LE RIZ SOUILLE DE CONGO FUTUR RENVOYE A L’EXPEDITEUR

 

LE SOFT INTERNATIONAL N°1006 DU 18 SEPTEMBRE 2009

 

LE RIZ SOUILLE DE CONGO FUTUR RENVOYE A L’EXPEDITEUR

 

Quatre Députés Nationaux séjournent à Boma où ils supervisent l’opération de chargement de 125.000 sacs de riz déclaré impropre à la consommation. Cette cargaison avait été importée par la société Congo Futur. Et depuis l’affaire fait polémique.

 

C’est peut-être la fin du feuilleton du riz avarié de Congo Futur. Sur instruction du Président de l’Assemblée Nationale, Evariste Boshab, une commission parlementaire composée de 4 députés, dont Jean Claude Vuemba, séjourne dans le Bas-Congo, plus précisément au port de Boma. Cette commission a la charge de superviser l’opération de rechargement dans le bateau de la cargaison de 125.000 sacs de riz importée par la société Congo Futur. En début de semaine, plus de 125.000 sacs étaient déjà chargés dans le bateau. Jean Claude Vuemba a fait savoir que l’opération pourrait prendre plusieurs jours, mais que la commission parlementaire était décidée à assister jusqu’au chargement du dernier sac et à reconduire le navire jusqu’en haute mer.

 

LOBBY ET PRESSIONS.

 

Cette cargaison avait été déclarée impropre à la consommation par l’Office Congolais de Contrôle (OCC). Et il s’ensuivit une polémique politico-judiciaire. Pour rappel, Jean Claude Vuemba, député sur le banc de l’opposition, avait en son temps présenté une motion percutante à l’Assemblée Nationale. On a même dit qu’un certain lobby l’utilisait contre Congo Futur. « Je ne travaille que pour un seul lobby : la population ! La vérité est que les gens m’appellent de partout pour me faire rapport ou pour me transmettre des documents importants », déclare le député JCV. Contre les menaces de mort, souligne-t-il, il n’a pas fléchi : « Ce riz ne doit pas être consommé par la population », telle a été sa ligne de défense. « Ce riz est venu de la Chine à bord du navire Slovenia. L’expertise de l’OCC a démontré que la cargaison était avariée. Le laboratoire vétérinaire de Kinshasa a été saisi. Sur les quatre échantillons, les résultats de ceux du rapport de l’OCC. Congo Futur a envoyé ses propres techniciens à Paris chez Veritas pour le même travail. Ce riz a été récolté en 2000-2001. Avant qu’un produit vivrier entre dans notre pays, l’OCC veille aux dates. Le minimum est d’un an et le maximum, c’est trois ans. Or, ce riz est entré 5-6 ans plus tard. Même si nous mangeons la merde dans ce pays, il y a des limites ! », Confiait JCV dans une interview exclusive au « Soft International ».

 

C’est pour défendre la population, dit-il, qu’il avait initié une motion à l’Assemblée Nationale. Il avait été décidé que cette cargaison devait être détruite, que la justice allait saisie. Entre-temps, des personnalités politiques faisaient toujours pression sur l’OCC pour que cette cargaison soit écoulée sur le marché… « Personne ne m’utilise dans cette affaire ! Congo Futur a voulu dissimuler le rapport d’analyse du laboratoire vétérinaire de Kinshasa et cette société n’a pas compris comment j’en suis entré en possession.

 

C’est vous dire que je n’ai jamais soutenu la corruption. Il y avait Ledya et Kansebu dans ce secteur d’activité, mais ils ont disparu face aux pratiques anticoncurrentielles. Voilà ce contre quoi je me bats », faisait remarquer le député Vuemba. Qui aujourd’hui peut se targuer d’avoir gagné son pari.

 

TONY NGANGA

 



30/09/2009
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