POINT DE PRESSE DE L’HONORABLE JEAN CLAUDE VUEMBA LUZAMBA, Thème : LA RENTREE POLITIQUE DU PRESIDENT NATIONAL DU MPCR

POINT DE PRESSE DE L’HONORABLE JEAN CLAUDE VUEMBA LUZAMBA

Thème : LA RENTREE POLITIQUE DU PRESIDENT NATIONAL DU MPCR

 

Chevaliers de la plume et de l’audiovisuel,

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

A vos titres et qualités respectifs,

 

Bonjour,

Nul n’ignore, le cadre qui nous réunit à ce jour. Nous faisons :

 

UN POINT DE PRESSE SUR LES ENJEUX POLITIQUES DE L’HEURE

 

Nous allons aborder 6 sujets importants qui défraient la chronique dans l’échiquier politique de notre pays, à savoir :

L’analyse et la position politique du MPCR en rapport avec les enjeux du moment,

L’appartenance du MPCR à la plateforme LAMUKA,

Les élections des Sénateurs et Gouverneurs,

Le mariage FCC-CACH.

L’Affaire de Gédéon Kyungu au Katanga (nouvelle manipulation contre Moise Katumbi)

Le dossier du transfert des eaux du fleuve Congo vers le Lac Tchad

 

Avant d’entrer dans le vif de nos sujets, j’aimerai tout d’abord souligner le fait que, depuis plus des 4 mois Jean Claude VUEMBA ne s’est pas affiché dans les médias, en dehors d’une apparition occasionnée par le passage du Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur et Sécurité au Kongo Central, qui a effectué une visite de travail à Kasangulu, Kisantu et Lufu où des problèmes d’insécurité et de vandalisme ont été signalés.

 

De la position politique du MPCR en rapport avec les enjeux du moment

Il vous souviendra que, depuis près de deux décennies, notre pays a connu des terribles épreuves, engagé dans un combat comparable à celui mené par nos pères à l’époque coloniale, combat contre les différentes tentatives de coup d’Etat institutionnel et les violations flagrantes de la Constitution de la République. Ce combat a occasionné la mort des Compatriotes dans des différents soulèvements populaires, notamment : du 19 au 21 Janvier 2015, du 19 au 20 Septembre 2016, du 19 au 20 Décembre 2016 et tant d’autres.

A ce jour, ce combat a vu plus de dix millions des Congolaises et Congolais tomber à cause de la barbarie politique. Nous voulons ici rendre hommages à tous ceux qui ont perdu leur vie au cours des événements tragiques, au point fort de notre lutte, car nous ne devons jamais les oublier, ni oublier leur sacrifice.

 

Pour la toute première fois de son histoire, la République Démocratique du Congo vient de franchir une ligne jamais franchie depuis l’indépendance, à savoir, la passation pacifique du pouvoir et/ou l’alternance démocratique au sommet de l’Etat.

Notre parti politique, le MPCR, fidèle à son histoire et à sa vocation républicaine, fidèles à notre engagement consistant à défendre les intérêts supérieurs de la nation, a mené une lutte sans merci contre l’établissement d’un régime autoritaire et dictatorial en République Démocratique du Congo. Nous avons soutenu ensemble avec le peuple congolais l’alternance démocratique.

La démocratie est une culture. Elle ne se proclame pas, elle n’advient pas non plus par décret, mais elle devient une réalité lorsqu’elle prend racine dans l'esprit des Gouvernants et des gouvernés.

 

Il est difficile de passer directement de la dictature à la vraie démocratie, l’étape de la transition est certaine en vue de baliser le chemin à la vraie démocratie. Cette étape c’est ce qu’on appelle l’apprentissage démocratique, étape au cours de laquelle les dirigeants et les dirigés changent petit à petit leurs mentalités afin d’embrasser le destin de tout un peuple. C’est une étape pendant laquelle le peuple n’est pas observateur mais partie prenante derrière ses leaders. Les leaders ont besoin de l’abri du peuple. Car, comme disait le Maréchal Mobutu :

« Plus un arbre monte plus il attrape le vent ». 

 

Le MPCR estime que la plus grosse richesse que regorge la République Démocratique du Congo ne se trouve ni dans son sol ni dans son sous-sol, mais dans l’homme Congolais, lequel doit être bien entretenu afin de répondre aux exigences de la mondialisation.

Considérant ce qui précède et prenant l’alternance au sommet de l’Etat comme une avancée,  refusant de faire l’apologie de la médiocrité, le MPCR veut poursuivre son combat en affermissant les institutions de la République tout en approfondissant la quête démocratique.

 

De ce fait, il s’abstient de se constituer en opposant au régime actuel pour ne pas le pousser en échec qui pourra ajouter 5 ou 10 ans de souffrance pour le peuple congolais en plus des 2 décennies des terribles épreuves que notre peuple vient de connaitre.

Nous croyons qu’il est plus que temps de réconcilier le pays afin d’éviter le pire. Aussi, le MPCR se dit disponible de soutenir les actions du Président de la République de lors que celles-ci vont dans le sens des intérêts du peuple et affirme son engagement d’accompagner le peuple congolais dans sa lutte jusqu’à l’établissement effectif d’un état de droit en République Démocratique du Congo. Sans trahir nos convictions, même jusqu’au sacrifice suprême, nous promettons de bâtir le Congo avec la sagesse et l’intelligence, avec la sueur et le sacrifice…

 

De la plateforme LAMUKA

En effet, il ressort de l’analyse de certains concitoyens et de toute personne de bonne volonté que les scrutins organisés le 30 Décembre 2018 marquent une  décadence du pays dans la voie de la démocratisation initiée depuis les accords de Sun City.

Il est vrai qu’il y a eu des manipulations des résultats par la CENI, ces manipulations ont donné lieu à des contestations que nous avons entendu par-ci et là, ces contestations sont légitimes, mais il faut avancer. Vous avez suivi ce qui s’est passé ici en Décembre dernier, les élections de 2018 ont été les plus injustes que nous avons connus depuis qu’on organise les élections ici en RDC. J’ai conduit nos listes au Kongo Central et j’ai eu à faire quelques déplacements dans la ville de Kinshasa pour soutenir nos candidats. Malgré les tricheries, nous avons obtenu 9 Députés nationaux et provinciaux, dont 4 du MPCR.

Sans vouloir entrer dans le secret des dieux, le MPCR estime que le problème du Congo du hier n’était pas Félix TSHISEKEDI, moins encore Martin FAYULU ou Moïse KATUMBI, mais le problème du Congo c’était Monsieur Kabila, le plus grand obstacle à l’avancement du pays était le système installé par la Kabilie, de nos jours, avec la bonne foi, s’il y en a, tous ensemble, et si nous le voulons bien, nous pouvons faire avancer notre pays.

 

C’est pourquoi, j’exhorte tous les combattants de la démocratie, de la liberté, de la résistance et des droits de l’homme à ne pas se laisser emporter par la haine et la méchanceté face à ces fléaux qui gangrènent la République. Le MPCR se permet de faire revenir à l’esprit des Congolaises et Congolais qu’il leur appartient de s’approprier de leur destin. 

C’est vrai qu’il y a un besoin urgent de clarification pour nous sortir tous de la grande confusion dans laquelle on veut nous enfermer. Mais, avant de faire quelques observations sur ces aspects, une précision de taille nous semble importante, à savoir « Grâce à la lutte du peuple congolais, aujourd’hui, nous avons obtenu la toute première alternance démocratique et pacifique au sommet de l’Etat, un acquis démocratique à sauvegarder jalousement »…

 

Le Mouvement du Peuple Congolais pour la République est une formation politique membre de l’Ensemble pour le Changement et de la coalition LAMUKA. La plateforme « LAMUKA » était créée circonstanciellement à Genève en vue de favoriser la victoire de l’opposition à la tête de la République. Aujourd’hui, vidée de sa quintessence, chacun des regroupements et/ou partis politiques n’a qu’à se positionner selon son idéologie. Le MPCR, conscients de ses devoirs patriotiques, mus par le souci permanent de rechercher le vrai, le bien et le beau comme trilogie indispensable qui doit servir de tremplin au développement du pays, soucieux de sa responsabilité devant Dieu et la Nation, après analyse de la question, s’est décidé d’accompagner le Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO afin de contribuer à l’avancement du pays, sachant qu'il n'appartient qu'aux citoyens vertueux de redorer le blason et rendre à leur patrie des hon­neurs dont elle a besoin.

 

Du mariage FCC-CACH,

Il est vrai que des questions se posent sur la solidité du partenariat FCC-CACH. Tout comme se pose également la question de l’opportunité d’un tel mariage. Au vue des difficultés auxquelles doit faire face la nouvelle Administration, auxquelles s’ajoute les interprétations sur le rôle, le pouvoir et la posture des uns et des autres, ajouté à la rumeur ambiante, il y a lieu qu’on éclaire la lanterne pour nos concitoyens. Toutefois, n’ayant pas le contenu de leurs accords et, ne faisant ni partie de Cach, ni de FCC, je préfèrerai répondre à vos questions. Dès lors, je vous inviterai d’être le plus précis possible.

 

Des élections des Sénateurs et Gouverneurs,

Au Kongo Central, les élections ont connues les mêmes turpitudes décriées ailleurs, on a parlé des corruptions et Matadi a été cité par le PGR comme un des coins névralgiques où les actes de corruption ont été signalé et dénoncés, et je confirme qu’il y a eu corruption au Kongo Central lors des élections sénatoriales. Les Députés ont été interpellés et les procédures sont en cours. Je n’y reviendrai pas, c’est triste pour le peuple Ne Kongo qui était les jours d’autre fois cité comme un peuple exemplaire.

Pour l’élection des Gouverneurs, nous avons présenté le meilleur des programmes qu’il soit, j’en vais pour preuve, les citations, les annotations ou les mentions faites par la presse et les médias. D’ailleurs au cours d’un débat télévisé qu’il y a eu ici à Kinshasa, j’ai cru comprendre que c’était l’un des meilleurs discours-programme prononcés à l’occasion de l’élection des Gouverneurs.

Nous avons remporté le grand oral, mais comme vous le savez, les grands électeurs ont fait un choix basé sur d’autres considérations. Maintenant, j’ai promis à mes électeurs de Kasangulu et à la population du Kongo Central que je resterai travailler à Matadi au cours de cette mandature pour faire avancer la Province.

 

L’affaire de Gédéon KYUNGU au Katanga.

C’est une  sale affaire dans laquelle on voudrait impliquer Moïse KATUMBI. Il y a là une manipulation au grand jour, une basse besogne, l’œuvre des officines qui consisterait à trouver un nouveau sujet pour salir Moïse KATUMBI et l’empêcher de revenir au pays. Chacun sait que toutes les accusations anciennes portées contre Moïse KATUMBI sont des montages grossiers, leurs auteurs n’ont jamais convaincus personne, tout le pays a vu, l’Afrique entière et la Communauté Internationale, comment une frontière a été fermée pour empêcher un seul homme, un Congolais de revenir chez lui, alors qu’il suffisait de le laisser entrer pour l’arrêter et le juger.

Le fait que le pouvoir de l’époque n’a pas fait cela, indique à suffisance que les accusations portées contre lui n’étaient pas avérées. Une cabale politique plutôt qu’une affaire judiciaire. La diabolisation.

Aujourd’hui les sbires de Kabila ont repris du service en sortant leur marionnette Gédéon Kyungu et ils agitent les chiffons rouges comme le ferait une tauromachie pour provoquer Moïse KATUMBI. Je vais le dire avec la dernière énergie, Moïse KATUMBI n’a rien avoir avec ces aventures. Nous conseillons au Président de la République, son Excellence Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO de ne pas laisser cette manœuvre prospérer, c’est un piège qui lui est tendu. Alors qu’il venait de rendre son passeport à Moïse KATUMBI, on voudrait l’entrainer dans une basse manœuvre de manipulation pour trouver un nouvel alibi et empêcher Moïse KATUMBI de rentrer au pays.

Nous toujours avec vous, à vos côté Monsieur le Président, à chaque fois qu’il sera question de combattre les antivaleurs.

 

Le dossier du transfert des eaux du fleuve vers le lac Tchad.

Nous suivons depuis quelques temps le débat sur le projet Transaqua fleuve Ubangi dont l’objectif est de transférer les eaux du fleuve Congo vers le lac Tchad. Notre position est claire, nous d’emblée opposé à tout prélèvement des eaux en amont du barrage Inga. Nous sommes d’avis qu’une étude d’impact environnementale doit être commandée pour cerner les conséquences de ce transfert et déterminer, de manière scientifique à quel niveau cette ponction se ferait ; si toute fois il s’avère possible ou souhaitable de vendre de l’eau aux pays du Sahel.

 

Ce débat me tient à cœur et je serai particulièrement vigilant quant à ce.

 

Fait à Kinshasa, le 16 Avril 2019

Président National du MPCR

Jean Claude VUEMBA LUZAMBA

Député Provincial



16/04/2019
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