LES CONSOMMATEURS CONGOLAIS PEUVENT SOUFFLER, Boma nettoyée du riz avarié

Honorable Jean Claude VUEMBA, Président National du MPCR

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"

L’ETOILE DE LA NATION N°103 du jeudi 17 au mercredi 23 septembre 2009

 

LES CONSOMMATEURS CONGOLAIS PEUVENT SOUFFLER

 

Boma nettoyée du riz avarié  

 

La cargaison de 12.000 tonnes du riz avarié, déclarée impropre à la consommation après analyse aux laboratoires de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), l’année dernière, vient enfin d’être refoulée du territoire congolais. Cette opération s’est effectuée sous la supervision du député national, Jean Claude Vuemba, au port de Boma, en présence de plusieurs délégués des services spécialisés du circuit commercial, sécuritaire et douanier. Débuté le samedi 12 septembre 2009, le refoulement de cette cargaison s’achève le samedi 19 septembre prochain ? le danger de consommation du riz avarié que courrait la population congolaise a été écarté et la population peut enfin souffler.

 

Une forte délégation composée de quatre députés nationaux, dont l’honorable Jean Claude Vuemba, des experts de l’OCC, des ministères de la Justice et de l’Economie nationale et Commerce, ainsi que les délégués de la société Congo Futur, assistent, depuis le samedi 12 septembre dernier, au refoulement de la cargaison de 12.000 tonnes de riz, stationnée au port de Boma, dans la province du Bas-Congo et déclarée impropre à la consommation. Tous les sacs de riz chinois avarié, importé par la société Congo Futur, pour être commercialisés en République Démocratique du Congo, sont renvoyés, sur décision du gouvernement central. L’opération du refoulement de cette importante cargaison s’effectue sous la supervision de l’honorable Jean Claude Vuemba, assisté de ses collègues députés nationaux, Ruffin Gizanga, Gustave Omba et Kalomoni, au port de Boma.

 

« Le scellé a été détruit le samedi 12 septembre dernier à 14heures. Cela s’est fait devant le maire de Boma. M. Kene Kene. Toutes les mesures sécuritaires ont été prises pour la réussite de cette opération, de la part de l’OCC, de l’ONATRA, dela DGM, de la Quarantaine internationale et certaines personnalités dont les députés nationaux. A cet instant précis, près de 40.000 sacs de riz se trouvent sur le cal du navire accosté au quai de débarquement du port de Boma, en vue de dégager du territoire Congolais cette cargaison de riz périmé », a déclaré le député national Jean Claude Vuemba.

 

Plus de danger pour les consommateurs Congolais

 

Les populations Congolaises, particulièrement celles des villes de Boma, Matadi et Kinshasa avaient risqué de consommer ce riz avarié. Elles y ont échappé grâce aux résultats des analyses et des inspections des techniciens de l’Office Congolais de Contrôle sur les échantillons prélevés sur la cargaison. La consignation de cette cargaison de riz avarié au port de Boma avait suscité des inquiétudes au sein de la population, qui craignait pour sa santé, eu égard aux conséquences éventuelles découlant de la consommation du riz avarié. Actuellement, le gouvernement de la

République à levé l’option de refouler la cargaison avariée loin du territoire national. Le risque que courrait la population n’existe plus. Cette dernière ne verra plus atterir sur son assiette un aliment impropre et dangereux à la santé. L’actuelle décision du gouvernement Muzito s’aligne dans la même optique que celle de son prédécesseur Antoine Gizenga, qui, dans sa correspondance du 03 septembre 2008, adressée au ministre de l’Economie nationale et Commerce, Philippe Futa, avait enjoint de s’en tenir aux résultats d’analyse de l’OCC. L’Ex chef du gouvernement congolais avait dit ne pas vouloir prendre le risque de porter atteinte à la santé des millions des Congolais. Il avait ainsi invité le ministre de l’Economie nationale et Commerce de cesser de s’opposer à la décision de l’OCC de procéder à la destruction de la cargaison incriminée, conformément aux recommandations de l’Assemblée Nationale, adoptées à la plénière du 09 juin 2008.

 

Antoine Gizenga avait conseillé enfin à la société Congo Futur de s’adresser à la justice, au cas où elle ne serait pas d’accord avec le verdict de l’OCC. Et dans l’hypothèse où la justice exigerait une nouvelle contre expertise internationale, tous les frais y afférents devraient être pris en charge par l’entreprise importatrice. Et fort de cette recommandation du 1èr ministre, la société Congo Futur avait porté.

 

Fin définitive de la guerre OCC-Congo Futur

 

L’importatrice du riz avarié avait traduit l’OCC en justice, pour consignation, pendant plusieurs mois de a cargaison de riz évalué à 12.000 tonnes. Cette consignation, accusait-elle, lui avait causé un énorme préjudice. Aussi, avait-elle réclamé des dommages et intérêts importants auprès de l’OCC en compensation du préjudice subi. Finalement, la société Congo Futur, propriétaire de la cargaison de riz avarié et l’Office Congolais de Contrôle (OCC), ont trouvé un terrain d’entente. Congo Futur a accepté de retirer la plainte déposée contre l’OCC. Cet office n’aura plus à payer plusieurs millions de dollars américains au titre de dommages et intérêts à la firme commerciale et importatrice du riz avarié. Selon l’honorable Jean Claude Vuemba, un accord à l’amiable a été trouvé entre les deux parties. Cette situation met ainsi fin au grand feuilleton du riz avarié de Congo Futur.

 

L’expertise et l’expérience de l’OCC confirmées

 

La RDC dispose d’une importante organisation en inspection, analyse et contrôle de tous ordres, sur les produits importés et commercialisés au pays. L’OCC possède des laboratoires équipés d’analyse, susceptibles de détecter tous les cas d’avarie des marchandises. Cette prérogative lui est reconnue par le législateur pour protéger la population contre les produits impropres à la consommation. « Notre mission est de préserver la santé de la population contre tous les produits de mauvaise qualité importés en RDC", avait fait savoir un analyste de l’OCC. Pendant la période de conflit autour du riz avarié, l’OCC avait incinéré, le mardi 09 septembre 2008, au plateau de Bateke, dans la commune de N’sele, à Kinshasa, un lot de 140 tonnes de haricots. Cette marchandise était importée de la Chine par la société Nathan, au mois d’avril dernier. Cette destruction était l’aboutissement d’un contrôle effectué par les laboratoires de l’OCC sur le haricot de la société Nathan. De commun accord, les deux entreprises s’étaient entendues pour l’incinération de la marchandise.

 

La cause principale de ces avariés est le mauvais conditionnement maritime de la cargaison et sa condensation dans les containers. Le délégué de la société Nathan avait affirmé que son entreprise avait résolu de préserver la santé de la population congolaise. « Nous serons indemnisés par la SONAS, pour compenser cette perte », a-t-il ajouté. L’Office Congolais de Contrôle avait procédé à la remise d’un certificat de constat d’avaries à la société Nathan, pour permettre son indemnisation par la SONAS. Cette opération était rendue possible, grâce à la souscription d’une police d’assurance de la marchandise avant embarquement, auprès de la SONAS. Le coût global de la cargaison s’élevait à 250.000 dollars américains.

 

Par BIMABI

 



30/09/2009
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