Kamerhe (Crd) et Tshisekedi (Udps) candidats autoproclamés depuis Bruxelles !

Journal la Nation n°79 du 16 au 23 Août 2010

Kamerhe (Crd) et Tshisekedi (Udps) candidats autoproclamés depuis Bruxelles !

Ce n’est pas demain la veille. Mais, on y est presque à douze mois de l’organisation de l’élection présidentielle 2011 par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante). Les signes ne trompent point : la pré-campagne électorale bat le plein depuis le 1er Janvier dernier avec accentuation le 30 Juin 2010. Cinquantenaire de la RD Congo oblige ! Revue des troupes.

Diabolisé comme exilé au Canada puis étudiant en management politique en RSA, le célèbre Vital Kamerhe, ancien speaker de la chambre basse du Parlement, a donné de la voie depuis Bruxelles, capitale du Royaume de Belgique. Il sera candidat indépendant à l’élection présidentielle prochaine.

Mister VK pourra toutefois compter sur le caucus des députés du Courant républicain pour la démocratie (Crd) qui l’avait soutenu jusqu’au bout lors de son désaveu dans l’hémicycle du Palais du Peuple en Mars2009. Et l’électoral du Sud Kivu voire de l’Est du pays.

Autre candidat redouté par les caciques du trio Amp-Palu-Udemo, monsieur Etienne Tshisekedi wa Mulumba, leader charismatique de l’Udps, qui a dévoilé ses ambitions à la magistrature suprême depuis toujours Bruxelles où il séjourne depuis plusieurs années. Il avait quitté le pays en destination de l’Afrique du Sud et n’a pas pu vivre la Coupe du monde RSA 2010 depuis la ville touristique du Cap, voisine à l’ile de Roben, l’ancien bagne de Nelson Mandela (Anc).

Curieusement, les deux candidats n’ont guère attendu l’organisation respective des Congrès de leurs partis politiques (Pprd, Udps) pour se faire plébisciter comme candidats officiels cad attirés à l’élection présidentielle 2011. Dommage pour la démocratie réclamée au sein des partis politiques depuis deux décennies, car elle signifie aussi la particratie, le pouvoir des militants ou des combattants !

En dehors du duo présidentiable des Belgicains, qui cherchent stratégiquement l’appui de l’Occident, d’autres compatriotes exilés convoitent également la présidence de la RD Congo inaugurée par monsieur Joseph Kasa Vubu (ABAKO), le jeudi 30 Juin 1960, au Palais de la Nation devant le Roi des Belges Baudouin 1er.

Il s’agit de MM. Oscar Kashala Lukumuenda (Urec), Guillaume Ngefa (Puna), Michel Okongo (Mnc), Raphael Katebe Katoto (Updc), Dr Nicodème Tumba (Rapha) et le dauphin local de Jean Pierre Bemba Gombo, François Mwamba Tshishimbi (Mlc).

En 2006, ils étaient 33 candidats dans la course présidentielle contre une dizaine seulement en 2010, presque le tiers, avec le tenant du titre, le Raïs Joseph Kabila Kabange au pouvoir depuis… le 26 janvier 2001 ! Avec quel bilan au peuple congolais ? Le suspens demeure tout entier dans le Congo profond vaste comme l’Union Européenne avec 27 pays membres. Dont les 14 puissances participantes à la Conférence internationale de Berlin (Allemagne) de 1884 à 1885.

Sur la liste ci-haut citée, deux personnalités seulement ont participé au marathon électoral, à la compétition politique de l’année 2006. Nous pouvons rappeler notamment le tandem Joseph Kabila Kabange (Amp) – Oscar Kashala Lukumuenda (Urec), classés respectivement premier et cinquième à l’issue du premier tour, le 31 juillet 2006.

En 2011, le sérail présidentiel, stimulé par les stratèges du Pprd, voudraient que JKK conserve son titre convoité au premier tour (en cas de modification de la loi électorale par la future Ceni)

Motif avéré : le manque de cohésion de l’opposition politique avec une pluralité des candidatures. Pourtant, le député élu de Kasangulu, l’honorable Jean Claude Vuemba Luzamba, président du MPCR (Mouvement du Peuple Congolais pour la République), a proposé la constitution d’un front commun de l’opposition pour provoquer l’alternance démocratique à la prochaine grande rentrée politique après la législature actuelle (2006-2011). Vox clamantis in deserto ? Sera-t-il entendu par les différents challengers de J2K, qui voudraient d’abord se positionner au premier tour avant de négocier au second tour. Comme justement les duos africains Cellou Dallein Diallo ( Sydia Touré en Guinée, François Bozizé en Rca et jadis Pascal Lissouba – Denis Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville en 1992.

That il the question !

« Bawele mpifo » : course au pouvoir

Jean Marie Mandjeku,

Chancelier de la plume



19/08/2010
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