Défi majeur d’unité !
La Prospérité n°2124 du 15 Avril 2011
Défi majeur d’unité !
Des élections en RDC, ont peut retenir deux choses que visent les politiciens congolais. C’est soit on se fait élire ou on en profite pour se taper de l’argent. Pour cela, tous les coups sont permis. Fort à propos, les symptômes qu’affiche le Mouvement de Libération du Congo (Mlc), à n’en point douter, indiquent que le parti de Bemba est noyauté. Camouflant leur duplicité, certains voudraient, apparemment, bouiller les cartes lors de la présidentielle prochaine. Etant donné que l’on ne se présente pas à une élection présidentielle pour courber l’échine, deux petites questions se posent donc. Dans sa situation de détention, Bemba candidat à la présidentielle, pour perdre ou gagner le scrutin ? Peut-il y avoir au Mlc, quelqu’un d’autre pouvant fédérer tout le monde autour de lui, et qui serait capable de l’emporter au scrutin prochain ? On ne peut répondre à ces questions qu’en examinant le Mlc à la loupe. D’abord, le congrès du Mlc qui était annoncé au mois de janvier dernier et qui devait reconduire Bemba dont François Muamba a appelé, à un moment, « Candidat naturel » du parti, est dans les oubliettes. Sinon, c’est le silence radio. Au contraire, le démon de la scission qui avait visité l’Udps, faux à la main, est finalement prêt à découper le parti de la fourmi pour bien le désunir. Franchement, la raison de la désintégration qui menace le Mlc, est à trouver ailleurs, au lieu de se leurrer à penser au souci de gagner le scrutin. Le fourbissement d’armes qui se fait tant du côté de la Majorité présidentielle que de l’Opposition, laisse moins de chance au parti du « Chairman ». Personne n’ignore qu’il est, aujourd’hui, impossible de prétendre gagner seul, le scrutin présidentiel. Par ailleurs, s’il faut faire un lien avec différentes démarches que mènent les opposants pour une candidature commune, ce qui se couve au Mlc, ne cache que l’idée d’atomisation de cette candidature de l’opposition tant controversée. Pourtant, certains opposants, à l’instar de Jean-Claude Vuemba, Clément Kanku et Vital Kamerhe, luttent contre toute force centrifuge. Ce n’est point un secret pour quelqu’un. Sans Majorité présidentielle unie et fortement concentrée, tout comme sans une opposition unie, il n’y a pas de victoire à la présidentielle. Justement, après la fixation du calendrier électoral et l’adoption de la loi électorale, le dernier pari est ou sera celui de l’unité. Quel défi ? Déjà, du côté de la MP, tout porte à croire que le Palu, l’Arc et le parti d’Endundo pourraient, outre la signature de la charte, avoir un accord sous seing privé du genre MP-Palu-Arc, truc et machin. Oui, le poids politique et un électorat quantifiable, ne se bazardent pas.
Hubert Mwipatayi