Appel du député J.C. Vuemba : nouvelle table ronde pour la réconciliation nationale
Appel
du député J.C. Vuemba : nouvelle table ronde pour la réconciliation nationale
Vendredi, 13 Juillet 2012
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Les Congolaises et Congolais
sont appelés à observer une longue méditation le lundi 16 juillet 2012.
Ce serait pour réfléchir sur
le sort des milliers de nos frères et sœurs du Nord-Kivu et du Sud-Kivu qui
sont tués, violés, torturés, «pillés»… à chaque jour, depuis le mois d’avril,
par des forces négatives, appuyées par le pouvoir de Kigali.
Cet appel à la solidarité
avec nos concitoyens de l’Est a lancé hier jeudi 12 juillet au siège du MPCR
(Mouvement du Peuple Congolais pour la République), dans la commune de
Ngiri-Ngiri, par le député national Jean Claude Vuemba, en sa qualité de
Coordonnateur par interim du groupe parlementaire FAC (Forces Acquises au
Changement). L’orateur compte sur la mobilisation de tous les Congolaises et
Congolais pour la réussite de cette démarche. Il a, dans la foulée, mis en
garde quiconque se permettrait de saboter cette initiative qui se veut
l’expression de l’amour de nos concitoyens envers leur patrie présentement
victime de l’agression armée du Rwanda.
Jean-Claude Vuemba a relevé,
à cette occasion, que le ciel congolais était de nouveau couvert du voile de
deuil. D’où l’impératif « d’éveiller la conscience collective de la Nation
congolaise afin que nous puissions nous tenir prêts, comme un seul homme, pour
défendre notre chère patrie, la République Démocratique du Congo ». Il a tenu à
rendre hommage, au passage, à la mémoire des vaillants combattants qui tombent
sur le champ de bataille pour la défense de l’indépendant, de l’intégrité
territoriale et de la paix.
Avant d’en arriver à son
appel du lundi 16 juillet, l’élu de Kasangulu a revisité l’histoire nationale
et fait cinq constats : 1°) l’hospitalité légendaire des Congolais et la
cohabitation pacifique avec leurs frères africains depuis l’époque coloniale
(réfugiés angolais, rwandais, brazzavillois, namibiens) ; 2°) nécessité d’une
réconciliation autour de deux acteurs politiques de premier plan sur
l’échiquier national que sont Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi (ce dernier a
toujours demandé à être éclairé sur la facture éventuelle de l’effort de guerre
du Rwanda pour chasser Mobutu) ; 3°) manque de reconnaissance de Paul Kagame,
un descendant des réfugiés rwandais accueillis au Congo en 1958-59 ; 4°) La RDC
attachée à l’amitié et à la fraternité entre les peuples, à ne pas confondre à
de la faiblesse ; 5°) retombées négatives du huis clos sur la question
orale avec débat de l’honorable Fayulu sur l’accord du 19 mai entre la RDC et
le Rwanda ainsi que de l’accord signé par la général John Numbi pour le compte
du gouvernement et le général Bosco Ntaganda pour celui du CNDP.
De ce qui précède, le
Coordonnateur a.i. des FAC recommande que Kabila et Tshisekedi se retrouvent
autour d’une même table pour piloter le processus de réconciliation nationale,
compte tenu de la gravité de la situation qui prévaut à l’Est. Il conseille à
la RDC d’adopter une position unique face à l’agression rwandaise pour la
sauvegarde de l’indépendance et de l’intégrité du territoire national. Le grand
Congo est appelé à parler d’une seule voix devant Dieu, les peuples africains
et les Nations éprises de paix pour exiger le retour de la paix à l’Est. Le
gouvernement et les forces de l’opposition sont invités à adopter un pacte
spécial de collaboration. Quant à l’ONU, il lui est demandé la mise sur pied
d’une commission chargée d’enquêter sur les multinationales, les hommes
d’affaires, les militaires, les politiciens et les membres de la société civile
qui financent la guerre à travers le trafic illicite des minerais.