Hon. JC Vuemba, Pdt Nat du MPCR

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"

LE SOFT INTERNATIONAL n°1087 du vendredi 28 Janvier 2011

JC Vuemba veut être l’artisan de l’union pour l’alternance

Pas de sinistrose : les hommes politiques de l’Opposition positivent l’après adoption de la révision par le Parlement de certaines dispositions constitutionnelles.

« C’est un coup dur. On ne peut pas dire que l’Opposition ne s’est pas beaucoup investie pour faire échec à cette proposition de la Majorité », réagit Léon Kabamba. « Il nous faut donc être encore plus créatifs pour que l’Opposition reste dans la course pour l’alternance politique lors des prochaines élections ». Pas question de se laisser submerger par un sentiment d’impuissance. « Ce serait trop facile ! Il faut sauver la démocratie, créer de nouvelles dynamiques pour l’alternance ».

IMAGE D’EPINAL.

Même réaction de battant pour Jean Claude Vuemba Luzamba. Malgré l’impression de fragilité des partis politiques de l’Opposition à s’unir. « Le pouvoir du politique est de donner une réponse à long terme. Il ne faut jamais dire que l’on a échoué, il faut simplement connaitre les limites qui sont les nôtres. Cependant, nous allons créer les conditions pour mener une politique commune qui crée une dynamique. On doit continuer, trouver les pistes. Nous sommes tout sauf découragés ». Sauf imprévu un grand rassemblement des personnalités et partis politiques de l’Opposition est programmé en février. De cette réunion sortirait un projet commun d’alternance politique en 2011 dont le président national du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR) est l’artisan. Le lieu et la date de cette rencontre son gardés secrets.

« Pas de petits jeux politiciens », Isidore Kambale refuse lui aussi de céder au pessimisme. Pour lui, l’Opposition peut fédérer. « L’élément positif, s’évertue à souligner JCVL qui veut apparaitre comme l’artisan forcené de l’union pour l’alternance démocratique, est que cela va placer l’accent sur l’unité dans la campagne ». Le combat politique, sensibilise-t-il auprès de ses pairs, réside dans les idées-forces. « Au lieu que l’Opposition se retrouve à travers les individus, autant fédérer autour des idées, des valeurs intrinsèques de la démocratie. En effet, aucun parti politique, puisse-t-il être le plus grand de la R-dC, ne peut, seul, gagner les élections. D’où, le rassemblement de tous les partis politiques de l’Opposition est nécessaire ». JCVL invite à s’inspirer de l’image d’Epinal, « En 1978, François Mitterrand, Georges Rocard et les autres se sont réunis à Epinal pour le congrès mémorable de l’union de la gauche en France. Il en est sorti un programme commun de la gauche, lequel a conduit les forces du progrès de la gauche en France à la magistrature suprême en 1981 sous la bannière de François Mitterrand. « C’est pour cela, il est grand temps que nous puissions nous mettre ensemble, tous les partis politiques de l’Opposition, autour d’un programme commun nécessaire et utile pour le Congo de demain ». Voilà qui donne des images étonnantes.

« Par exemple, Tshisekedi et Kamerhe unis au nom de l’alternance », « La réunion de dimanche 16 janvier fut constructive, sans petits jeux politiciens. Il s’agissait d’entamer les consultations pour une candidature unique de l’Opposition à la prochaine élection présidentielle », assure un membre du groupe de Chrétiens-Démocrates (CD). Selon un ténor de l’Opposition qui a requis l’anonymat, l’option de boycott des élections n’est pas envisageable pour le moment. En revanche, un appel sera lancé à la population pour « prendre ses responsabilités » parce qu’il est question d’alternance politique en 2011. Le congrès de l’UDPS a donné des ailes à l’Opposition qui parle désormais de solidarité et d’union. « A l’état actuel, Etienne Tshisekedi, vétéran de la politique et figure emblématique de l’opposition (30 ans de lutte politique pour le changement démocratique), part avec les faveurs de pronostics pour fédérer l’Opposition », fait remarquer JCVL. « Cette fois-ci, soyons sérieux », avertit Tshisekedi. « C’est normal que Tshisekedi, Kamerhe et les autres personnalités coopèrent pour une stratégie commune », renchérit de son côté un autre ténor de l’Opposition. Mais la belle union résistera-t-elle au traditionnel profilage électoral ? « Il le faut, tant que cela peut créer de nouvelles perspectives, répond JCVL, malgré l’image classique que les hommes politiques ne peuvent que se disputer ». On peut rêver. Qui vivra verra.

Pascal BAMANAYI

Publication : www.mpcr.cd