Eric MAKELA, dit E-Mak, le techno-politique de Jean Claude VUEMBA

Eric MAKELA " E-MAK"

Image Google.

Congo News, du mardi 19 Juillet 2011

Eric MAKELA, dit E-Mak, le techno-politique de Jean Claude VUEMBA

Ce quadra s'est fait connaître via la musique congolaise. Des dédicaces des plus grandes stars de chez nous à l'instar Koffi Olomide l'ont présenté longtemps comme Eric Makela «l'ange noire de Mugler» (du nom de Thierry Mugler l'une des grandes marques de la haute couture française).

À l'époque, E-Mak (Lisez Imak comme en anglais) est jeune et bien dans l'air de temps. A 42 ans, aujourd'hui, il garde le goût pour le vestimentaire mais a tourné le dos à la mode façon sapeur pour s'engager dans la politique. En tout état de cause, Eric n'est pas allé s'installer en Europe, en France, il y a près de vingt-cinq ans, pour parader grosses griffes dehors.

Avec la rigueur de son défunt père, le très orthodoxe ancien secrétaire général de l'Eglise kimbanguiste, Léon Makela Mampukuta, il ne pouvait pas se le permettre. Voilà qui a fait qu'il a passé sa jeunesse parisienne à bouquiner pour boucler son cursus scolaire avec un parchemin obtenu à l'Ecole des hautes études politiques et sociales Saint Germain de pré en Sciences politiques et un autre en sciences commerciales. La compétence acquise à la fin de ses études, il en a fait la preuve Tech Data, en France, où il a travaillé en qualités de technicien en informatique de réseau. Actuellement, il bosse à Unibancop Sénégal, à Paris, en qualité de directeur exécutif en même temps qu'il manage sa propre entreprise Zing Man Hexagone, spécialisée dans le bâtiment, l'électricité et les échafaudages. Les activités de cette dernière société sont essentiellement tournées vers l'Afrique.

L'Afrique où Mak n'avait plus mis les pieds depuis longtemps, dans sa ville natale de Kinshasa. Quand il' y débarque au début des années 2000, il est indigné de la misère qu'il rencontre partout dans la rue. Il n'y comprend rien puisqu'il constate que les solutions sont à la portée de la main. A la manière de l'effusion du Saint-Esprit à la Pentecôte, quelque chose lui ensserre le coeur pour lui dire qu'il a l'obligation d'agir, d'apporter sa pierre à l'édification de la RD-Congo. Agir seul ou en groupe. Il décide de le faire en groupe dans les rangs de la CODECO qu'il intègre en 2004. Il e présente même à la députation nationale en 2006 où il échoue malgré quelques milliers de voix récoltées, notamment chez les Kimbanguistes. Son échec l'amène à se rendre qu'il y avait, au départ, un décalage entre les idées de son groupe et les aspirations profondes de Congolais qu'il avait jurées de défendre. C'est alors qu'il se tourne vers ce qu'il croit être les forces porteuses du changement, l'opposition. Il y est allé, au début de cette législature, pour prendre sa carte de membre au MPCR de Jean-Claude qui l'a nommé depuis secrétaire national chargé de l'Extérieur et de la Jeunesse. Mak considère l'opposition comme une opportunité. «Je crois fondamentalement en l'alternance. Le peuple est prêt pour cela et c'est l'actuelle opposition qui incarne la transformation attendue», a affirmé Makela dans un entretien à bâtons rompus avec «CONGONEWS». Il trouve que les opposants ont su lutter pour que le changement se matérialise un jour. «Le changement, c'est demain. Nous sommes à un tournant, à la rencontre d'une vision patriotique qui engage la responsabilité 'de chaque citoyen face à l'avenir des générations futures», prêche le quadra bon chic bon genre. A Paris, Makela est très présent dans les débats politiques,, notamment dans les radios de la diaspora congolaise ou chez Addy Londole où il a fait un carton face à des contradicteurs dans l'émission «En direct de Paris» diffusée sur Internet.


Matthieu KEPA



21/07/2011
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