Le MPCR propose une « commission de gestion des ambitions des candidats » de l’opposition

Le Potentiel n°5155 du vendredi 18 février 2011

Présidentielle 2011

Le MPCR propose une « commission de gestion des ambitions des candidats » de l’opposition

Le Mouvement du peuple pour la République (MPCR), qui se dit « perméable à toutes propositions de nature à réaliser l’unité de l’Opposition au détriment de ce qui peut la diviser », appelle à la mise sur pied d’une commission chargée de la « gestion des ambitions ».

« Le moment venu, elle pourra prendre en compte les propositions de tous les candidats à la candidature (à la présidentielle 2011). Nous pensons que nous devons faire diligence pour aller à l’essentiel en intégrant les points de vue des uns et des autres sur base des principes et des idées susceptibles d’assurer à l’opposition politique la victoire totale et à tous les niveaux aux prochaines échéances électorales », a expliqué son président et député national élu de Kasangulu (Bas-Congo), Jean-Claude Vuemba Luzamba, lors du point de presse du mardi 15 février 2011 au siège du parti à Kinshasa/Ngiri-Ngiri.

C’est à l’occasion de sa refondation, le 25 juillet 2009, que le MPCR avait lancé une « réflexion » sur la nécessité de réunir l’opposition politique de la RDC, partant du fait qu’aucun parti ne pouvait gagner seul les élections de 2011. Une année plus tard, un « consensus de Ngiri-Ngiri » (du nom de la commune abritant le siège du MPCR) s’était dégagé le 3 juillet 2010 à l’issue d’une rencontre entre des responsables de l’UDPS, du MLC, du MLP, de l’USC et des Forces du futur/Camp de la patrie.

« Il a été entendu que la grande famille de l’opposition politique, regroupant plusieurs partis et mouvements associatifs, se réaliserait d’abord et avant tout autour des idées et que le leadership humain jaillira par la suite de lui-même. C’est pourquoi, nous avons lancé l’idée de l’élaboration d’un Programme commun de gouvernement d’alternance de l’opposition en 2011. Nous nous sommes investis à mettre en œuvre un véritable sacerdoce en vue de prendre langue avec tous les états-majors des partis politiques, mouvements associatifs et ONG proches de l’opposition dans le but de leur expliquer le bien-fondé de notre démarche et de recueillir leurs suggestions et propositions », a rappelé le président du MPCR.

Pour l’heure, on s’attelle à identifier les partis qui sont effectivement membres de l’opposition politique, l’expérience renseignant que beaucoup de tous ceux qui avaient concouru sous son label aux élections de 2006 se retrouvent aujourd’hui dans la Majorité. « De 185 députés au début de la présente législature, nous ne sommes plus que 85. Et de 12 partis membres, l’ODR n’a plus que 4. Les autres ont rejoint la table du partage du gâteau », a-t-il déploré.

Parmi les maux qu’il reproche au pouvoir en place, Jean-Claude Vuemba a relevé les « aveux d’impuissance » qui font qu’il « existe encore quelques poches d’insécurité dans le pays », la « confiscation des libertés individuelles, particulièrement le droit de se réunir et de manifester », la « mégestion caractérisée des finances publiques » ainsi que « l’oisiveté dans laquelle le gouvernement de la République s’est installé » et dont la conséquence est « l’incohérence » et le « disfonctionnement total de l’appareil de l’Etat ».

A titre d’exemple, il a cité la confusion qui règne à l’Office congolais de contrôle. « Il est curieux de constater le mutisme qu’affiche le ministre du Commerce et Petites et Moyennes entreprises face aux différents dossiers portés à sa connaissance et que nous qualifions de crime économique », a-t-il dénoncé, stigmatisant « l’achat des actions fictives de la Société générale de surveillance pour une valeur de 6.746.000 francs suisses, la commande fictive de plus de 2 millions USD pour l’acquisition des matériels de laboratoire valant en réalité 500.000 USD, le rabattement de la dette de la Midema vis-à-vis de l’OCC qui passe de 3 millions USD à seulement 250.000 USD, la signature d’un protocole d’accord destiné à détourner 45% des frais de prestation de l’office au profit du ministère du Commerce dont 60.000 USD ont déjà été versés à titre d’acompte pour le mois de décembre 2010 ».

« Dès la rentrée parlementaire prochaine, je compte déposer au bureau de l’Assemblée nationale une demande de la création d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’élucider les faits décriés », a-t-il promis.

A.M.

 



22/02/2011
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