Victoire assurée au premier tour

Journal la Nation n°101 du 28 Avril au 05 Mai 2011

Message fort et convaincant, le 24 avril dernier de Tshisekedi

Victoire assurée au premier tour !

  • Attention à la « mort subite »
  • La pâque revêt les couleurs de l’Udps

Le grand jour attendu avec ferveur a finalement eu lieu. Le leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a réussi son pari de s’exprimer devant une foule compacte faite des Kinois et principalement des adhérents du parti.

Etienne Tshisekedi « renouvelé » physiquement à la tenue en haleine le public venu « réauditionner » celui que l’Opinion donnait pour fini ! Totalement fini mais qui a plutôt opéré une « fameuse métamorphose » politique.

Malgré la présence en cachette des éléments de l’ordre déployés déjà la veille (le 23 avril) à travers le périmètre du stade Tata Raphaël (et qui ont dû subir le mouillage des eaux de pluie de cette nuit), le « vieux leader » a pu s’exprimer.

Les paroles du grand leader Tshisekedi

Dans la foulée, il a balayé les problèmes politiques actuels (sous des « Hourrah ! », des militants qui scandaient « tenez bon, l’UDPS vaincra ! ».

« Ba-jeunes bayeba que baza préoccupation monene pona UDPS ». (Les jeunes doivent savoir qu’ils sont une leader : « le 6 décembre, mandat ya Kabila ezakosila ; soki élection esalami te, bino moko boyebi nini tokosala » (le 6 décembre, le mandat de Joseph Kabila s’achève. Si les élections ne se tiennent pas, vous savez vous-même ce qui arrivera…).

Se comportant en vrai « agent de bon dialogue », Tshisekedi a même occasionné un échange avec le public, en lui demandant les sujets à aborder en échange.

Dans la mêlée, les sujets touchant l’archibishop Fernando Kutino (emprisonné à la prison centrale de Makala) et bien d’autres choses encore.

Tout ce qui s’est vécu ce jour du 24 avril est révélateur de la situation qui se vivra à la date tant attendue. 

Parmi les mouvements politiques dont les leaders et les représentants ont été présents au stade, l’on note : le MLC de Jean Pierre Bemba (représenté par ses grands ténors), l’UNC (de Kamerhe, représenté par des cadres du parti), le MPCR (de Jean Claude Vuemba), le RCD/N (avec lui-même Roger Lumbala) les verts, etc.

Cette journée qui a vu Tshisekedi libérer la Colombe de la paix restera toujours historique. Cette colombe apportera l’esprit de Pâque et de victoire électorale.

Le 24 avril reste une date historique, en effet, un rappel ;

Avec cette date du 24 avril, souvenirs des aspects Mobutu, instigateur de cette ouverture

Avec sa toque de léopard à la tête, la cane sculptée traditionnellement en main, symbole de pouvoir, l’ancien chef de l’Etat Mobutu avait, en date du 24 avril 1990, ouvert le robinet démocratique en RDC, alors Zaïre.

Cette date est restée historique car porteuse des valeurs démocratiques pour un pays en proie au monolithisme depuis 1965. Les observateurs s’étaient accordés à reconnaitre une nouvelle ère politique s’ouvrant dans le vaste pays de 2.355.403Km2 de superficie.

Le terrain était devenue compétitif : dans la mêlée, comme dans un jeu de rugby, d’une part, le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR) alors vieux de 23 ans, et d’autres part, d’autres mouvements politiques déjà existants et certains nouvellement créés.

Dans ce nouveau camp, se retrouvent le « MPR fait privé », le PDSC, la DSF, l’UDI, l’ASOD, le FCN et autres. Pendant ce temps, 2 vieux partis d’opposition préexistants avaient opéré une réapparition fracassante : l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social d’Etienne Tshisekedi créée en 1982 et le PALU d’Antoine Gizenga existant depuis 1964.

Bref, parler du 24 avril 1990, sans évoquer les tumultes qui en ont découlé serait passer à côté de la plaque. Dans ces tumultes : la Conférence Nationale Souveraine et les autres épreuves de force : les villes mortes, les marches de protestation. Ces actions ont, presque toutes, à l’époque, porté la signature de l’UDPS ou du parti qui l’imitait à l’époque dans sa ferveur : les Fonus (alors appelées Forces Novatrices de l’Union Sacrée) de Joseph Olenga Nkoy Okundji. Jeune turc, il était devenu l’instigateur des grandes actions de protestation contre le régime de Mobutu Sese Seko. Surtout entre 1993 et 1996. Les plus grands nombres des villes-mortes réussie l’étaient sur l’initiative des Fonus de Joseph Olenga Nkoy.

L’ambiance vécue en cette date du 24 avril 2011 qui tombe 21 ans après la mémorable journée où Mobutu, à Nsele, avait fait un discours historique, rappelle bien des choses.

Remake de cette allocution à séquences palpitantes

Devant ses affidés du MPR et le peuple Zaïrois accouru sur place, Mobutu Sese Seko, les larmes aux yeux, avait à peu près tenu ce discours : « je me vois contraint et libéraliser l’espace politique dans mon pays, le Zaïre… je prends donc une série d’attitudes salutaires à la démocratie naissante : je prends congé du MPR que j’ai moi-même créé… comprenez mon émotion…

A cette étape précise, Mobutu avait essuyé de grosses larmes sur les yeux avec son mouchoir de poche…

Une journée qui en rappelle d’autres attitudes principalement dans le chef des Zaïrois (actuellement des Congolais). Nécessairement donc.

Commentaires sur le 24 avril par le public

Jamais une date n’a été si attendue que celle du 24 avril… tous les regards des Kinois n’ont été tournés que vers ce jour qui, cette année est tombé ce dimanche.

Chacun donne son interprétation de cet événement. Pourtant, cette date doit être revêtue de sa quantité massive historique. Elle rappelle le jour où l’ancien Chef de l’Etat de l’époque, le Maréchal Mobutu Sese Seko a libéré l’espace politique national. Espace qui était caractérisé par le monolithisme. C’était le découlement logique de l’époque colorée de la Perestroïka russe qui, elle aussi, était un antécédent de la chute du « Berliner Mauer » ou « Mur de Berlin ».

C’est donc à la signification de cette date que s’accroche l’UDPS qui tient à s’exprimer.

Le public qui se dit satisfait du message véhiculé, a pu s’exprimer : Jo Mass Massamba (militant de l’UDPS) : « Tomini ya solo nan inde Mokonzi ya solo ya Congo-Kinshasa » (donc : Nous avons réellement vu qui est le véritable Chef ici au Congo-Kinshasa.

Maman Jacquie Tshibuyi : (fermente adhérente de l’UDPS) : « Tatuu wanyi, eeh… Kudi bukole » (donc : papa, tu es très fort !).

Bambi Mozart dit « vieux Force » (véritable Kinois) « Rien à dire… si l’on organise les élections maintenant là, sans trucage, Tshisekedi gardait sa force. Il l’a démontrée ! Rien à dire ! ».

 

La Nation  

 

 

 

 



29/04/2011
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