Point de presse de l’Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR en sigle, et Député National en la salle de conférence Gaston DIOMI NDONGALA, le 17 Avril 2010



Honorable Jean Claude VUEMBA, dans son point le point de presse qu'il a tenu dans la cour de la salle de conférence Gaston DIOMI NDONGALA, le 17 Avril 2010.

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"


Point de presse de l'Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR en sigle, et Député National en la salle de conférence Gaston DIOMI NDONGALA, le 17 Avril 2010

Distingués Chevaliers de la plume et de l'audio visuel,

Distingués Invités,

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Notre rencontre de ce jour répond aux dispositions pertinentes des Statuts de notre Parti Politique, le Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR en sigle, lesquelles obligent le Président National que je suis, non seulement de rendre compte de toutes les concertations auxquelles je prends part au nom du Parti, mais également d'annoncer à la face de la Nation et du monde le point de vue du MPCR face à la situation politique, économique et sociale de l'heure.

J'aurai pu répondre à ce devoir statutaire en organisant un rassemblement populaire avec les Combattantes et les Combattants de notre Parti. Mais, si j'ai choisi de passer à travers vous, Chevaliers de la plume et de l'audio visuel, c'est pour marquer, une fois de plus, mon soutien à votre noble métier qui, ces derniers temps, est victime d'une recrudescence d'interpellations et de harcèlements de la part du Pouvoir en place.

Je n'en veux pour preuve que le dernier communiqué urgent de l'association Journaliste En Danger, « JED » en sigle, publié le 14 Avril 2010, lequel fait état de l'arrestation des Journalistes à Kinshasa et à Boma dans le Kongo Central ainsi que de l'interpellation de certains de vos confrères par l'Agence Nationale de Renseignement, ANR, à Kinshasa et de l'envahissement suivi de l'interruption du signal d'une Chaine de Radio Télévision à Kinshasa.

Le MPCR, par ma voix, rappelle aux services de sécurité et aux Autorités Judiciaires que la liberté d'opinion et de presse est un droit constitutionnel garantit à tout citoyen. Il est de ce fait inadmissible de voir des Journalistes traités sans aménité de la part de ceux là même à qui la Nation a confié la charge de veiller sur leurs droits.

Et c'est ici le lieu et l'occasion pour moi de réaffirmer la volonté de notre Parti de voir libérer le signal de la Radio France Internationale, « RFI » en sigle, Radio francophone par excellence, interdite de diffusion dans le plus grand pays francophone du monde. Quelle aberration ?

Aussi, je voudrais confirmer une fois de plus que le Congo, notre pays, se meurt par la volonté manifeste des Congolais eux-mêmes, conscients ou non du danger de disparition de notre Patrie du fait de leurs intérêts mesquins placés au dessus des intérêts supérieurs de la Nation.

Cependant, permettez-moi avant de clore ce chapitre, de vous prier de bien vouloir garder une minute de silence en mémoire de Monsieur Patient CHEBEYA, Reporteur Cameraman de Beni sauvagement assassiné par des hommes en uniformes, non autrement identifiés, il y a de cela plus de 10 jours. (Je vous remercie !).

Distingués Chevaliers de la plume et de l'audio visuel,

Distingués Invités,

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Il vous souviendra que durant la deuxième quinzaine du mois de Mars 2010, j'ai effectué une visite de travail en Belgique et en France où j'ai pris une série de contacts avec des Responsables Politiques des pays visités, tout comme avec des Compatriotes et Leaders Politiques Congolais en séjour dans ces deux pays, sans oublier les Combattants et les Cadres extérieurs de notre Parti, le MPCR.

Grande a été ma joie de constater, aussi bien en Belgique qu'en France, que le MPCR est réellement implanté en Europe, aux USA et au Canada et que les adhésions à notre Parti ne font que se multiplier. Je dois à l'honnêteté de féliciter et d'encourager tous les Cadres du MPCR extérieur pour le travail abattu. A tous et à chacun, je rappelle le mot d'ordre lancé en Juillet 2009 lors de la refondation du Parti à savoir : « La lutte s'intensifie ! ».

Les différentes rencontres que j'ai pu avoir avec les Compatriotes résidants en Belgique et en France m'ont conforté dans ma conviction que, tout en étant loin du pays, nos Concitoyens suivent avec une attention soutenue tout ce qui se passe au Congo. J'ai pu également noter leur souhait de modification de la loi électorale afin de permettre à la Diaspora Congolaise à travers le monde de participer elle aussi à la désignation des Dirigeants Politiques de notre pays. C'est tout à leur honneur ! Et avec un peu de bonne volonté et un minimum d'organisation, cela est possible. C'est pourquoi, je souscris personnellement à cette demande et prends le ferme engagement de m'y employer pour son aboutissement. Car, se sentant exclus du processus électoral, nos frères et sœurs de la Diaspora sont poussés, à leur corps défendant, à rejeter en bloc toutes les Institutions de la République, ce qui constitue un véritable danger pour l'avenir.

Toutefois, s'il m'était donné de révéler la quintessence de ma mission européenne, je serais tenté d'affirmer qu'au-delà de tous les contacts pris avec nos Compatriotes de l'extérieur, les deux temps forts de mon séjour ont été :

-      Primo : La rencontre le Mardi 23 Mars 2010 à Bruxelles avec le Président National de l'UDPS, Monsieur Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA ;

-      Secundo : La réception au Sénat Français le Mercredi 31 Mars à Paris.

Point n'est besoin d'étaler sur la place publique les différentes séances de travail que j'ai pu effectuer avec plusieurs personnalités Européennes, lesquelles ont du reste requis l'anonymat.

Au sujet de ma rencontre avec le Président National de l'UDPS :

Cette rencontre, qui a été autorisée par le Bureau Politique de notre Parti, le MPCR, s'inscrit dans le cadre du resserrement des liens de partenariat entre ces deux Partis de l'Opposition Radicale en République Démocratique du Congo, dont les Cadres et les Militants se sont toujours voués un respect mutuel constant.

Pendant près de deux heures, nous avons échangé avec le Président National de l'UDPS et il est ressorti de notre entretien une identité de discernement aussi bien de la situation actuelle du pays mais surtout sur des actions à entreprendre ensemble en vue de la transformation réelle de notre cher et beau pays.

Comme vous le savez déjà, le MPCR, Parti d'action et de responsabilité, avait proposé depuis Septembre 2009 à toute l'Opposition Congolaise, tant Institutionnelle que non-Institutionnelle une initiative de rassemblement et d'espérance pour un programme commun d'alternance crédible en 2011.

Qu'il me soit permis de déclarer ici qu'il ne s'agit en aucun cas, et j'insiste là-dessus pour préciser qu'il ne s'agit nullement d'une tentative de caporalisation des autres Partis de l'Opposition, mais d'une volonté évidente et manifeste d'ouverture des discussions dans un esprit d'écoute attentive et de concorde nationale.

C'est ainsi que, lorsque j'en ai fait part au Président National de l'UDPS, tout en lui précisant que mon souhait était de voir l'UDPS, fille ainée de l'Opposition au Congo, piloter cette initiative, il me répondra par cette phrase laconique mais lourde de signification, je cite : « Je vous ai compris, comptez sur moi ! » fin de citation.

Distingués Chevaliers de la plume et de l'audio visuel,

Distingués Invités,

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Le sérieux de notre démarche auprès de Monsieur Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA, Président National de l'UDPS, ne peut en aucun cas être mis en doute par des déclarations fantaisistes et quelques articles des journaux à sensation dont j'ai eu échos dès mon retour à Kinshasa.

En effet, d'aucuns relèvent le fait que cette rencontre n'a pas été sanctionnée par un communiqué final. Soyons sérieux !

Lorsque deux Responsables Politiques Congolais se retrouvent pour parler des affaires du Congo, doivent-ils forcement le marquer par un communiqué final ?

Arrêtons de distraire le peuple, car les enjeux du moment ne se prêtent pas à des égarements d'attention ni à des dispersions d'énergie et encore moins à des actions de positionnement politique individuel.

La situation actuelle du pays exige à chacun de nous de faire montre d'un esprit d'abnégation et de dépassement de soi très élevé pour le seul bien du peuple Congolais dont nous prétendons à tort ou à raison défendre les intérêts.

En effet, il est une évidence actuelle dans le panorama politique de la République Démocratique du Congo, qu'aucun Parti de l'Opposition ne pourra gagner seul les élections de 2011.

Alors, mettons-nous le plus vite possible au travail, en privilégiant ce qui nous rassemble et en rejetant tout ce qui peut nous fragiliser.

Distingués Chevaliers de la plume et de l'audio visuel,

Distingués Invités,

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Le 31 Mars 2010, j'ai eu l'honneur d'être reçu au Sénat Français par les Sénateurs du Parti Politique « les Verts », accompagné de mon collègue Député National Elu de Kimvula, l'Honorable Ruffin MPAKA.

J'ai placé cette audience au Sénat Français sous le signe d'une démarche de sensibilisation au cours de laquelle j'ai tenu à informer l'opinion publique française, par le biais de ses Représentants au plus haut niveau, des affres de la pollution des côtes Congolaises par des sociétés pétrolières étrangères, en l'occurrence la société PERENCO/MIOC.

Ces sociétés, qui n'ont aucun souci du devenir de notre littoral maritime du Territoire de Muanda dans la Province du Kongo Central, mettent ainsi en danger la vie de toute une Communauté, de son environnement et de son écosystème par l'exploitation désordonnée du pétrole et du gaz, sous un silence frisant la complicité de la part des Autorités tant nationales que locales.

Nous avons été, mon collègue et moi-même, l'objet d'une oreille attentive de la part des Sénateurs Ecologistes Français qui nous ont rassurés qu'ils ne pouvaient pas rester indifférents face aux questions environnementales qui touchent le Congo, surtout du fait des sociétés d'origine Française. Ils nous ont promis leur soutien total en vue de faire respecter les règles internationales en vigueur en la matière.

Par ailleurs, me retrouvant à Paris, Ville de la culture et de la création intellectuelle par excellence, j'ai profité de mon séjour pour assister au trentième salon du livre organisé à la porte de Versailles sous le signe du cinquantenaire des indépendances africaines.

Au stand des Ecrivains du bassin du Congo, j'ai été accueilli par Monsieur Jean Paul PIGASSE, Directeur Général du quotidien « les Dépêches de Brazzaville », et j'ai pu m'entretenir avec plusieurs Ecrivains Congolais parmi lesquels Messieurs Charles KABUYA et Julien KILANGA MUSINDE.

J'ai été au comble de ma joie d'apprendre que notre Compatriote Jean INKOLI BOFANE avait reçu quelques jours auparavant le prix de l'Association des Ecrivains de Langue Française, ADELF en sigle.

Cependant, j'ai eu à déplorer le manque des structures d'accueil et de rayonnement de la Culture Congolaise en Europe. En effet, la non-existence des Centres Culturels Congolais tant à Bruxelles qu'à Paris est une réalité inacceptable pour un pays de la dimension et de l'importance de la République Démocratique du Congo, premier pays francophone au monde.

Enfin, pour terminer ce chapitre relatif aux différents contacts pris lors de ma visite de travail en Belgique et en France, laissez-moi vous confesser que j'ai fort regretté que mon calendrier de travail ne m'ait pas permis de me rendre à la Haye en vue de présenter ma sympathie au Sénateur Jean Pierre BEMBA GOMBO, victime d'un complot international se traduisant par un procès politique.

Toutefois, je signale que, dès mon retour au pays, je me suis empressé d'apposer ma signature, à côté de celles de tant d'autres Députés et Sénateurs, sur le mémorandum adressé au Premier Ministre Belge afin de solliciter que son pays accepte d'accueillir le Sénateur Jean Pierre BEMBA GOMBO pour sa liberté provisoire. Je vous informe en passant que ce document a déjà recueilli plus de 220 (deux cent vingt) signatures au moment où je vous parle.

Néanmoins, de ma visite de travail en Belgique et en France, je peux conclure en empruntant cette phrase de la mythologie grecque, à savoir : « Heureux qui comme Ulysse a fait un bon voyage et qui est revenu plein d'usage et de raison ».

En effet, ma visite de travail en Belgique et en France a suscité en moi plusieurs réflexions que je me propose de soumettre à la Direction Politique de notre Parti, lesquelles devraient aboutir à des propositions de modification de quelques lois de la République.

Distingués Chevaliers de la plume et de l'audio visuel,

Distingués Invités,

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Venons-en, si vous le permettez, à cette deuxième obligation que m'imposent les dispositions pertinentes des Statuts de notre Parti, le Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR, à savoir l'affirmation de la position du Parti vis-à-vis des enjeux du moment.

1. Du point de vue politique

 

1.1.  Permettez-moi de revenir sur l'initiative du MPCR d'inviter toute l'Opposition à un programme commun d'alternance.

Nous pensons qu'il devient de plus en plus urgent que tous les Partis, les Personnalités et Associations proches de l'Opposition Politique se regroupent non pas autour d'une personnalité quelconque, mais autour des idées, en vue d'assurer à notre peuple, qui n'a que trop souffert, une alternative crédible en 2011.

 

En notre entendement, cette démarche devrait engober tous les Partis Politiques, les Personnalités et Associations proches de l'Opposition, sans discrimination et sur le même pied d'égalité, en vue de peaufiner des stratégies pour la conquête du Pouvoir. Et une fois qu'un programme commun sera adopté à la satisfaction de tous, et cela est possible, le leadership surgira de lui-même.

 

Ça serait comme dans une équipe de football qui aura décidé d'appliquer une stratégie d'attaque et de défense par la gauche. Il est évident que tout gaucher naturel se verra investi d'un rôle important tandis que les droitiers assureront les arrières pour la pérennisation de la stratégie adoptée, et ce, pour le bien de tous.

 

1.2.  Tout dernièrement, l'opinion tant nationale qu'internationale a été informée de la volonté de certaines personnalités du pays de procéder à la révision de la Constitution ; parmi eux, il y a le Chef de l'Etat et le Président de l'Assemblée Nationale qui l'ont soulevé dans des discours officiels et les participants à la dernière réunion interinstitutionnelle leur ont emboité le pas.

Je réaffirme à ce sujet le point de vue du MPCR contenu dans la déclaration politique numéro 03/BP/MPCR/2010 du 31 Mars dont copie vous sera distribuée.

Mais en bref, je tiens à préciser que la Constitution peut être révisée à tout moment au regard de l'article 218, cependant cet exercice démocratique doit se réaliser dans le strict respect des dispositions pertinentes de cette même Constitution, particulièrement de l'article 220.

 

1.3.  La situation sécuritaire du pays continue hélas à faire l'objet des graves préoccupations de nos jours et ce, malgré les élections générales de 2006 et la mise en place des Institutions Politiques Nationales et Provinciales.

 

C'est ainsi que, que ce soit à l'Est ou à l'Ouest du pays, ce que nous vivons dans ces parties de la République est tout simplement inadmissible.

En effet, lorsqu'on analyse sans complaisance la situation sécuritaire du pays, nous constatons avec regrets que les Dirigeants actuels du pays se complaisent à se comporter en véritables pyromanes, sans le moindre respect de la vie du peuple souverain.

En effet, aucune volonté de leur part n'apparait dans le sens du règlement définitif des poches d'insécurité qui minent le pays ; et pire encore, leur attitude de privilégier la carotte d'un côté, c'est-à-dire à l'Est (Nord et Sud Kivu, Nord Katanga, Ituri, …) et le bâton de l'autre c'est-à-dire à l'Ouest (Dongo, Makanza, Mbandaka, Luozi, Matadi, …) cette politique de deux poids deux mesures n'est pas de nature à assurer la concorde et la paix dans le Territoire national.  

 

Un proverbe Kongo nous apprend que l'homme insensé a toujours tendance à chercher la cause de ses malheurs ailleurs au lieu de se focaliser sur sa propre responsabilité.

C'est pourquoi, je voudrais rappeler au Pouvoir en place cette phrase célèbre d'Emmanuel Kant, je cite : « La passion amoureuse ou un haut degré d'ambition a, de tout temps, changé des gens raisonnables en fous qui déraisonnent » fin de citation. Tels furent les cas de l'Empereur Caligula dans la Rome antique et Adolphe Hitler en Allemagne au vingtième siècle dernier.  

 

2. Du point de vue économique

 

2.1.  La mémoire collective se souviendra qu'il y a de cela deux ans, à coup de publicité tapageuse, le Gouvernement de la République avait procédé à la restructuration du Portefeuille de l'Etat.

Certaines entreprises ont été amenées à signer, sous la conduite du Gouvernement, des contrats de gestion avec des firmes étrangères.

Nous pensons qu'il est temps d'en évaluer les résultats.

Et que constatons-nous ?

 

En ce qui concerne le contrat RDC-OFIDA/CTC, il est apparu que les tourtereaux d'hier, sur les plages du paradis fiscal de Delaware dans l'Etat de New Jersey aux USA, sont hélas devenus aujourd'hui pires que des chiens de faïence.

 

Eh oui, CTC a tout simplement plié bagage et, permettez-moi l'expression, filé à l'anglaise, après avoir empoché indûment plusieurs centaines de millions des dollars Américains, sans rien apporter en retour sur l'accroissement des recettes de l'OFIDA, actuelle DGDA, mais par contre CTC a laissé une ardoise de plus de deux millions des dollars Américains aux sociétés Congolaises de prestations des services auprès desquelles elle n'a pas honoré ses engagements.

De plus, CTC vient de saisir le Tribunal d'Arbitrage de la Chambre de Commerce de Paris par une action contre la République Démocratique du Congo pour non-respect par la partie Congolaise de certaines clauses du contrat.

 

Lorsque votre serviteur Jean Claude VUEMBA LUZAMBA s'époumonait du haut de la Tribune de l'Assemblée Nationale afin d'attirer l'attention de la Nation toute entière sur le caractère léonin de ce contrat, caractérisé par le délit d'initié, la prise illégale d'intérêt, l'association des malfaiteurs à col blanc et des saigneurs des deniers publics, tout le monde avait fait la sourde oreille. La mauvaise foi a même été à la base du non- déploiement sur terrain d'une commission d'enquête parlementaire régulièrement instituée en séance plénière.

 

C'est pourquoi, nous exigeons que tous les membres de l'Exécutif qui ont été impliqués de près ou de loin à la signature de ce contrat, tout en sachant que la firme CTC était une société créée de toutes pièces pour les besoins de la cause, répondent de leur escroquerie vis-à-vis de la Nation. Nous demandons en conséquence au Procureur Général de la République de se saisir d'office de ce dossier hautement mafieux pour toutes dispositions utiles quant à ce.

 

2.2.  Et que dire du contrat RDC-ONATRA/PROGOSA ?

 

Non seulement l'ONATRA n'a bénéficié d'aucun apport de la part de cette firme censée lui apporter la capacité managériale qui lui aurait manqué, nous sommes dans le regret de constater que cette entreprise d'Etat a même effectué un grand bond en arrière.

En effet, durant les deux années de gestion de PROGOSA, aucun boulon, aucune locomotive, aucun apport technique ni financier n'a été apporté à l'ONATRA par PROGOSA. 

La société s'est même retrouvée à plusieurs reprises en rupture de stock de carburant et à ce jour, les agents affichent des retards de paiement de leur salaire. Ce qui dénote tout simplement d'une mauvaise gestion.

Alors, la question qui se pose est simple : « doit-on continuer à assister passivement à la descente aux enfers de notre patrimoine national ou devrions-nous plutôt nous décider à procéder au remplacement de PROGOSA par des vrais investisseurs, capables de relever le défi et qui, à longueur des journées, ne cessent de manifester leur volonté d'investir et de travailler au Congo ? ».

 

C'est le cas du Groupe Bolloré qui vient de réitérer sa demande de prendre en charge les ports de Banana, Boma et Matadi, sans oublier le chemin de fer Matadi/Kinshasa. Un plan de relance crédible avec un apport financier, matériel et humain précis a déjà été déposé sur la table du Gouvernement. Malheureusement, jusqu'à ce jour, aucune suite favorable n'a été réservée à cette manifestation d'intérêt. Comment pourrait-on comprendre une telle attitude de la part de ceux qui nous gouvernent ?

C'est pourquoi, je compte interpeller, dans les tous prochains jours, tous les Ministres intéressés à ce dossier afin qu'ils viennent expliquer à la Représentation Nationale les raisons de leur obstruction manifeste à la réalisation de ce projet bénéfique pour notre pays.

 

Il en est de même des tergiversations du Gouvernement face au Groupe Lafarge qui se propose d'apporter un souffle nouveau à la société CINAT. En effet, quelques indiscrétions provenant du COPIREP et du Groupe Lafarge nous renseignent que les décisions et contre-décisions prises en rapport à ce sujet par le Gouvernement qui dit quelque chose et son contraire à la fois, ne sont pas de nature à favoriser l'aboutissement heureux de ce dossier qui intéresse bon nombre de nos concitoyens qui vivent directement ou indirectement de cette société.

 

Il est grand temps, et c'est notre souhait le plus ardent, que la République Démocratique du Congo s'associe enfin avec les meilleurs investisseurs du monde pour la relance de son économie en pleine déliquescence.  

 

3. Du point de vue social

 

Tout se résume en un seul mot : « Le Congolais ne vit plus normalement ! »

 

Les différents mouvements de grèves observés dans plusieurs domaines de la vie nationale, le sous paiement et l'impaiement des fonctionnaires, des militaires, des policiers, des agents des services de renseignement et de migration, l'inaccessibilité aux soins de santé primaire, la non-desserte en eau et électricité, le manque des moyens de transport en commun et de logement décent, bref, tous les compartiments ou mieux tous les paramètres de la vie nationale sont actuellement au rouge.

 

Et en face de cette situation, le Pouvoir en place répond par des panneaux géants, des maquettes alléchantes et des discours démagogiques à la gloire des cinq chantiers, lesquels se résument à quelques réfections des routes inachevées, ayant du reste largement dépassées le timing de réalisation annoncé.

En effet, en ce qui concerne la visibilité des cinq chantiers, le Mouvement du Peuple Congolais pour la République fustige la mauvaise appréciation des priorités et le peu d'impact de ce programme sur le vécu quotidien du peuple Congolais. Car, partout au monde, la mise sur pied d'une véritable politique des grands travaux a toujours eu pour conséquence inévitable la résorption du chômage dans le pays.

Or, nous constatons malheureusement que tous les marchés ayant été attribués aux sociétés chinoises qui n'utilisent que leur propre main d'œuvre, les entreprises congolaises sont contraintes de mettre la clé sous le paillasson, augmentant de ce fait même le taux de chômage dans le pays. Quelle contradiction !

C'est ainsi que, à l'analyse de tous ces faits, le MPCR dénonce enfin l'incapacité du Pouvoir en place à apporter des solutions aux besoins sociaux de base de la population.  

 

4. De l'organisation des élections de 2011

 

Le MPCR réaffirme haut et fort sa détermination à obtenir du Pouvoir Organisateur des Elections de 2011, à savoir la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, le recensement et l'identification des nationaux tant au pays qu'à l'étranger par l'octroi d'une carte d'identité comme préalable à toutes les opérations électorales.

Ceci en vue de rassurer tout le monde et obtenir l'adhésion de toute la population congolaise et de sa classe politique aux résultats qui sanctionneront le scrutin en 2011.

 

Par ailleurs, en vue de corriger les multiples imperfections constatées en 2006 et 2007 particulièrement en ce qui concerne les élections des Gouverneurs de Province et des Sénateurs, le MPCR réclame dans un premier temps que le suffrage universel direct soit utilisé pour la désignation des Gouverneurs et des Vice-gouverneurs de Province.

 

En outre, je permets d'affirmer que le MPCR veillera afin que la parité Femme/Homme soit scrupuleusement respectée aussi bien lors de la désignation des animateurs de la CENI que sur les listes électorales à tous les échelons des échéances de 2011.

 

5. De la célébration du cinquantenaire

 

Tout en souscrivant à l'idée d'entourer cet événement d'un éclat particulier, mais contrairement à l'option levée par le Pouvoir d'organiser des festivités grandioses à cet effet, le MPCR aurait souhaité que cette journée soit consacrée au recueillement, à la méditation et au bilan général des cinquante ans de l'indépendance de notre pays, bilan altéré par le poids de la colonisation, le diktat des Institutions de Breton Woods (Banque Mondiale et Fonds Monétaire International) et de l'Union Européenne ainsi que la gestion catastrophique des différents Gouvernements de la République.

 

En effet, au vu du parcours chaotique de la République Démocratique du Congo depuis la proclamation de son indépendance le 30 Juin 1960 jusqu'à ce jour, parcours caractérisé par la dégradation continue des conditions de vie du citoyen Congolais, du délabrement des infrastructures de base et de l'obsolescence de l'outil de production, le MPCR estime que le peuple Congolais n'a rien à fêter. Il y a même lieu de se demander si les Pères de l'indépendance du Congo sont-ils fiers de ce que nous avons fait de leur œuvre.

 

C'est pourquoi, nous estimons qu'il aurait fallu que le budget destiné à l'organisation du carnaval de vulgarisation de la fête du cinquantenaire, tout comme la totalité du budget dégagé pour cet événement, soit octroyé aux historiens et chercheurs Congolais en vue de restituer la vraie histoire de notre pays de 1960 à nos jours, et ce, afin de permettre aux générations futures de ne pas retomber dans les mêmes erreurs que nous avons commises. Nous aurions au moins, de par cette démarche, fait œuvre utile pour la postérité.   



N.B: VEUILLEZ LIRE LA SUITE DU DISCOURS DANS L'ARTICLE SUIVANT.


17/04/2010
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