JC Vuemba prône « l’éveil de la conscience collective de la nation »
Le Point n°11 du 13 au 15 Juillet 2012
L’insécurité dans l’Est de la RDC
JC Vuemba prône « l’éveil de la conscience collective de la nation »
Le député national Jean Claude Vuemba Luzamba, Président du MPCR et coordonnateur a.i. des Forces Acquises au Changement (FAC) a appelé jeudi 12 Juillet à Kinshasa les Congolaises et Congolais à « l’éveil de la conscience collective de la nation congolaise ». Afin que tous puissent se « tenir prêts comme un seul homme pour défendre la chère patrie RDC ».
Compte tenu de « la gravité et de l’urgence de la situation » au Nord et au Sud-Kivu et « au nom de la réconciliation et de la cohésion nationale », il a suggéré que « tout soit mis en œuvre pour qu’autour de cette table de réconciliation nationale, le président Joseph Kabila Kabange se retrouve avec le leader maximo, le patriarche Etienne Tshisekedi wa Mulumba ».
Il a aussi proposé qu’ « une position unique qui serait le fruit de cette réconciliation soit celle qui reprend la sauvegarde de l’indépendance de notre patrie, l’intégrité de son territoire et l’expression de l’aspiration de l’ensemble de nos populations ».
« Parlant d’une seule voix, telle sera la position que le peuple congolaise aura à défendre à tout jamais devant des nations éprises de paix et de la sauvegarde de la sécurité internationale », a-t-il déclaré, en souhaitant que « les détails de cet accord soient conceptualisés par le gouvernement de la République et les forces de l’Opposition ».
Aussi a-t-il exhorté « tous les Congolaises et Congolais à observer un piquet de méditation chacun là où il se trouvera, à l’intention de nos frères et sœurs du Nord-kivu et du Sud-Kivu de 7h00 à 12h00 le lundi 16 Juillet 2012 ». Identifier les acteurs de la déstabilisation.
Le député Jean Claude Vuemba a demandé aux Nations Unies de « diligenter une commission d’enquête sur le sol congolais en vue de trouver toutes les sociétés multinationales, celles des droits congolais prestataires des services, les hommes d’affaires, les militaires, les politiciens et les membres de la société qui alimentent la déstabilisation de notre pays ».
Ses « six propositions » résultent des « cinq observations » qu’il a faites de l’histoire de la RDC. La première porte sur « la solidarité » que la population du Congo « a toujours exercé en toute conscience vis-à-vis de ses frères et voisins africains pendant la période coloniale et juste à la veille de l’indépendance du pays ». Il a rappelé qu’ « entre 1958 et 1959, la population congolaise a eu à accueillir sur son territoire ses frères rwandais, victimes d’une tragédie qui sévissait dans leur pays. En plus de cette cohabitation, notre pays avait ouvert très largement les portes de l’intégration à ces frères africains qui se trouvaient sur notre territoire en qualité de réfugiés ».
La deuxième observation concerne la « demande » de Tshisekedi faite à son « frère Laurent Désiré Kabila » qu’il avait « trouvé prisonnier de nos frères rwandais de nous dire si nous leur devons une facture en rapport à leur effort de guerre pour le départ du président Mobutu ».
La troisième observation est le fait que, « celui qui préside aujourd’hui à la destinée de la République du Rwanda, le président Paul Kagame, est le descendant des réfugiés rwandais qui avaient fuit le macabre massacre qui a eu lieu au Rwanda entre 1958 et 1959 ».
Après avoir fait remarquer que « les responsabilités accomplies en toute liberté et fraternité par l’Etat congolais et son peuple n’étaient pas un signe de faiblesse et de naïveté », le coordonnateur a.i. des FAC a tour à tour rappelé la question orale avec débat du député Martin Fayulu au ministre de la Défense sur la situation sécuritaire aux Kivu et les propos de l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe qui avait qualifié d’ « accord conclu aux dépens des intérêts supérieurs de la RDC » l’accord que la RDC avait conclu avec le Rwanda fin 2008.