J.C VUEMBA REAFFIRME SON INTERET POUR LE PORT DE BANANA
Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"
J.C Vuemba réaffirme son
intérêt pour le port de Banana
Jean Claude Vuemba Luzamba, président national du MPCR (Mouvement du peuple
congolais pour la République) a fait hier mardi 28 octobre 2009, au siège de
son parti politique sa rentrée politique. Rentrée politique qui intervient 4
mois après la cérémonie du 25 juillet 2009 au cours de laquelle ce parti avait
jeté les bases de sa refondation en désignant les principaux animateurs tant au
niveau du parti que des provinces et surtout sa volonté réaffirmée de se
préparer en ordre de bataille pour les échéances électorales qui se profilent à
l'horizon.
Au cours de son allocution d'hier, en la salle de
conférence Gaston Diomi Ndongala, en présence de hauts cadres de son parti,
Jean Claude Vuemba a fait un état des lieux sans complaisance de la nation
congolaise du point de vue politique, économique et social avant de faire des
propositions et recommandations au peuple congolais à qui il a demandé "
de revenir aux fondamentaux ". Sur le plan politique, J.C Vuemba a laissé
entendre que le gouvernement est, depuis les élections organisées en 2006,
incapable de répondre aux besoins les plus élémentaires de nos populations. Ce
qui fait croire à bon nombre de nos compatriotes que la politique serait en
définitive " une science du mensonge ", des menteurs, des profiteurs,
des prédateurs, des aventuriers et que sais-je encore… ".
Pour J.C Vuemba aujourd'hui, on assiste en réalité à
une dictature de la majorité sur une minorité non protégée. L'opposition aussi
en a pris pour son grade. Pour J.C Vuemba, les partis et les personnalités
politiques se réclamant de l'opposition affichent souvent un comportement en
totale inadéquation avec l'esprit, l'âme et le rôle d'une opposition capable de
présenter une alternative crédible au peuple congolais. Il n'a pas oublié de
fustiger les votes à contre courant ou des motions mercantilistes observés à
l'Assemblée nationale.
La situation au Kivu a été aussi abordée. Pour lui,
après la signature du programme Amani, le réchauffement des relations entre
Kigali et Kinshasa, les opérations Kimia I et II n'ont pas apporté une
amélioration sensible de la situation car on continue d'y entendre des bruits
de bottes. Sur le plan économique, J.C Vuemba a relevé l'extraversion de plus
en plus accentuée de notre économie, la non maîtrise quasi permanente du cadre
macro économique, la dollarisation éhontée du circuit économique, la mauvaise
affectation et répartition du revenu national etc.
Il a accusé le gouvernement de manque de perspective
dans la survenue de la crise. Sans oublier les 5 chantiers, au vu des réalités
sur le terrain qui sont devenus la recherche ses sentiers devant mener à ce
programme ambitieux. Le volet social n'a pas été oublié. Ainsi l'accessibilité
à l'eau, à l'électricité et aux soins de santé primaire qui deviennent de plus
en plus difficile et ce en dépit de quelques réalisations ponctuelles ont été
abordées. L'enseignement n'a pas été oublié. Au rabais dit J.C Vuemba. Les bas salaires,
la recrudescence du phénomène enfant de la rue, la dislocation de la famille
sont les multiples questions relevées par J.C Vuemba pour qui le volet social
présente à ce jour un tableau sombre.
Trois préoccupations majeures
Au cours de son adresse d'hier au siège de son parti,
J.C Vuemba s'est focalisé sur 3 préoccupations majeures à savoir : le pont en
eaux profondes de Banana, la dénonciation de l'attitude du gouvernement belge,
lors de l'arrivée du vol Hewa Bora du 4 octobre 2009 à Bruxelles et enfin la
proposition de créer une instance nationale d'éthique et de la morale pour
lutter contre la corruption sur toutes ses formes ainsi que toutes sortes
d'antivaleurs.
Sur le volet précis de la construction du port en eaux
profondes de Banana, le parti de J.C Vuemba a réaffirmé sa volonté de
poursuivre le combat légitime en faveur de la construction du port en eaux
profondes de Banana, lequel constitue, a-t-il dit, une urgence pour la survie
du Congo tant sur le plan sécuritaire que politique et économique.
Au cours de son adresse d'hier, J.C Vuemba a dénoncé
l'attitude du gouvernement belge qui, à l'arrivée ce samedi 24 octobre 2009 du
vol Hewa Bora en provenance de Kinshasa pour Bruxelles, a déployé plus de 100
douaniers et chiens renifleurs en vue de contrôler les Congolaises et Congolais
soupçonnés sans raisons apparentes de trafic de drogues, et ce devant les
cameras de la télévision nationale belge RTBF. Cette attitude pour le moins
inamicale et inadmissible de la part d'un pays qui nous rappelle la triste
période de la colonisation pendant laquelle il était grandement inscrit sur
certains panneaux publics : " Place interdite aux chiens et aux Noirs
".
Pour certains, ce genre de comportement s'explique par
la guerre sans merci que SN Brussels mène à Hewa Bora vu les tarifs appliqués
par celle-ci sur Bruxelles. En indexant, en agissant de la sorte, on pousse les
passagers à se démarquer de Hewa Bora pour éviter de pareilles humiliations.
Or, ce sont les mêmes personnes qui parlent de libre concurrence. Pourquoi Hewa
Bora les effraie-t-il ?
Pour J.C Vuemba, il faut réagir et s'insurge pour ce
faire contre la diplomatie de la capitulation. Pour clore son propos, J.C
Vuemba qui a relevé le rôle néfaste de la corruption qui a gangrené de nombreux
secteurs de la vie nationale a proposé la création imminente d'une institution
nationale d'éthique et de morale pour combattre la corruption sur toutes ses
formes.
Philippe Mbayi Wete