Transfert illégal de deux millions de dollars de la BCC à la Banque Congolaise
Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"
Libre Débat du lundi 23 au mardi 24 Novembre 2009
Transfert illégal de deux millions de dollars de la BCC à la Banque Congolaise
Jean Claude Masangu indexé
La situation financière et monétaire de la République tient le haut du pavé dans les débats en RDC. Particulièrement, la situation inquiétante de la Banque Centrale congolaise, qui émeut, non seulement les Congolais mais également tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux.
L’état de cette importante et stratégique institution du pays a atteint un degré de délabrement avancé qui n’a pas laissé indifférent le FMI et la Banque mondiale. En guise de thérapeutique, les institutions de Bretton Woods ont conçu une thérapeutique de choc sous la forme d’une révision des structures et d’une mise sous surveillance. Certains observateurs avertis y voient une tutelle discrète pour éviter de frustrer l’orgueil des patriotes congolais, qui y verraient une perte regrettable et honteuse de la souveraineté monétaire du pays.
D’aucuns approuvent la réforme, cependant d’autres considèrent qu’un audit préliminaire devait précéder le simple chambardement des postes et la nomination de cadres jugés valables. Certains patriotes ont donné de la voix pour applaudir de dépouillement et la répartition des pouvoirs de l’omnipotent et inamovible gouverneur de la BCC Jean Claude Masangu entre des Directeurs généraux réellement responsables. Cependant l’opération ne semble pas satisfaire entièrement le député J. Claude Vuemba qui considère en effet, qu’il s’agit là, d’une opération précipitée qui occulte le contrôle préliminaire indispensable de la gestion sous l’ancienne formule.
En mettant la charrue avant les bœufs, nos partenaires ont faussé la démarche qui doit rendre à la BCC, sa véritable nature et sa véritable mission de Conseiller monétaire du gouvernement et Trésorière de l’Etat. A quoi, en effet, va ressembler une réforme qui ne repose sur aucune base saine établie par un contrôle des exercices antérieures ? Où l’on fait de la comptabilité ou alors la politique à sa place. Et cela est tout simplement, regrettable et inacceptable.
J. Claude Vuemba réclame un audit de la BCC
Selon sa conclusion, le député Jean Claude Vuemba, pense que l’écran de fumée qui plane sur la gestion de la Banque Centrale donne à réfléchir et inspire moult questions. Et la première de toutes : qui entretient cet écran et qui profite du flou de la situation ? Que s’est-il passé pendant la gestion du régime actuel et qui a conduit le pays à une quasi banqueroute ? Ce manque de volonté de « savoir » de la part de la Communauté financière internationale et surtout du manque de volonté de punir l’autorité politique laisse perplexe. En effet, s’il existe des situations tenues obstinément et soigneusement ambiguës pour échapper à l’opinion, d’autres sont connues et se poursuivent sans heurts ni crainte par leurs acteurs.
Voilà pourquoi, il est réclamé à grand renfort de salive, l’audit historique qui viendra éclairer, une fois pour toute, les peuples Congolais au sujet du cafouillage qui a caractérisé la gestion de la Banque centrale. Ce cafouillage qui intervient dans une large mesure à fragiliser la vie de la population ; particulièrement, par le côté monétaire, qui fait tant de ravages dans la vie de tous les jours. Est-il possible, qu’il manque de dossiers à auditer à la BCC pour que les responsables politiques et même les partenaires se sentent en bonne conscience ? C’est tout simplement incroyable.
Transfert illégal de deux millions de dollars de la BCC à la Banque Congolaise
Il n’est plus un secret pour personne que la Banque du Congo est en faillite. Cependant et curieusement, la BCC entretient des relations autrement obscures et incestueuses avec la Banque Congolaise. Dans les faits, les relations sont alimentées par des interventions curieuses et incompréhensibles par le commun des mortels.
On apprend que la BCC verse une dotation illégale et mensuelle de deux millions de dollars à la Banque du Congo. Apparemment, sans écritures régulières, pour autant que cette institution financière est en faillite ou sur la voie de la déclaration de la faillite. C’est ici où se bousculent des questions à l’intention des responsables de la BCC, en vue d’éclairer valablement l’opinion nationale et internationale.
De toutes manières, si avec la poudre aux yeux habituelle, même la justice n’y voit pas à redire, en voici un dossier brillant qui pourrait constituer le point de départ de l’opération d’envergure que l’opinion réclame à cor et à cri.
La première : qui sont les actionnaires de cette banque congolaise ? Et qui bénéficie de tant de largesses de la part de la BCC ? Au point qu’il faut chercher à savoir qui est derrière cette Banque congolaise dont on ne sait où et comment elle est née. L’audit pourra peut être éclairer définitivement l’opinion et mettre la puce à l’oreille de ceux qui doivent sanctionner.
L’affaire se politise et se dramatise
Après le tonitruant discours de l’ancien questeur de l’Assemblée nationale, l’honorable Bahati qui épingle le dossier, l’affaire se dramatise et se politise.
C’est pourquoi, avec le député Vuemba, beaucoup d’observateurs dénoncent et condamnent la menace dont sont victimes les membres de la sous-commission de l’Ecofin de l’Assemblée nationale, de la part d’un responsable de la Banque congolaise.
Curieusement, ce genre de choses se réalise au vu et au su de tous. Pire, de ceux qui doivent sanctionner. Vraiment, la tolérance zéro doit passer par-là.
Le Libre Débat