqu'à ce jour, le troisième palier de Mbudi ne soit resté qu'un mirage malgré toutes les promesses faites divers gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays de la transition à ce jour. De là, parler de la bourse d'études promises à une certaine catégorie d'étudiants du pays sur fond d'un matraquage médiatique sans égal, il n'y a qu'un pas qu'il franchi en constant que le paiement de cette bourse demeure un rêve. Il en va de même de l'augmentation sans cesse galopante du taux de chômage en RD-Congo qui préoccupe JCV car, constituant un facteur inquiétant qui n'est qu'une bombe à retardement pour la nation. « Malheureusement, il n'y a qu'en RD-Congo où l'on assiste à la réalisation soit disant des grands travaux de reconstruction sans pour autant qu'il y ait de l'impact sur la résorption du chômage », a-t-il noté. Une fois passé ce point sombre, Vuemba a parlé du Point d'achèvement de l'initiative PPTE dans les termes élogieux. « Fidèle à mon engagement républicain, je n'ai jamais manqué de reconnaitre les résultats positifs, si maigres soient-ils, du gouvernement de la République ». C'était le lieu de féliciter vivement le Premier Ministre Muzito et son équipe pour avoir amené le pays au point d'achèvement de l'initiative PPTE. « La nation toute entière lui restera reconnaissante », a dit le député en tirant néanmoins sur la sonnette d'alarme dans le sens à ce que cela ne soit pas considéré comme une finalité. Un autre point fort de l'intervention de Vuemba aura été consacré aux relations bilatérales tumultueuses entre la RD-Congo et l'Angola. L'homme de Kasangulu s'est dit consterné des conclusions de la dernière réunion de la Grande commission mixte entre les deux pays qui s'est tenue à Luanda. « IL en est sorti une simple déclaration d'intention entre les deux gouvernements visant à surseoir aux refoulements réciproques des ressortissants des deux pays, sans aucune compensation ou réparation tant morale que financière ne soit envisagée en faveur des compatriotes lésés par les autorités angolaises », a plaidé Vuemba regrettant que le dossier relatif au plateau continental ait été renvoyé aux calendes grecques. Pour lui, face à un gouvernement démissionnaire comme celui de la RD-Congo, il lui est aisé de comprendre la position triomphaliste de l'Angola qui ne fait que profiter du manque de répondant dans le camp adverse.
Karel de Gutch, un récidiviste
Sur un autre chapitre, JCV ne s'est pas empêché de réfléchir sans complaisance sur les dernières déclarations du Commissaire européen Karel de Gutch au sujet de la qualité des interlocuteurs politiques actuellement au pouvoir en RD-Congo. Cela a été un point pour aborder le sujet relatif à la diplomatie du pays. « IL est malheureux de constater que le Ministère des Affaires Etrangères a fixé au 31 décembre 2009, la date d'expiration de la validité des passeports actuels au profit des passeports biométriques », a-t-il regretté en se disant que la plupart des chancelleries RD-Congolaises à l'étranger n'ont pas encore reçu des stocks des passeports biométriques. A en croire JCV. cela ressemblerait ni plus ni moins aux manœuvres astucieuses orchestrées par le gouvernement pour contraindre certains compatriotes à l'exil forcé.
Laurent BUADI