Jean Claude Vuemba : « Le peuple congolais exige des élections cumulées et organisées avec le suffrage universel direct de 2016
Jean Claude Vuemba : « Le peuple congolais exige des élections cumulées et organisées avec le suffrage universel direct de 2016
Le député national élu de Kasangulu (Bas-Congo) et président du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR, opposition), Jean Claude Vuemba Luzamba, a réagi mercredi au calendrier électoral publié lundi par le président du Bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en déclarant mardi 27 mai 2014 à Kinshasa que « le peuple congolais exige des élections cumulées » avec la présidentielle de 2016.
« Avec le MPCR, le peuple congolais exige que les élections provinciales, urbaines, municipales et locales soient cumulées et organisées avec le suffrage universel direct de 2016 dans le strict respect de la Constitution du 18 février 2006 », a-t-il affirmé.
Il a rappelé que « la République démocratique du Congo a connu trop de morts victimes des élections et résultats résultant des magouilles électorales du genre de celles organisées par l’Abbé Apollinaire Malumalu, l'Expert du gouvernement (qui) devrait faire le choix d'épargner le peuple congolais d'un autre bain de sang en 2016 ».
« En guise de compassion aux pires souffrances endurées par les familles congolaises expulsées de Brazzaville et de l'Angola, de même que plus de 6 million de morts déplorés en RDC, l'Abbe Malumalu, Expert du Gouvernement, devrait se faire violence et se remettre en question », a souhaité Jean Claude Vuemba.
La CENI veut commencer « par la fondation »
« Nous commençons par la fondation et nous allons continuer le processus », a répondu le président du bureau de la CENI à la question de la presse voulant savoir « pourquoi avoir privilégié les élections urbaines, municipales et locales? » lors de la cérémonie de présentation du calendrier électoral des élections urbaines, municipales et locales.
Aux termes de ce calendrier qui couvre le cycle électoral 2014-2016, le scrutin des conseillers de communes, de secteurs et de chefferies est fixé au 14 juin 2015 ; celui des conseillers urbains, bourgmestres et chefs de secteurs est programmé pour le 29 août 2015 tandis que les maires et les maires adjoints seront élus le 15 octobre 2015.
« Un calendrier électoral, c’est la somme de toutes les contraintes liées à l’organisation des élections. La CENI est fidèle à ses engagements. Elle a pris l’engagement d’organiser les élections selon les termes de la loi, et elle va le tenir. Chaque institution doit véritablement jouer son rôle », a expliqué l’Abbé Apollinaire Malumalu.
En effet, a-t-il souligné, les partenaires au développement ont promis leur participation dans l’organisation de ce premier cycle du processus électoral à travers le Comité de partenariat, l’essentiel des fonds prévus dans le budget électoral devant provenir du gouvernement.
« Un diktat »
Le député Jean Claude Vuemba considère que « la décision de l’Abbé Malumalu est un diktat faisant fi des recommandations déclarées par ses principaux bailleurs de fonds ».
« Ni la classe politique, ni la Société civile ni les églises n'ont été associées à cette décision de l'Expert du gouvernement en place. l'Envoyé spécial du Gouvernent en place vient de décider seul et de manière unilatérale son calendrier sur les élections locales, municipales, urbaines avant les provinciales », s’est-il indigné.
Il a rappelé que « l'entrée en fonction de l'Expert du Gouvernement, l'Abbe Malumalu à la tête de la CENI, avait été suivi par la déclaration de sa ferme volonté d'arracher une autre modification du mode de scrutins ».
« Cet appel à la modification du texte constitutionnel se faisait l'écho au discours prononcé par le chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange à la clôture des Concertations nationales tenues au Palais du peuple. Ce fut une première indication claire des objectifs poursuivis par notre Expert du Gouvernement dont le recours au referendum constitutionnel n'était qu'un traquenard. Un alibi », a constaté Jean Claude Vuemba.
A son avis, « l'Abbé Malumalu s'investit dans une gestion de cette Institution en laissant entrevoir qu'il est, lui aussi, au-dessus des Lois qui régissent la République démocratique du Congo ».
« Cette insoumission, mieux cette rébellion de M. l'Abbé Malumalu par rapport aux Lois et Règlements qui régissent la République, rappelle les attitudes adoptées par lui faisant croire qu'il est au-dessus du Droit Canon et des règles qui régissent l'Eglise catholique romaine », a-t-il estimé.