DECLARATION POLITIQUE N°08/SG-MPCR/09/2018 : LE MPCR DIT NON A L’EXCLUSION DES CONGOLAIS AUX ELECTIONS

DECLARATION POLITIQUE N°08/SG-MPCR/09/2018

LE MPCR DIT NON A L’EXCLUSION DES CONGOLAIS AUX ELECTIONS

 

Le Mouvement du Peuple Congolais pour la République présente ses condoléances les plus attristées à la famille biologique et politique de la dame Thérèse PAKASA pionnière du mouvement de démocratisation de l’Etat congolais qui vient de quitter la scène politique et la terre de nos aïeux. 

  

Le MPCR fustige l’exclusion et rejet des candidatures notamment de Moïse KATUMBI CHAPWE, son candidat Président de la République, de Jean Pierre Bemba, des autres candidats aux élections présidentielles et législatives dont l’exclusion à la course électorale contribue à l’incrédibilité d’élections à venir car les motifs de ces invalidations et d’éliminations sont politiques.

La CENI ne peut se permettre d’éliminer sur les listes électorales les congolais candidats qui ont été ou sont investi de mandat public, surtout pas, sous l’influence d’un exécutif qui concoure aussi aux scrutins car ces personnes recalées sont toutes aujourd’hui bénéficiaires d’un droit acquis. La présomption de leur nationalité congolaise est établie par les certificats de nationalité qu’ils possèdent, les cartes d’électeurs et passeport dûment délivrés à leur profit.

 

Sinon, quel mécanisme légal permet à la CENI de mettre en cause les documents officiels attestant la nationalité ou l’absence de condamnation dûment délivrés par l’Etat congolais ? Les candidats recalés ont tous présentés des documents délivrés par l’Etat congolais pour prouver leur nationalité ou leur casier judicaire. Si par ailleurs, la CENI détient une preuve de vérité contraire aux allégations du document officiel de l’Etat, elle a le droit de renvoyer le dossier litigieux devant le juge habilité, après sa validation sur le plan formel par elle car remplissant toutes les conditions légales, pour que celui-ci statue en dernier ressort sur le droit d’éligibilité des personnes concernées puis qu’il s’agit là de la confrontation d’un droit acquis à une norme légale. Ce travail n’est pas de la compétence de la CENI mais de juge.

 

Pour Moïse KATUMBI, « le combat continu, la machine KATUMBI n’abandonnera pas le peuple congolais. On ne perd pas sa citoyenneté par la simple volonté d’un groupe d’individus en quête d’avenir. On continuera ce combat pour la liberté du peuple congolais jusqu’au sacrifice suprême, malgré qu’il soit interdit par la constitution congolaise de contraindre le congolais en exil, pour Monsieur KABILA tous les moyens sont bons pour écarter ses vrais adversaires, il n’est pas prêt à lâcher. Rien n’est fini, plutôt tout vient de commencer depuis que monsieur KABILA eusse déclaré son retrait à la tête de l’Etat congolais ». 

 

Pour le MPCR, les actions juridictionnelles initiées devant la Cour de Cassation et la Cour Constitutionnelle constituent un thermomètre qui permettra d’apprécier le niveau d’inféodation de la justice congolaise par le système KABILA. A vrai dire, le MPCR décrie depuis, l’absence d’une indépendance réelle de notre justice car le système para juridictionnel établi pour résoudre le contentieux électoraux de 2011 était une entorse à la justice, personne n’oubliera les députés nommés à la cour suprême d’injustice et ceux invalidés par règlement de compte, sans faire état des condamnations judiciaires fantasques et manquant de sérieux ou de cohérence de Franck DIONGO et les autres.

 

Cependant, les droits d’élire et de se faire élire sont sacrés, ce sont des droits de l’homme, d’ailleurs reconnus à la fois comme normes constitutionnelles et droits fondamentaux dans la constitution de la République Démocratique du Congo pour que sa protection soit assurée même contre les institutions de l’Etat lorsque celles-ci deviennent agents possibles d’oppression. De ce fait, aucun dirigeant politique ne peut se prévaloir d’une autorité quelconque pour empêcher la jouissance de ces droits à certains de ses concitoyens car les congolais étant égaux, ils ont tous droit de manière égale à accéder à toute dignité ou emploi public.

 

Pour lors, le MPCR enseigne aux théoriciens de souveraineté des Etats despotiques que si les Etats sont souverains leur comportement doit être respectueux de l'intérêt de l'Humanité toute entière. Cela signifie, notamment, que leur organisation constitutionnelle et administrative doit respecter les Droits de l'Homme et les Libertés fondamentales, tels qu'ils sont proclamés dans les textes de l'Organisation des Nations Unies. Cela signifie, par exemple, que les Etats doivent accepter de limiter leur Souveraineté pour des raisons humanitaires et que l'ONU a une obligation de réaction dans l'intérêt de l'Humanité lorsqu'un Etat ne respecte pas les Droits fondamentaux.

 

Concernant la sortie abracadabrantesque de monsieur NANGA, président de la CENI, monsieur KABILA, Président par les accords du Palais du peuple et le candidat président du FCC monsieur SHADARY aux accises de la SADC en NAMIBIE, elle amplifie simplement la discréditation des élections sous les auspices de KABILA et NANGA car ils tentent de s’afficher vainqueurs avant toute échéance.

 

Néanmoins, le MPCR espère que la CENI de monsieur NANGA a pris ses responsabilités avec ses machines. Pour sa gouverne, les élections générales en RDC s’exécutent avec le fonctionnement de 50.000 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national. Il y a trois scrutins différents à organiser le même jour, le présidentiel, les législatifs national et provincial dans différentes circonscriptions électorales. Il faut donc pour chaque bureau de vote, une machine pour le scrutin présidentiel, une machine pour le législatif national et une autre pour le législatif provincial car chacun de ses scrutins possède une liste des candidats distincts qui devra être imprimée sur un bulletin différent des autres.

 

Au-delà de l’impératif de 150.000 machines pour 50.000 bureaux de vote, en raison de 3 machines par bureau pour différents scrutins, l’on doit compter qu’il faille pour chaque circonscription au législatif national et provincial des listes différentes. Cette dernière exigence d’ordre technique devrait se réaliser depuis pour des élections dont les résultats ne doivent pas dépasser le 23 décembre 2018 car il faut un temps nécessaire pour insérer dans les machines le programme et les listes de candidats retenus pour chaque circonscription.

Hormis, les écueils relevés, les erreurs techniques constatées lors de différents essais de ces machines et les exigences cognitives pour leur utilisation par une population non initiée à 95% à la technologie tactile, les défis avec les machines à voter sont immenses et difficiles à relever à 4 mois de résultat définitif des scrutins à organiser.

 

2006 et 2011, les élections ont été organisées sans recourir à une quelconque énergie, l’électricité et le générateur (groupe électrogène) n’ont jamais été un élément déterminant dans l’organisation d’un scrutin à suffrage universel en République Démocratique du Congo non sans les recoins de son vaste territoire qui n’est pas connecté à électricité. Le groupe électrogène a été utilisé pour les enrôlements et, les désidératas en termes de temps,  caprices logistiques et techniques sont encore dans nos mémoires.

 

Pis est, c’est par ces élections que le peuple congolais pourra mettre fin à la vie de misère et de terreur en République Démocratique du Congo. Les routes soi-disant réhabilitées sont pratiquement en piteux état, par exemple la route université vers YOLO, MAKALA, l’avenue ASSOSSA, les érosions de SELEMBAO et autres. Les rivières ne sont pas curées…Kalamu vers BUMBU et autres, les immondices parsemées dans la ville de Kinshasa, l’accès à l’électricité et l’eau ne sont pas garantie dans cette capitale. La Funa et les autres districts n’ont jamais eu d’électricité permanant, le paludisme et les moustiques vivent ensemble avec le peuple congolais rendant ainsi le taux de mortalité élevée, une personne meurt au moins chaque jour dans chaque commune du district de la FUNA à Kinshasa.

La résurgence intempestive de l’épidémie d’Ébola récemment à l’équateur et à Béni est une conséquence de manque de plan national d’hygiène et de salubrité en milieu urbain comme rural. La crise alimentaire au Kasaï et la mortalité infantile accroissent dans ce coin sans interpeller le pouvoir actuel.

 

L’accès à la nourriture saine et consistante devient impossible, les gens se mettent parfois en association pour manger avec l’expression kinoise célèbre « Li tié, li lié, li tié té, li lié té ». Sans parler des familles qui vivent le long du fleuve Congo, les congolais tués, violés et chassés de brazza sous l’œil impuissant du système KABILA qui sont exposés, chacun dans son coin, à  un risque élevé et permanant de cholera car l’état insalubre de leur vie n’inquiète pas les dirigeants congolais.

 

L’accès à l’eau, à l’électricité, à l’enseignement primaire obligatoire et gratuit, à une rémunération décente pour tous les travailleurs, au logement décent… sont des droits de l’homme inscrits dans notre constitution comme droits fondamentaux du peuple congolais. De la même manière que les dispositions constitutionnelles relatives à l’existence, au fonctionnement et aux avantages accordés aux institutions sont respectées et mises en œuvre, c’est de cette même manière que la jouissance effective de ces droits pré-rappelés devraient être assurées à notre peuple car dans une constitution toutes les dispositions ont la même valeur.

 

Le premier potentiel de la RDC, c’est le nombre de ses habitants. Il s’élève à peu près de 80.000.000 d’habitants sur toute l’étendue de la République, additionné au nombre des congolais de l’étranger, la République Démocratique du Congo fait partie d’Etats à forte démographie avec garantie d’espace vitale. Une main d’œuvre permanente pour couvrir 80% de terres arables d’un territoire de 2.345.000 Km2, territoire qui renferme 62,5% des réserves  en eau douce de l’Afrique et 25% de la réserve mondiale, soutenu par un réseau hydrographique exceptionnel.

 

Les bassins sédimentaires de pétrole découverts dans la cuvette centrale couvrant une partie de (Kinshasa, Bandundu, Equateur, Kongo central), le bassin graben et ses blocs, les bassins du lac Albert et Kivu où le Rwanda s’approvisionne au gaz méthane pour ses besoins en électricité, le bloc ouvert à l’exploitation offshore dans la mer méridionale à Boma par la société PERENCO attestent l’immensité de ressources qui ne cessent de s’ajouter dans la gamme minéralogique de la République Démocratique du Congo sans compter les terres rares, le filon d’or de Luiza épicentre du conflit Kamwina Nsampu.

 

Tout doit changer ! Levons–nous peuple congolais pour mettre fin à notre calvaire. Restons vigilant, la stratégie de notre adversaire, c’est la ruse. Tenons bon jusqu’à rendre le pouvoir au peuple, qu’il soit géré pour le peuple et par le peuple. Luttons pour soumettre la puissance publique au respect des droits fondamentaux contenus dans notre constitution, ce mécanisme limitera les abus liés à l’exercice des missions souveraines contre les droits fondamentaux. Militons pour une politique de redistribution équitable des fruits de nos ressources naturelles pour une prise en charge efficace de besoins sociaux des populations par l’Etat congolais.

MPCR, la lutte s’intensifie !

 

Fait à Kinshasa, le 01 Septembre 2018

 

PETIPETI MUJINGA Pathou

Le Secrétaire Général du MPCR

Candidat député National de la Funa  AMK / Ensemble pour le changement 



03/09/2018
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