JETER LE PONT ENTRE LES DEUX RIVES, C'EST EN DEFAVEUR DE LA RDC
Honorable Jean Claude VUEMBA et Monsieur Oscar LUGENDO LULA
Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"
JEAN CLAUDE VUEMBA
JETER LE PONT ENTRE LES DEUX RIVES, C'EST EN DEFAVEUR DE
Député National élu de Kasangulu, Président National du Mouvement Populaire du Congo pour le Rassemblement (MPCR).
Cra :Qui est Jean Claude VUEMBA
J-C.V : Né et grandi à Kinshasa, jusqu'à l'âge de 19 ans où je m'installe à Paris pour poursuivre mes études, j'ai entamé ma vie professionnelle à Paris où j'ai été chef d'entreprise pendant plus de 12 ans jusqu'à ce que la fièvre politique me rattrape. Et en 1990, j'ai créé le MPR/France et Europe, puis le Maréchal MOBUTU me rappelle en 1995 pour être le Porte-Parole de sa future campagne dirigé par André-Alain ATUNDU. Malheureusement Laurent-Désiré arrivant en 1996, nous étions obligé d'aller en exil à Paris, où je démissionnais du MPR/France.
Le 27 novembre 1997 avec le professeur Désiré MPONGO ainsi que Joseph MAFUATA, nous créerons le MPC, qui au départ était le MPR (Mouvement du Peuple pour le Rassemblement). Deux personnes me dissuadent de récupérer cette dénomination KABASELE TSHIMANGA alors Président Fédéral de l'UDPS/France et Moïse MONIDELA Secrétaire Général Adjoint du même parti, à la place ils me proposent le « C » du congolais, ils sont donc co-fondateurs du MPC. Arrivés à Kinshasa, pour éviter la confusion avec d'autres partis déjà agréés, mon Secrétaire Général Edouard KIAKU MBUTA et moi décidons d'ajouter « R » du Rassemblement donc le MPCR.
Cra : Avez-vous des collaborateurs compétents et capables pour vous accompagner dans l'avenir ?
En ce moment nous allons adopter notre nouveau statut et règlement d'ordre intérieur, œuvre des militants qui sont venus nous rejoindre. C'est triste quand vous entendez le Président Kabila dire qu'il n'y a plus 5 ou 6 personnes compétentes, je m'inscris en faux : il existe de grands cerveaux au Congo, c'est juste que les 15 ou 20 qui l'entourent qui ne valent rien. Ce n'est pas le Congo. La nouvelle dynamique du MPCR composée des deux secrétaires permanents intérimaires Me Victor KIWOBO, Eric DJAMBA et mon assistant l'ancien de la communication et presse Oscar LUGENDO qui l'ont préparés et nous en sommes à plus de 5000 adhérents sans mobilisation. Il revient donc au Président Kabila de se débarrasser de ceux qui bloquent le développement, car nous arrivons à la fin de législature avec un bilan négatif, que va-t-il présenter à la population pour sa réélection ? Elle en a assez des cérémonies de pose sa première pierre, le pays n'avance pas qu'avec des routes et vous voyez les privés inaugurant leurs édifices, on parle des cinq chantiers. Il y en a un sixième ouvert à Goma qui est l'injustice. Pour ce, le Président se doit d'être honnête envers lui-même en arrêtant tous les magistrats de ce pays, corrompus jusqu'à la moelle épinière.
Je n'aime pas trop parler de moi mais je vais de ce pas essayer de vous répondre. Des réalisations accomplies dans ma circonscription à Kasangulu tout en sachant que le social prime sur tout : l'extension de l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) où 200 étudiants s'appliquent, un site qui abriterait un amphithéâtre, des locaux pour plus de 5000 étudiants.
Cra : En fonds propres ?
J-C.V : Jean-Claude VUEMBA a peut-être aidé pour l'installation mais ce sont les fonds de
Cra :N'avez-vous pas l'impression que l'opposition a du mal à se faire entendre ?
Les enquêtes au Congo n'ont pas d'issue matérielle ou physique. J'ai d'ailleurs récemment interdit au sondage le « point » de mentionner mon parti car ce soit disant sondage leur permet de pérenniser leur favori, ce sont des partis qui ont des accointances avec le pouvoir.
Cra :Pensez-vous qu'à ce jour que l'opposition est infiltrée par la majorité ?
J-C.V :Dans toutes les démocraties, la majorité essaie toujours d'infiltrer l'opposition. A ce jour qu'est-ce que la majorité du Congo a à offrir à l'opposition congolaise ? La majorité n'a aucun DEAL à proposer, donc elle ne peut infiltrer l'opposition.
Cra :L'opposition est-elle mal organisée au point de ne pouvoir désigner de porte-parole ?
J-C.V : Ceci est comme une invention de la presse congolaise, il y a eu plusieurs propositions de projet du Règlement d'Ordre Intérieur ; le premier majoritaire composé du MLC, l'ODR et la moitié du CDC avec le Député KIAKWAMA et le Sénateur LUNDA BULULU ont aussi le leur et l'autre avec le RCD, qui l'aurait cru le RCD était dans l'opposition. Nous réitérons donc notre souhait, celui de la convocation d'une plénière de l'opposition parlementaire par les présidents des deux chambres du parlement afin d'adopter le dit règlement. Pour nous c'est clair : mort ou vivant, en liberté ou en prison, le chef de file de l'opposition reste Jean-Pierre BEMBA ; Nelson est l'exemple vivant.
Cra : Comment se fait-il que l'opposition sesoit prsentée en rangs dispersés à l'élection des membres du bureau de l'assemblée nationale ?
J-C.V : Effectivement c'est une affaire grave, parce que tout le monde ne peut avoir un destin national. J'ai eu à parler abusivement de cela, le MLC n'a pas respecté ses engagements dans son leadership, quand on est leader « on n'est pas égoïste » et on se sacrifie, malheureusement le MLC ne l'a pas fait et nous nous sommes présentés en rang dispersés. Et je crois que nous avons retenu la leçon.
Cra :Quelle lecture faites-vous sur le dossier BEMBA Jean-Pierre et la disparition de BEMBA Jeannot ?
J-C.V : Je commence parle moins tragique, d'ici quelques jours Jean-Pierre aura sa liberté provisoire et on peut compter sur l'accueil de l'Angleterre, car le belge a montré qu'il considérait toujours que le congolais était un macaque. Au sujet du patriarche, je suis resté sans voix lorsque Georges NDOMBASI me l'a appris, j'en retiens plusieurs anecdotes ; il m'a encouragé, lors de l'affaire BUNDU-dia-KONGO à demeurer un défenseur des droits de l'homme. C'est une grande perte pour
A trois jours de l'indépendance, le gouvernement a reçu 6.000.000 de dollars pour la préfaisabilité même d'un pont rail entre les deux Congo par
Cra : Et votre mot de la fin ?
J-C. V : C'est juste qu'il faille ouvrir l'œil, ne pas s'endormir car il y a un contrat léonin entre l'OFIDA et le CTC, j'ai donc écrit une motion d'information qui s'ensuivra d'une enquête parlementaire. Je n'en dirai pas plus, attendons de voir les travaux de la commission d'enquête parlementaire. J'ajoute donc qu'un pays sans mémoire est un pays près de disparaître, le 30 juin vient de passer, avant cela il y eut un 4 janvier 1959 : Joseph KASA-VUBU, NZEZA N'LANDU, Gaston DIOMI NDONGALA tous de l'ABAKO, un homme en 1927 : Simon KIMBANGU a prédit que les nègres occuperont les postes des blancs. Dans le Congo de Kabila, on nous sort d'autres héros. La question se pose « qui veut mentir qui ?». De grâce, nous vivons encore et nous savons qui sont les vrais héros, ce n'est ni GIZENGA, ni les autres que l'on cite. Il ne faut pas travestir l'histoire.