Clément Kanku : le compte à rebours a commencé !

Le Coordonnateur Principal Clément Kanku Bukasa prononce son mot d'ouverture à la matinée politique de l'Union pour la Nation au Collège Boboto, le 05 Février 2011

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"

Clément Kanku : le compte à rebours a commencé !

« Il n’est pas question que la Majorité actuelle reste un jour de plus aux affaires, en dehors du délai constitutionnel ». Tels sont les propos de Clément Kanku qui a, par ailleurs, demandé à la population d’être vigilante et déterminée pour imposer son choix souverain, à travers les urnes. Pour lui, en effet, les jours sont désormais comptés. C’est le temps de fin qui a sonné, pour cette législature issue des élections 2006. Chacun des partis de l’Opposition doit agir vite et mieux, pour le réarmement moral et politique de ses militants. Kanku a également mis un accent sur la misère généralisée et le chaos en perspective, si jamais le pays n’est pas dirigé autrement. Dans un appel pathétique, il croit en une candidature unique de l’Opposition, pour sauver les meubles. Il met en garde contre l’infiltration dont les conséquences seraient de nature à fragiliser l’Opposition lors des prochaines échéances. Il prône, enfin, l’unité et la cohésion, pour en découdre la coalition au pouvoir. La salle de conférences du Collège Boboto a servi de cadre à la grande matinée politique de l’Union pour la Nation (UN), ce samedi 5 février 2011. Tous les caciques de l’Opposition ou leurs représentants, du moins ceux qui sont en vue, étaient présents à cette grande rencontre stratégique dont l’une des stars du jour était Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua. L’un de plus grand moment de la matinée a été le discours musclé qu’a prononcé le Président du Mouvement pour le Renouveau et Coordonnateur de l’UN, le Député National Clément Kanku. D’entrée de jeu, en souhaitant la bienvenue à ceux qui viennent de se rallier à l’Opposition, il a rappelé que cette dernière n’est autre chose qu’un apostolat. Si pour Clément Kanku l’Opposition ne peut constituer en aucune façon une blanchisserie pour les acteurs politiques du pouvoir en mal de positionnement, les nouveaux arrivants doivent apprendre à se familiariser avec le sacrifice. Leurs vies, désormais, seront faites de brimades, insécurité, souffrance, frustrations et intimidations. Comme pour allumer le feu orange, Kanku largue : « L’Opposition ne se décrète pas, elle se vit. Ainsi, vous serez jugés par les actes. Même si on aurait quand même souhaité de votre part un peu plus d’imagination pour vous identifier autrement, en évitant une certaine homonymie avec notre coalition politique ‘ Union pour Nation’ ». Par ailleurs, a-t-il déclaré, l’Un souhaite une réflexion d’ensemble pour y remédier afin d’éviter la confusion dans les esprits du peuple. Pour rappel, l’Union pour la Nation dont Clément Kanku est Coordonnateur, se rapproche par la dénomination avec l’Union pour la Nation Congolaise de Vital Kamerhe. La raison de cette précision de l’UN, on la retrouve dans le discours de Kanku : « Notre pays a une histoire, l’opposition congolaise en a aussi une. Au moment des grands enjeux politiques, le pouvoir a toujours usé des différentes méthodes pour infiltrer l’opposition et torpiller son action ». D’où, l’Opposition prône la vigilance et l’assainissement de l’espace politique de l’Opposition. Etat de la Nation ! Avant de scruter sans complaisance l’état réel du pays, pour plusieurs raisons, le Président du MR a déclaré que son propos transpire à la fois de la colère, de l’inquiétude et de l’espoir. La crise économique, le social sombre de la population, les antivaleurs (corruption, mensonge, intolérance, le non respect des libertés des peuples et violation des droits de l’homme), en RDC, ont été déplorés par l’orateur. « Nous sommes présents dans les hits parades de tous les rapports faits par les organisations internationales, capitale mondiale du viol, pays plus corrompu, pays où règne l’intolérance et le non respect des droits de l’homme, climat des affaires délétère, faiblesse du développement humain ; nous sommes tombés trop bas. Même Kinshasa est considéré comme la capitale la plus sale du monde », a ajouté l’élu de Dibaya. D’autre part, la promesse d’Antoine Gizenga de dépasser « Mbudi » est restée lettre morte, les « kuluna » en cravate, le semblant de bourses d’étudiants ont également été fustigés par l’UN. Sans omettre un secteur, Kanku a balayé de vue les différents chantiers. Ce, en qualifiant de mythe, le chantier électricité et de promesses fantaisistes, les logements sociaux. « Le dysfonctionnement de ce gouvernement est la conséquence de l’incompétence et l’amateurisme qui le caractérise. Nous avons affaire à un conglomérat d’opportunistes à la quête des intérêts égoïstes dictés par leurs partis politiques. La cacophonie en est l’illustration (le cas de la RVA, OCC, SONAL, OGEFREM). Je n’hésiterais pas de dire que c’est le plus mauvais Gouvernement qu’ait connu le pays », a indiqué Kanku Bukasa avant d’ajouter que la violation de la Constitution est un exercice qu’affectionne particulièrement le pouvoir actuel. Pour finir, il a paraphrasé le Cardinal Monsengwo : « Un pouvoir qui ne s’occupe pas de problèmes de son peuple est un pouvoir sans objet ». A cette manifestation, nombreux étaient les invités parmi lesquels le Professeur Matthieu Kalele ka-Bila, Président National du FNTC, Steve Mbikayi du Parti Travailliste, Hubert Efole du RCD, Jean-Claude Vuemba du MPCR et bien d’autres. Il sied de signaler que sous peu, il y aura un programme commun de l’Opposition. A entendre Jean-Claude Vuemba, bien avant cela, il y aura la Charte de gestion des ambitions, pour recadrer l’action de l’Opposition en vue de mieux affronter la Majorité, le jour « j ».

LPM  

Kinshasa, le 06 Février 2010

http://www.laprosperiteonline.net/show.php?id=6862&rubrique=La%20Une

Publication : www.mpcr.cd

 

 

 



07/02/2011
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