J.C. Vuemba parle de la candidature unique de l’opposition et de la gestion scabreuse de l’OCC

L’Observateur n°3559 du mercredi 16 Février 2011

Au cours d’un point de presse tenu hier au siège de son parti

J.C. Vuemba parle de la candidature unique de l’opposition et de la gestion scabreuse de l’OCC

Jean-Claude Vuemba Luzamba, président national du Mouvement du peuple congolais pour la République, député élu de Kasangulu dans le Bas-Congo, a tenu, hier mardi 15 février 2011, un important point de presse en la salle de conférence Gaston Diomi Ndongala au siège de son parti. Ce point de presse a comporté deux volets importants dont le politique et l’économie. Dans son volet politique, Jean-Claude Vuemba a fait savoir aux chevaliers de la plume que ce point de presse répondait au vœu exprimé par le bureau politique de son parti, le MPCR, de rendre compte à la population congolaise de l’évolution de la situation et des démarches entreprises « en faveur de l’unité de la grande famille de l’opposition face aux échéances électorales futures ». Ceci se comprend parce que le 3 juillet 2010, le MPCR par son président national avait pris l’initiative de réunir tous les ténors de l’opposition pour une mise en commun des idées, en vue de l’émergence d’un programme commun de gouvernement de l’opposition. Cette proposition avait rencontré l’assentiment de ces pairs de l’opposition qui l’avaient du reste appuyé.

 

Aujourd’hui, laisse entendre J.C Vuemba, « plusieurs partis et personnalités de l’opposition, des mouvements associatifs et Ongs ont adhéré à l’idée d’un regroupement de la grande famille de l’opposition politique en République démocratique du Congo en vue de maximiser nos chances de conquérir et d’exercer démocratiquement le pouvoir d’Etat ».

Parmi les leaders de l’opposition qui ont répondu positivement, J. Vuemba a cité le camarade Olengankoy, l’honorable Ruffin Mpaka, le président ces verts du Congo, l’honorable Delly Sesanga de l’Ong Envol, du Sg du RCDN, Moïse Monidela, du MLP Franck Diongo, de l’ECIDE de Martin Fayulu etc qui ont rejoint les partis présents lors de la rencontre de Ngiri-Ngiri à savoir l’UDPS, le MLC, le Mouvement lumumbiste progressiste, l’USC de Badibangi, les Forces du Futur/Camp de la patrie de Z’Ahidi Ngoma.

A la question de savoir si l’opposition qui n’est pas parvenu à parler d’une même voix pour la désignation du porte-parole de l’opposition pourra taire ses divergences et parvenir à désigner un candidat unique de l’opposition, J. Claude Vuemba s’est montré rassurant. Pour lui, si l’opposition n’est pas parvenue à parler d’une même voix, cela s’explique par les actions de torpillage orchestrées par la majorité au pouvoir et le bureau de l’Assemblée nationale qui ont tout fait pour empêcher la finalisation du texte de loi en rapport avec cette brûlante question.

Pour convaincre, il n’y qu’à observer le débauchage en règle auquel on a assisté dans le rang de l’opposition. Forte de 185 députés au départ de la législature, l’opposition aligne aujourd’hui moins de 85 députés. Qu’à cela ne tienne dira J.C Vuemba, l’opposition a pris la mesure des défis à relever pour qu’au final elle aboutisse à une candidature consensuelle. Mais en attendant, on acceptera autant de candidats à la candidature, démocratie oblige dira encore J.C Vuemba.

L’économie, la gestion gouvernementale, deuxième volet du point de presse

Si la politique a occupé une place de choix lors du point de presse du président du MPCR, Jean-Claude Vuemba Luzamba, ce dernier ne s’est pas empêché de s’en prendre au gouvernement, à la gestion quotidienne de l’Etat et des entreprises publiques dont l’OCC constitue le dernier scandale en date.

Pour Jean-Claude Vuemba, « la République démocratique du Congo, notre pays, vit actuellement dans une situation de non-Etat ». Cela s’explique par la non maîtrise du territoire nationale par le pouvoir en place. Ce qui explique les nombreux morts qu’on enregistre dans la partie Est du pays. Sans oublier, la satisfaction des besoins sociaux de base de la population qui ne sont pas assurés par le pouvoir en place. Pour Jean-Claude, Vuemba, la mégestion caractérisée des finances publiques a atteint un niveau tellement élevé au point que le gouvernement de la République est incapable de payer les droits de retransmission des rencontres du championnat d’Afrique des nations, et ce, malgré l’atteinte de point d’achèvement de l’initiative PPTE.

L’oisiveté dans laquelle s’est installé le gouvernement, n’a pas laissé J.C Vuemba indifférent. A l’en croire, depuis 8 mois, il n’y a plus eu de Conseil de ministres mais plutôt des réunions informelles. Ce qui explique certains dysfonctionnements qu’on observe dans l’appareil de l’Etat. Devant ce laisser-aller, qui fait aussi la part belle au gouvernement parallèle, certains ministres se sont transformés abusivement et illégalement en gestionnaires des entreprises publiques dans le but de se constituer un budget colossal dans la perspective des échéances électorales futures dira encore J.C Vuemba.

Ce laxisme dira J.C Vuemba a un cas très illustratif, « la suspension arbitraire et infondée du DG ai de l’OCC et financier son administrateur». Sur base des documents en sa possession, J.C Vuemba laisse entendre qu’il s’agit d’ « une cabale montée de toutes pièces » en vue d’écarter le directeur général ai de l’OCC et son administrateur financier. J.C Vuemba pointe du doigt accusateur sur le ministre du Commerce et PME qui n’a même pas respecté la procédure en la matière. Fort des éléments en sa possession, J.C Vuemba a souhaité voir clair dans de nombreux dossiers mis à la charge du ministre du Commerce et PME dont l’achat des actions fictives de la Société générale de surveillance pour une valeur de 6.746.000 de francs suisses, la commande fictive de plus de 2.000.000 de dollars pour l’acquisition des matériels de laboratoire valant en réalité 500.000 dollars ; le rabattement de la dette de la Midema vis-à-vis de l’OCC qui passe de 3 millions de dollars à seulement 250.000 $, la signature d’un protocole d’accord destiné à détourner 45 % des frais de prestation de l’office sur les produits pétroliers au ministère ; de la commande fallacieuse de calendrier pour un montant de 125.000 $ etc.

Pour J.C Vuemba, le ministre du Commerce et PME se remplit les poches au détriment de l’OCC et interférerait dans la marche quotidienne de cette entreprise. Devant ces abus qui ne sont pas sanctionnés par le gouvernement, le député élu de Kasangulu a appelé le chef de l’Etat et le Premier ministre à se ressaisir. Il a promis, lors de la prochaine session parlementaire de déposer une demande de création d’une commission d’enquête parlementaire qui devra apporter toute la lumière sur les faits décriées ci-haut. Pour rappel, dans ce volet précis, J.C Vuemba n’est pas à sa première tentative. Par le passé, ce dernier avait dénoncé de nombreux cas de mauvaise gestion à l’Ofida, à la Perenco, à l’Onatra qui malheureusement ont toujours été gelés au niveau du bureau de l’Assemblée nationale. Aura-t-il gain de cause, cette fois-ci ? That is the question.

Philippe Mbayi Wete

 



22/02/2011
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