Etienne Tshisekedi déterminé à se présenter à l'élection présidentielle en RDC
Etienne Thsisekedi avec son épouse Marthe, à Kinshasa le 15 février 2011.
RDC -
Article publié le : mardi 15 février 2011 - Dernière modification le : mardi 15 février 2011
Etienne Tshisekedi déterminé à se présenter à l'élection présidentielle en RDC
En RDC, Etienne Tshisekedi sera candidat à coup sûr à la présidentielle de novembre. Que l'opposition décide ou non de s'unir derrière une candidature unique, le vétéran historique n'a pas l'intention cette fois de laisser passer sa chance. Il l'a dit en marge d'un meeting à l'occasion du 29e anniversaire de son parti, l'UDPS, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, célébré mardi 15 février 2011 à Kinshasa.
« La Tunisie arrive ! », crient les sympathisants de l'UDPS. Ils sont massés devant un podium dans le quartier de Limete, devant le siège du parti, à deux pas de la maison du leader historique Etienne Tshisekedi. Certains se sont perchés sur des arbres pour mieux voir. Tunisie, Egypte, dans les rangs de l'UDPS on se prend à rêver au grand soir, même si chacun est conscient que cela passe par les élections.
« Le camp de la mouvance présidentielle est déjà en campagne », lance sur la scène le secrétaire général du parti, Jacquemain Shabani Lukoo. « L'UDPS entre également en campagne de mobilisation dès ce jour ! »
« Je n'ai pas lutté trente ans pour laisser ma place à un autre ! »
Depuis son retour de Belgique il y a deux mois, Etienne Tshisekedi n'est pas beaucoup apparu en public, mais il consulte chaque jour. Maintenant que le mode de scrutin est passé à un seul tour, les chefs de l'opposition débattent d'une candidature unique. Mais pour Etienne Tshisekedi, sa religion est faite, il ira au scrutin de toutes façons, candidature unique ou pas :
« J'ai lutté trente ans avec mon parti pour prendre le pouvoir au Congo et instaurer un Etat de droit. Vous comprendrez que je n'accepterai aucun compromis dans ce sens là. Celui qui n'est pas d'accord avec le programme de l'UDPS est libre de faire ce qu'il veut. On n'est pas obligé de faire une plateforme avec l'UDPS, mais l'UDPS est préparée à se présenter aux élections et à les gagner. S'il y a quelqu'un d'autre qui veut que ce soit sa candidature qui passe, cela ne peut pas se faire ! Je n'ai pas lutté trente ans pour laisser ma place à un autre ! »
Pour l'UDPS, l'heure est au rassemblement. Huit partis, parmi la pléthore de formations politiques ici, vont annoncer ce 16 février leur ralliement derrière Tshisekedi.