L’OPPOSITION TOUJOURS A LA POURSUITE DU VENT

Jeudi, 20 Janvier 2011 09:48 Rigobert MUKENDI

François Mwamba et Jean Claude Vuemba

Révision constitutionnelle,

Nombre de congolais se posent la question de savoir ce que poursuit l’opposition congolaise dans sa démarche après que la révision constitutionnelle est adoptée en Congrès par les deux chambres. Lundi dernier, cette association des incongruités a été prise au dépourvu dans leur démarche à la Monusco. Espérant trouver l’écho à leurs revendications égoïstes, l’opposition n’a été que déçue. Cette déception transparaît dans le silence et dans le fiasco qui caractérisent, à ce jour, la Monusco censée être leur forteresse.

Pour preuve, un jour après cette revendication de l’opposition auprès de la Monusco, un ballet diplomatique a défilé en République démocratique du Congo pour soutenir financièrement d’ailleurs, le processus électoral dans le pays. Il s’agit bien des Etats-Unis d’Amérique, de la France et de la Belgique. Tous, unanimement ont promis d’apporter leurs subsides pour que le processus électoral aboutisse dans la quiétude. Aucun de ces ambassadeurs n’a récusé la révision constitutionnelle telle que votée et adoptée par les deux chambres du Parlement en Congrès.

Cependant, tout ce qu’ils exigent de ce scrutin, c’est la transparence des élections et l’égalité des chances. Il est donc impérieux et surtout de bon aloi de se demander à ce niveau de quelle communauté internationale a toujours parlé l’opposition. Si les Etats-Unis, la France et la Belgique, supposés les ténors de cette dernière, se taisent au sujet de la problématique de la révision constitutionnelle. Et l’opinion de se demander : en quoi cette révision constitutionnelle frustrerait-elle l’opposition tant que les alliances sont possibles dans tous les deux camps. La question demeure. Le temps n’est plus aux prétextes et aux accusations, plutôt à l’organisation. Cela vaut pour tout le monde, opposition et majorité. C’est un combat démocratique et du reste, loyal.

Rêveries et chimères

N’étant pas satisfait et blessés dans leur témérité, l’opposition, par le truchement du désormais ténor incontournable et porte-parole, Vital Kamerhe, pense contourner la majorité par la voie pétitionnaire. C’est constitutionnel mais une véritable bourde, des rêveries des ambitions chimériques. Car l’article 218 de la même constitution dispose que « Chacune de ces initiatives est soumise à l'Assemblée nationale et au Sénat qui décident, à la majorité absolue de chaque Chambre, du bien fondé du projet, de la proposition ou de la pétition de révision. La révision n'est définitive que si le projet, la proposition ou la pétition est approuvée par référendum. Toutefois, le projet, la proposition ou la pétition n'est pas soumis au référendum lorsque l'Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès l'approuvent à la majorité des trois cinquième des membres les composant ».

Au regard de ce qui s’est déjà fait, l’opposition n’a qu’à affûter les armes pour la bataille au moment opportun. Les démarches qu’elle ne cesse d’entreprendre ne sont que de la poursuite du vent. La communauté internationale sur laquelle elle comptait vient de prouver le contraire de ce qu’elle pense. Rendez-vous donc aux prochaines échéances !

Rigobert MUKENDI

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