La révision constitutionnelle : La Rdc vers un coup d’Etat constitutionnel
La révision constitutionnelle : La Rdc vers un coup d’Etat constitutionnel
La situation en République Démocratique du Congo devient de plus en plus déplorable, le Pouvoir en place vient d’étaler au grand jour son agenda caché, à travers le conclave de Kingakati de ce 25 Août 2014, au cours duquel le plan machiavélique ourdi depuis belle lurette, celui de flouer le peuple Congolais vient de se révéler à l’œil nu.
Bien que les violations répétées et permanentes de la Constitution soient la monnaie courante du Pouvoir en place. Le Conclave de Kingakati, de peur de ne pas se choisir un dauphin à Monsieur Kabila, vient une fois de plus de se décider de violer expressément la Constitution au vu et au su de tout le monde. Quel mépris pour les Congolaises et Congolais qui avaient voté ladite Constitution par voie Référendaire et qui attend l’alternance démocratique en 2016.
Jour après jour, ça fait déjà plus de 10 ans au pouvoir, de mauvaise gouvernance avec l’incapacité totale de répondre même aux besoins primaires et sociaux de base de la population congolaise, le Pouvoir en place, convaincu de la perte de confiance du Souverain Primaire, après avoir dirigé ce pays jusqu’à devenir le pays le plus pauvre du monde, n'a trouvé comme piste de solution pour maintenir Monsieur Joseph KABILA au pouvoir que la révision constitutionnelle, et ce malgré le prescrit de l'article 220 de la Constitution taillée sur mesure au profit d’un groupuscule qui considère que la République Démocratique du Congo est un terrain conquis (AFDL quand tu nous tiens) au lieu de chercher les voies et moyens de répondre aux desideratas du peuple, les acteurs de la Majorités recourent à une sale besogne.
Cette dérive dictatoriale inquiète un grand nombre d'observateurs tant de cette même famille politique qui ont pris part au conclave de Kingakati que ceux de l’Opposition, de la Société Civile et de la Communauté Internationale.
La Majorité Présidentielle vient de prendre la ferme résolution d’amender la Constitution et accepte la responsabilité devant la Nation et les générations futures de faire cautionner le peuple une telle mésaventure visant à s’accaparer du pouvoir par la voie antidémocratique, acte qui constitue un coup d’Etat constitutionnel en République Démocratique du Congo « si le ridicule pouvait tuer ».
Le peuple congolais ne se laissera pas faire « cette fois-ci ou jamais !, le 28 Décembre 2014, fin du mandat de Monsieur Kabila », la politique égoïste et dictatoriale qui anime la Majorité au pouvoir n’aboutira pas, l’Opposition congolaise ne servira pas de béquilles à ces derniers.
Peuple Congolais, ne soyons pas distrait ! Levons-nous comme un seul homme en vue de contrecarrer cette dictature qui ne dit pas son nom et de nous approprier de notre destin.
Ci-dessous le compte rendu du bal de chauve de Kingakati :
Le dessus de table de l’assassinat de la démocratie de ce 25 Août 2014
Aubin MINAKU, Secrétaire Général de la MP, défini la qualité des participants à cette rencontre rangés en cinq catégories :
1. Les membres du Bureau Politique MP
2. Les 10 Présidents des Groupes parlementaires MP. Sur les 14 groupes parlementaires au sein de l’Assemblée Nationale, 10 d’entre eux sont de la MP
3. L’Allié de la MP, le PALU
4. Un représentant des partis extra-parlementaire, Mr. André Atundu
5. Ceux qui chaque jour défendent les points de vue de Majorité dans la presse écrite et télévisée.
Aubin MINAKU a dit qu’à la suite d’un récent débat, une instruction a été donnée par l’Autorité Morale afin que la MP puisse définir les éléments de langage en perspective soit des conférences de presse ou des interviews. Le SG de la MP a rappelé les 3 éléments qui fondent le discours de la MP : primo, la MP dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir. Secundo, des dispositions de la Constitution doivent être améliorées. Enfin tertio, pour tout changement fondamental, il convient de s’en référer au peuple congolais.
Pour le SG de la MP, des contrariétés ont été observées entre les membres de la MP. Il y a à la fois de la bonne foi mais également des petites contradictions. « Pour le débat, la parole va être donnée à quelques-uns qui veulent intervenir » a dit le SG MINAKU.
Quand le rêve de Mende désoriente le Bureau Politique de la MP
« Je voudrais ici en m’adressant à vous Excellence et aux membres du Bureau de la MP et aux Présidents des Groupes parlementaires insister sur la nécessité d’examiner le coût et le bénéfice pour atteindre notre objectif » a dit le Ministre Mende qui a insisté sur la notion des bénéfices qui appellent la prise en considération d’un coût. Pour lui, quand l’opposition et les partenaires évoquent la démocratie pour fustiger la Majorité, la réponse de celle-ci doit reposer sur le recours au peuple congolais. « La Majorité doit s’assumer » a-t-il dit en affirmant « On doit se fixer un objectif de façon sereine en prenant en compte le rapport des valorisation de l’Opposition ». Bien qu’il ne soit pas facile de résister, pour Lambert Mende, il convient tout d’abord de consolider la capacité à imposer une Majorité. A cette fin, « On doit dégager une Majorité sociologique qui n’est pas seulement la Majorité Parlementaire ». Ensuite, « il faut gérer avec doigté le facteur temps en observant ce qui se passe ailleurs ».
Enfin, il a rappelé quelques principes qui doivent permettre à la Majorité d’atteindre ses objectifs. Il s’agit de (1) la volonté d’aller jusqu’au bout en ayant recours à l’inscrit de survie ou de conservation, (2) la combativité pour entrer dans la mêlée, (3) le tact dans la gestion rationnelle du temps, et (4) la sérénité qu’il faut garder en évitant les coups de gueule et l’énervement. Lambert Mende a exhorté la Majorité à « garder foi dans son projet car il n’y en a pas de meilleur et de s’assurer de la maîtrise du calendrier ». Et en conclusion, pour le Ministre, « si des modifications profondes sont nécessaires, un homme politique digne de ce nom ne doit pas craindre la controverse ».
L’ex société civile Bahati LUKWEBO fait la danse du ventre
Le ministre Bahati a rappelé la nécessité de dresser une analyse des enjeux politiques dans le monde. « Quand on est pauvre, il est difficile d’avoir raison » a-t-il rappelé en affirmant que « nous devons créer des richesses et attirer les grands de ce monde ». Par l’exploitation du pétrole, du gaz, de la forêt de manière officielle, la RDCOngo deviendra plus attractive. « Ceux qui nous critiquent se mettront à genoux devant nous pour recueillir une partie de la manne » a dit le ministre Bahati en rappelant qu’à l’époque, les capitalistes se sont tous bousculés au portillon de la Chine. Le Ministre du Travail a évoqué le spectacle donné par le Congo voisin à travers « Mbata ya mukolo » en fustigeant l’image qu’on ne fait pas assez pour la satisfaction des besoins des populations, le Ministre a insisté sur la réforme du Budget de l’Etat congolais. Il a rappelé à ce que sur les 6 ou 7 milliards USD, 1 milliard soit mis à disposition des provinces en assurant une répartition pour chacune d’entre elles de 50 millions pour les routes, 30 millions pour l’eau et l’électricité, 10 millions pour l’éducation et 10 millions pour la santé. Il a dit qu’on ne sent pas au niveau des provinces ne fut-ce qu’un milliard ! « Nous devons avoir comme alliée la population » a dit le ministre en insistant sur le fait que la Constitution a prévu son mode de révision. Selon lui, il y a des dispositions révisables et d’autres verrouillés. Le peuple seul peut déverrouiller. « IL faut s’occuper sérieusement de cette question » a-t-il dit en évoquant « un sérieux problème avec les services de sécurité ». Le ministre a insisté afin que des enquêtes soient faites pour jauger la population d’autant que la Majorité sera dans l’obligation de recourir au peuple. Ainsi, le seul avis des services ne suffit pas pour enquêter. Pour le ministre, l’Autorité Morale doit dédoubler ses services qui se distinguent aujourd’hui dans le montage des dossiers. Enfin, M. Bahati a considéré qu’il faut se rappeler des dispositions pertinentes de la Charte de la MP. « Certaines initiatives énervent les dispositions de la Charte de la MP » a affirmé le ministre Bahati qui considère que la cohésion doit revenir au sein de la MP. « Les questions qui fâchent doivent trouver solution » a-t-il dit. En conclusion, le ministre Bahati a considéré qu’il faut des personnalités fortes et crédibles pour faire passer le message de la MP auprès de la population.
Bolengetenge : le peuple ne l’acceptera pas
« En abordant la lecture de l’actualité politique du pays, le MSR n’a pas la prétention de raconter un songe ou de parler d’une vérité révélée » a dit l’Honorable Bolengetenge qui a précisé que le débat sur le problème de la révision constitutionnelle a commencé lors de la convocation des Concertations nationales. Le débat dure. « A ce stade, tant que le flou demeure, au niveau de l’opinion publique nous portons perdants » a affirmé le député MSR. Une large consultation a été organisée par le MSR qui est le parti du débat, de la consultation, de la concertation et du leadership collectif qui en sont les « règles d’or » a affirmé Bolengetenge. Le MSR a invité à Kinshasa les responsables des 26 Fédérations pour lesquelles 22 d’entre elles avaient préalablement organisé leur convention respective. A ces 26 Fédérations se sont jointes les ligues des femmes et des jeunes pour une consultation organisée à Kinshasa afin de trouver les éléments de réponses de la déclaration qui a été rendue publique le 12 Août dernier. De cette consultation au sein du MSR, l’honorable Bolengetenge a dressé le constat suivant : sur les 26 Fédérations, 3 d’entre elles conseillent de modifier la Constitution ; 4 Fédérations considèrent que le contexte est difficile et qu’il ne faut rien changer à la Constitution au risque de glisser vers les dispositions intangibles, et 19 Fédérations appellent au respect de la Constitution, notamment son Titre VII. Ce qui est révisable peut être modifié et ce qui en est exclus ne peut être revu. « Forts de ces échanges, nous avons rendu publique notre déclaration du 12 Août d’autant que le gouvernement avait annoncé le 9 Juin la révision sans retenir l’article 220. A ce moment, aucune option n’a été retenue à ce jour » a dit l’honorable Bolengetenge qui a rappelé au Chef de l’Etat son discours du 23 Octobre 2013 au cours duquel en ce qui concerne la gouvernance Joseph Kabila en avait appelé « au respect par tous de l’esprit et de la lettre de la Constitution telle que votée par le peuple en Novembre 2005 ». Le gouvernement n’ayant pas évoqué la révision de l’article 220 dans son projet de loi et la MP ne s’étant pas réunie formellement, le MSR a conlu qu’aucune option n’avait été levée. Par ailleurs, le MSR a rappelé qu’en date du 20 Mars dernier, l’Autorité Morale avait dit à la MP que ce débat était inutile. « Nous avons transmis notre position au Secrétaire Général de la MP. A notre compréhension, la charte de la Majorité ne parle pas de consultation mais d’un débat » a rappelé l’honorable Bolengetenge. Quant à sa déclaration, « le MSR n’a pas à rougir des contradictions » affirme Bolengetenge car primo, « on a aidé notre famille politique en faisant accepter par opinion publique qu’il n’y a pas de raison de paniquer », secundo, « nous avons sorti le nom de l’Autorité Morale du champ de tir de l’opposition » et tertio, « on a permis à la MP de saisir le pouls de l’opinion publique. En ce qui concerne l’objectif de la MP, « on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières » a affirmé le député du MSR qui poursuit : « Je suis fils de paysan, vous imaginez quelle est ma fierté de dîner à la même table que le Chef de l’Etat, le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre, pour quelle raison aurai-je la moindre envie de perdre le pouvoir ? ». Pour Bolengetenge, ceux qui évoquent la révision constitutionnelle, en dépit des déclarations de bonne foi sont ceux qui pensent en réalité à l’article 220. « On a intérêt à clarifier notre position sur cela car le flou nous dessert » a affirmé Bolengetenge. Il a insisté en répétant qu’il faut « clarifier ce que nous allons faire au peuple car on a besoin de l’adhésion de la population. Tant que nous demeurons dans le flou nous somme perdants ». Pour le MSR, il faut conserver le pouvoir en respectant les engagements pris.
Banza Mukalay : un survivant de l’époque Bill Richardson
Pour le ministre Banza, il faut lutter pour la conservation démocratique du pouvoir. « Ce qui différencie n’est pas l’objectif mais l’approche » a-t-il dit. « Comment conserver le pouvoir au moindre coût ? Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartient pas » a affirmé Budouin Banza. « Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul » a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans une vase clos ». « C’est un problème de rapport de forces » a-t-il dit en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ? Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1 + 4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il a à manger ». Le ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.
Christophe Mboso Nkodia
« La révision constitutionnelle est vitale pour la survie de la famille politique » a déclaré l’honorable Mboso. « il est important qu’en tant que membre de la MP nous parlions tous le même langage et que devant l’opposition et le monde extérieur nous ayons le même discours » a-t-il dit. « Il reste encore 3 ans de mandat. Il est question de planifier car l’opposition souhaite le trouble. Elle veut nous voir échouer et on ne peut se le permettre. Il faut planifier, évaluer, envoyer des équipes sur terrain et organiser des réseaux à l’extérieur ». il poursuit : « L’opposition cherche à nous chasser. Il faut résister et y aller méthodiquement avec une stratégie raffinée ». Le Député Mboso en appelle à l’organisation d’une concertation interne au sein de la Majorité.
Kinkiey Mulumba : Qui ne nie de son expérience du dernier porte-parole de Mobutu
Le ministre Kinkiey prend en considération deux aspects, à savoir le respect du droit et le jeu politique. « Je demande aux juristes de rendre possible ce qui paraît impossible » a-t-il dit en affirmant qu’en sa qualité de politologue, « en politique, rien ne résiste. Tout est jeu politique ». Prenant exemple sur le 32ème Président des Etats-Unis Franklin D. Roosevelt, le ministre Kinkiey a affirmé que « âgé, malade, en fauteuil roulant, le Président Roosevelt a été élu à trois reprises. Il a conduit la deuxième guerre mondiale, affronté une crise économique majeure et affronté 13 millions de chômeurs. Avec l’appui de son parti, le Parti Démocrate, il a été élu à un quatrième mandat ». A sa mort, emporté par la maladie, le Président Truman lui a succédé. Depuis lors, les Etats-Unis ont adopté une disposition sur la limitation des mandats. Comme second exemple, le ministre Kinkiey s’est appuyé sur l’Algérie. Lors des récentes élections présidentielles, on y a vu le Président Bouteflika aller voter en fauteuil roulant. Tryphon Kinkiey de s’interroger : « Quelle est la situation en RDCongo ? Avons-nous un Président âgé, malade, en fauteuil roulant ? Avons-nous aujourd’hui un candidat autre. On ne peut le fabriquer en un an. Les élections c’est bientôt. Veut-on se préparer à perdre le pouvoir ? ». En évoquant le contexte particulier de la RDCongo, Kinkiey a dit que « si nous voulons gagner, nous sommes face à un combat. Il faut combattre et ne pas laisser le pays aux mensonges de l’opposition ». Le Ministre des PTT a rappelé que dans ce monde de technologies tout est média. « Il y a la paix. La ville n’a jamais été aussi calme » a-t-il affirmé en évoquant la diaspora qui est ignorée alors qu’elle maîtrise les nouvelles technologies. Le ministre Kinkiey d’affirmer en s’adressant au Président Kabila : « Je sais ce que la France pense de vous, ce que les Etats-Unis pensent de vous ». Prenant à témoin le ministre Tshibanda ; Kinkiey ajoute : « on parle beaucoup de Mr. Feinglod. Quand le Président est allé aux Etats-Unis il a trouvé un Américain vaincu, conquis par lui ». Enfin, le ministre Kinkiey a rappelé l’importance du partenariat stratégique que les Etats Unis veulent nouer avec l’Afrique qui émerge avec des taux de croissance très forts. « Il nous faut être à l’écoute des Etats Unis. On a encore 2,5 à 3 ans. C’est beaucoup et peu à la fois » a conclu le ministre.
Adolphe LUMANU : Qu’il est lointain quand il recevait le diktat de Katumba Mwanke
« Le PPRD réitère ce qui a été dit par la déclaration lue lors du point de presse du Secrétaire Général » a affirmé l’honorable Lumanu qui range aux côtés du PPRD les partis de Mende Bahati, Kinkiey et Pius Muabilu. S’adressant au Chef de l’Etat, l’honorable Lumanu a dit : « Le PPRD c’est votre parti qui valorise l’intellectuel collectif ». En référence au discours du 23 Octobre 2013 et à l’adresse du 20 Mars 2014 au cours de laquelle le Président Kabila s’était interrogé : « Est-ce que nous avons déjà atteint le point de non retour ? », et qu’il avait rappelé qu’en 1960, il y avait une Constitution, en 1965 également, ainsi qu’en 1997, l’honorable Lumanu a pris à partie la Majorité en déclarant : « Que voulez-vous que le Chef de l’Etat vous dise de plus lorsqu’il s’adresse à sa Majorité ? ». Et de poursuivre : « une société non conduite par son élite est trompée par des charlatans ». Pour l’honorable Lumanu, il y a suffisamment de contradictions et il faut conserver le pouvoir. Il a repris le concept de Constitution en rappelant l’héritage de la Grève Antique. Le Prof. Lumanu a rappelé que lors de la guerre du Péloponnèse, les Athéniens écrasés par Sparte ont à l’époque envisagé les premiers de modifier leur constitution. « Nous avons nos réalités et nos espoirs. A nous de les assumer » a-t-il dit en s’insurgeant à l’idée de savoir que lorsque des membres de la MP discutent entre eux, ce sont les journalistes qui arbitrent.
L’Honorable Makiashi, l’égarement total du Palu
Le Secrétaire Permanent du Palu a rappelé que bien avant le PPRD, le Palu fut le premier parti à évoquer la révision de la Constitution. Déjà au sein du parlement de transition, les 4 députés du Palu avaient rejeté la Constitution inspirée par l’étranger. Ils avaient été mis en minorité. Le Palu a donc accepté de faire partie des Institutions afin de réviser la Constitution pour qu’elle soit purement congolaise. « Qu’est ce que nous révisons ? Pourquoi nous révisons ? Comment nous révisons ? », A ces questions le palu demande que les options soient levées et que le Chef de l’Etat rencontre le Chef de file du Palu.
Aubin Minaku : le Soldatesque en marche, vaincre ou mourir
Le Secrétaire Général de la MP a rappelé que le Secrétaire Général a insisté pour donner le cadre de la communication face à l’offensive de l’Opposition. « IL n’était pas question de lever une option politique » a-t-il dit en affirmant que « Les éléments de langage ont été adoptés par le Bureau Politique ». En ce qui concerne l’article 220, « on gère ». Pour Aubin Minaku, il appartient au peuple congolais de se déterminer sur les questions ayant trait à la détention du pouvoir.
Joseph Kabila : le Raïs pointe les ambitieux au faible mental
Après avoir rappelé que la tradition consiste pour lui à recevoir députés et sénateurs avant la rentrée parlementaire et confirmé que tout avait déjà été dit, le Chef de l’Etat a donné la parole au Ministre de la Santé pour évoquer la situation en Equateur victime d’Ebola.
Reprenant la parole, Joseph Kabila a dit : « Aujourd’hui je suis content de la situation sécuritaire dans le pays. Il y a amélioration mis à part les cas de banditisme à Kinshasa. La bonne nouvelle, on a mis la main sur le commanditaire ». Evoquant la situation à l’Est, le Président Kabila de dire : « après les défaites du M23 soutenus par leur allié le Rwanda, et des ADF/Nalu, la situation est redevenue calme. Il reste les FDLR. L’option levée consiste à convaincre 1200 à 1400 hommes à déposer les armes et rentrer chez eux. L’option militaire est toujours sur table. Il reste des groupuscules May May à l’est, notamment au Nord Kivu et au Sud Kivu. Grosso Modo je suis content. Sur le plan de la communication au niveau de la Majorité il faut le faire savoir. Cela a toujours été notre point faible ».
Sur le plan politique, le Président Kabila poursuit : « à titre de rappel, on avait organisé des Concertations Nationales dans ce pays. J’aimerais vous confirmer que j’ai reçu les propositions de l’opposition en ce qui concerne la formation du gouvernement de cohésion depuis une semaine, 10 jours ils m’ont remis la liste. Avant le 15 Septembre, il faut qu’on ait un Gouvernement à pied d’œuvre. C’était une promesse ferme et on est sur la bonne voie ». Pour le Chef de l’Etat ; ce Gouvernement de cohésion aura entre autres missions la mise en œuvre des 600 résolutions des Concertations Nationales ainsi que d’autres réformes.
Evoquant la composition de cette équipe, « l’idée est d’avoir au niveau de la Majorité de vrais combattants » a dit le Chef de l’Etat.
Quant aux autres questions, pour Joseph Kabila : « Tout a été dit ! ». Et le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’aimerais vous rappeler ce que j’ai dit en Mars. C’est le même message. On a encore 3 ans. On doit travailler nuit et jour pour mériter la confiance de la population. Il faut éviter les distractions. Nous, la Majorité, on a l’obligation de produire des résultats et de les présenter le moment venu. L’opposition n’a pas cette obligation. Ils peuvent parler midi et soir, toute la semaine, ils n’ont pas de compte à rendre. On est tombé dans ce piège, et voilà ! Au lieu de parler du nombre de kilomètres de routes construites, on fait des discours kilométriques sur la révision de la Constitution ! ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’avais attiré l’attention des députés et des sénateurs sur la souveraineté du pays qu’il faut sauvegarder à tut prix, y compris la prise de décision. Au fur et à mesure que le temps passe, j’ai l’impression qu’on attend quelque part quelqu’un qui doit nous sonner une consigne. Parce qu’il y a un fonctionnaire de passage ici, tout le monde commence à paniquer. Je suis cette panique alors que c’est l’opposition qui devrait paniquer ! ».
« C eux qui pensent que le Président de la République ne s’est pas prononcé, c’est faux, archifaux ! J’ai tout dit ! » A affirmé Joseph Kabila. « Il y a 9 mois, 6 mois, j’ai dit que ce pays a besoin de beaucoup de réformes. On ne peut se voiler la face. Ceux qui ne parlent que de violation de la Constitution, chaque jour on viole la Constitution. Il faut remédier à cela. A titre d’exemple, les 40% des recettes à rétrocéder aux Provinces, les 3 ans pour le découpage des 26 Provinces. Il faut avoir le courage de reconnaître que ce pays a besoin de réformes. On ne peut rester dans la situation de statu quo. On ne peut en tirer prétexte pour ne pas avancer, ne pas prendre de décisions pour aller de l’avant ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « Le tort de la MP c’est d’avoir laissé le champ libre aux mensonges, spéculations, contre-vérités de l’opposition. Et il y a ceux de la MP qui ont cru en tout cela ».
Joseph Kabila poursuit : « IL y a ceux qui pensent qu’il faut un débat. Eh bien que voulez vous ! Mais aussitôt que l’option est levée, il faut se ranger ! ». Pour le Chef de l’Etat, il y a trois démons qui doivent être maîtrisés au sein de la Majorité au risque de voir couler la maison MP, il s’agit primo des ambitions qui ne seront pas bien encadrées, secundo de l’indiscipline et tertio de l’hypocrisie et des coûts bas. « L’adversaire, il faut le chercher au-delà, en face de nous » a dit le Président. « Bientôt la MP aura 10 ans. Ce sera une bonne occasion de faire une évaluation du chemin parcouru pour se projeter dans l’avenir » a affirmé le Chef de l’Etat. « A un certain moment, j’étais un peu naïf pour croire que l’opposition était capable par un jeu démocratique d’amener le pays de l’avant » a-t-il dit en poursuivant « mais réveillez-vous ! Je vois au sein de cette même opposition des gens avec le cœur rempli de haine qui cherchent la vengeance ! ». Pour Joseph Kabila ; « La question de conserver le pouvoir se ne pose pas. C’est devenu une question de survie ! ». Et d’affirmer « on a encore besoin de stabilité dans ce pays.
En interpellant la Majorité, le Président de dire : « Bref, je ne crois pas qu’un seul parti au sein de la MP peut gagner les élections. Par quelle magie ? Depuis 10 ans, nous avons toujours gagné ensemble parce que nous avons toujours été disciplinés. C’est ensemble qu’on saura comment franchir les autres obstacles ! ». Evoquant une émission récente sur RFI, le Président Kabila de dire : « J’ai entendu une émission au cours de laquelle quelqu’un a dit : « J’entrevois d’ici la fin de l’année la fin de la MP. Il n’y aura plus de MP en RDCongo ». Je ne sais pas si cela est vrai. C’était quelqu’un de la Société Civile ».
Venant à la conclusion, le Président Kabila a dit qu’il était content de voir les membres de sa majorité à qui il a confirmé que « La MP c’est comme un bateau. Il y a toujours un capitaine pour le conduire quelle que soit la destination, de Kinshasa à Kisangani ! A un certain moment, si on est fatigué du capitaine… Eh bien à vous de voir si vous êtes fatigués du capitaine. Je vous fais confiance. A vous de me faire confiance. Quelle que soit la décision. A vous de me faire confiance ! ». Evoquant un message qu’il a reçu il y a trois jours qui lui rappelait une interview qu’il avait faite en 2006 – 2007 au cours de laquelle il avait affirmé que la Constitution était sacrée et que Monsieur Joseph Kabila n’était pas comme tous les autres Chefs d’Etat, ce dernier a reconnu que « il faut reconnaître que la RDCOngo n’est pas comme n’importe quel pays. Nous avons plus la même situation, le même contexte, il faut l’armée, il y a ceux qui ne peuvent pas aller au front parce qu’ils ont peur. Il y a les peureux qui ne veulent pas aller face à l’ennemi. Est-ce qu’on a le choix ? Soit on abandonne le combat et on est écrasé, soit on continue et on espère gagner ».
Dans un dernier mot, le Chef de l’Etat de dire : « A mes amis du MSR, je ne sais pas si vous êtes bien placés pour parler de ce parti le MSR. Moi je suis très placé pour en parler. Ce parti a été créé par moi et par Professeur Samba Kaputo, enfin… le temps passe, les hommes changent, que voulez-vous… a moi de poursuivre sur mon chemin ! ».
Enfin, Monsieur Joseph Kabila dit haut que le MSR n’est qu’un Parti alimentaire de sa mouvance.
Fait à Kinshasa, le 28 Août 2014
TAKELE LUKOKI