Le Climat Tempéré n°134 du mardi 06 au jeudi 08 Juillet 2010

Le baroud de l’opposition politique

Cette manifestation a été initiée par M. Jean-Claude Vuemba, président du MPCR, qui a porté le message de son parti à la connaissance de l’assistance. Le thème de cette matinée a tourné autour d’une interrogation: «D’où venons-nous, où sommes-nous et où allons-nous ?».

A cette occasion, Christian Badibangi, président de l’USC, et le premier à intervenir, a présenté un tableau historique de l’évolution de la République Démocratique du Congo, depuis les temps immémoriaux à ce jour. Son constat était clair: le peuple congolais ne s’est pas encore approprié son destin à cause des puissances étrangères.

A la suite de cette conclusion, il s’est attaqué au pouvoir actuel, qui, selon lui, ne permet pas aux Congolais de se libérer de cette situation. Pour résorber cette carence, il estime que l’UDPS et le MLC devraient créer une entente avec d’autres forces pour réaliser une alternative en 2011.

Pour François Mwamba Tshishimbi, secrétaire général du MLC, la RDC est victime de ses nombreuses ressources. Toutefois, il a demandé aux Congolais de se lever et de prendre en mains leur destinée. Il a déploré l’attitude du Royaume de Belgique, qui avait séparé les questions économiques des dossiers politiques pendant les négociations ayant abouti à la proclamation de l’indépendance en 1960.

Selon lui, la Belgique s’est arrangée pour ne pas accorder l’indépendance économique au Congo. De son côté, M. Godefroy Stanislas Tshimanga, coordonnateur adjoint de la commission chargée de l’étude de l’organisation de la tenue du premier Congrès de l’UDPS, a conclu à un bilan totalement négatif des 50 ans de l’indépendance. Car cette période n’a pas répondu aux attentes du peuple.

C’est ainsi qu’il a transmis au public un message de M. Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS, qui a demandé à la population d’avoir l’énergie nécessaire pour se réorganiser et continuer la lutte en vue de l’établissement d’un véritable Etat de droit en RDC.

Pour sa part, M. Arthur Z’Ahidi Ngoma, président des Forces du Futur, a relevé l’importance de cette rencontre, qui permet aux dirigeants politiques de se retrouver pour parler de l’avenir du pays. Il a exprimé sa disponibilité à participer à toutes les concertations, qui visent le bien-être des Congolais et le développement du pays.

M. Z’Ahidi Ngoma estime qu’il appartient au peuple congolais de créer des conditions de sa libération, qui le tirera de sa misère actuelle. Le président des Forces du Futur constate que la RDC se caractérise par ses richesses avec une population, qui compte parmi les plus pauvres de l’humanité.

Voilà pourquoi, déclare-t-il, cela ne peut être rendu possible que par une véritable prise de conscience individuelle et collective. Il a cité le cas de la perte de l’identité culturelle, qui se manifeste par des scènes de mutilation des cadavres à l’Est du pays.

Il s’agit d’une culture qui ne ressemble pas à l’âme du Congolais. Celui-ci, on le sait, voue respect aux morts, a fait observer le leader des Forces du Futur. Cette journée s’est terminée par une sorte de consensus autour des valeurs qui doivent fonder l’union de l’opposition pour les futures échéances électorales.

D. Baïta